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Le Hohwald


 

 

Blason de Le Hohwald

Autrefois, le pays du HOHWALD était réparti entre les Seigneurs de Villé et l'Evêché de Strasbourg. Après la guerre de Trente-Ans, ces anciens maîtres firent appel à des colons venus de Suisse (surtout des Täufer - anabaptistes) et aux bûcherons venus des vallées voisines. Ces arrivants défrichèrent les forêts et les larges espaces verts témoignent aujourd'hui encore de leurs origines pastorales. Pourtant les 9/10e de la superficie sont aujourd'hui encore boisés. Le Hohwald n'est devenu une commune qu'en 1867.

<< Le blason est "d'argent à trois coupeaux de gueules, mouvant de la pointe, sommés chacun d'un sapin de sinople"

La paroisse Réformée du Hohwald fut créée par décret royal datant du 6 février 1834. Une première église fut rapidement construite près du cimetière protestant actuel. Etant très éloignée du village, située en plein forêt, elle ne servira qu’une soixantaine d’années. La première pierre de l’église actuelle en style néo-roman (photo ci-contre) fut posée le 6 août 1899, et l'église consacrée le 23 septembre 1900, par le pasteur Philippe Haas. L'église fait partie de EPRAL (Eglise Protestante Réformée d'Alsace et de Lorraine), membre de l'UEPAL (Union des Eglises Protestantes d'Alsace et de Lorraine). Mon oncle Ernest Bilger a été pasteur au Howald de 1932-1949 et de 1964-1973.

Du temps de ma jeunesse, la pente devant l'église était une "jungle" de grands noisetiers pour notre plus grand plaisir. Outre les fruits, les branche servaient aussi à fabriquer des arcs et autres cabanes. Juste en-dessous, la rivière Andlau a été le lieu des baignades avec ma cousine et ses amis. Et à l'arrière de l'église, le chemin d'accès en terre battue, pentu et rectiligne sur 200 m, nous permettait de faire des descentes en cariole (Leiterwagen) qui bien menées pouvait se terminer aux berges de l'Andlau !

À partir de la fin du XIXe siècle, sous admisnistration allemande, Le Howald sort de son isolement grâce à la construction de routes et d'une voie ferrée, car l’industrie du bois étant devenue florissante, l'exploitation de la forêt vosgienne avait du mal à suivre la demande du fait de questions de transport. Ainsi le transport sur schlitte tente à être abandonné. Une station climatique voit le jour et de nombreuses personnalités de toute l'Europe y viennent dès le début du XXe siècle. La population varie entre 600 et 400 habitants

En 1856, Dorothée Kuntz ouvrit une auberge qui attira pléthore de touristes. La renommée de sa riche table d'hôte et sa cave haussèrent l'établissement au rang des meilleurs d'Europe. C'est l'origine du Grand-Hôtel Le Hohwald. Le village fut au siècle dernier un lieu de villégiature à la mode. On pouvait y rencontrer Sarah Bernhardt, l’acteur Coquelin, le maréchal Joffre, Conrad Adenauer ou encore la Reine de Hollande.

C'est grâce à Salomé Huser (1881-1968) qui, avec son mari Charles Lutz (1881-1954), ont dirigé le Grand-Hôtel Le Hohwald, que ma mère Cornélie Wohlhüter, dite Nelly, a connu mon père, Charles Emig, qui était receveur du bureau de poste du Hohwald. Ils y furent mariés par leur futur beau-frère à l'église en 1938. Ma tante Lory s'y maria en 1939 avec le pasteur, Ernest Bilger, en 1939. Mes grands-parents maternels y sont enterrés. C'est en 1940, quelques mois avant sa mort que mon grand-père Theodor Wohlhüter (1876-1940), pasteur à Algrange (Moselle), arriva après un infarctus en convalescence, au Hohwald (où se trouve sa tombe) - suite au déménagement pendant la guerre d'une partie de l'hôpital de Strasbourg.

Il était de tradition que, pendant mes nombreuses vacances au presbytère, nous soyons invités avec Sylvie, ma cousine, à venir goûter au Grand-Hôtel, choyer comme des VIP au sein des VIP, puis à profiter des manèges pour enfants dans le parc de l'hôtel. Après la mort de son mari, Mme Lutz vint habiter Colmar et là encore j'allais régulièrement chez elle à 16h pour participer au goûter avec ses amies.

Nous avons été mariés par mon oncle Ernest Bilger (1904-1980) toujours à l’église du Hohwald en 1965, ainsi que ma soeur avec Jean-François Acker en 1969. Jean-Philippe Emig, notre aîné, y a été baptisé en 1967. C'est dire que ce lieu est marqué des souvenirs familiaux.

Souvenirs à partir de photos actuelles : un tour au Hohwald

Photo aérienne du Howald 1950-1965 - https://www.geoportail.gouv.fr/carte © IGN 2019

 


 

Du Hohwald au Champ du Feu : une promenade d'une heure que nous faisions souvent
© Photo Valérie Michelin.




La tour du Champ du Feu, le point culminant du Bas-Rhin à une altitude de 1 099 m - © Photo Guy Wurth

Eglise protestante (Réformée) et presbytère

Vue de l'intérieur depuis l'entrée et
ci-dessous vue de l'église depuis le cimetière (vers 1960)


Grand-Hôtel Le Howald vers 1950



© Photo Valérie Michelin [ci-dessus]





Sous la neige... l'Eglise protestante et son presbytère dans les années 1950.

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