Famille Emig - Bouisson

Cousinages illustres : le Professeur Christian Pfister

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Pfister Chrétien, dit Christian : généalogie et biographie (1857-1933)

 

Christian C. Emig

[Résumé]            
Emig C. C., 2018. Pfister Chrétien, dit Christian : généalogie et biographie (1857-1933).
Nouveaux eCrits scientifiques, NeCs_05-2018, p. 1-13.

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Introduction

Né le 13 février 1857 à Beblenheim (Haut-Rhin) où il est mort le 16 mai 1933, Chrétien dit Christian Pfister (Fig. 1 : photo de 1920) a vécu en France à une période au cours de laquelle le développement économique de l’Alsace, devenant allemande de 1871 à 1918, s’est transformé en un eldorado socio-économique avec des avantages que les Alsaciens ont su conserver jusqu’à nos jours. Dès lors, un hiatus s’est créé entre les Français, incluant les quelques milliers d’Alsaciens ayant opté pour la France, et les Alsaciens restés au pays et devenus allemands ! Ces bouleversements ne seront pas évoqués ici, mais il conviendra, si nécessaire, de les avoir en arrière-plan, car les réactions des uns et des autres ne peuvent se satisfaire de visions historiques et politiques chauvines des Français sur les Alsaciens restés au pays, en allant de 1870 jusqu’aux années 1950 et incluant trois guerres franco-allemandes (Emig, 2017) ; d’ailleurs, l’historien Christian Pfister soi-même n’y échappe pas dans certains de ses écrits, jusqu’à fustiger l’usage de la Muttersprache, la (sa) langue maternelle des Alsaciens (!) dans sa préface au livre de Campagnac (1928). Il faut rappeler que la Muttersprache en Alsace est (ou était) la langue allemande, qui n’est pas une langue régionale mais nationale au sens européen des langues officielles, une exception au sein de la métropole française : c’est la langue écrite et lue – en faire une langue régionale est donc incongru ou anachronique tant linguistiquement que politiquement –, tandis que le parler est l’alsacien (d’origine alémanique ou althochdeutsch avec de nombreuses variantes du Sud au Nord, jusqu’au francique rhénan. En outre, le protestant Pfister ne pouvait ignorer que les luthériens alsaciens, il en est comme sa famille, appartenaient à la Confession d’Augsbourg (Allemagne) et utilisaient l’allemand ou l’alsacien dans tous les événement de leur vie religieuse (… jusque dans les années 1950).


Fig. 2. Signatures de Christian -Chrétien- Pfister.

L’acte de naissance de Christian Pfister indique bien Chrétien, c’est donc sous cette dénomination que doit être citée son identité officielle. Néanmoins, Christian étant devenu son « peudo » usuel, nous l’utiliserons ici (Fig. 2). Ce changement interroge, car, si en français, il existe bien deux prénoms distincts, bien que de même origine : Christian (devenu un prénom à part entière après l'édit de l’empereur Constantin au IVe siècle) et sa forme médiévale Chrétien. En allemand, seul le prénom Christian existe : apparu à l’époque carolingienne, il a été mis à la mode après la Réforme pour devenir d’un usage protestant. Ce prénom apparaît chez les Pfister comme un prénom de famille : dans la première moitié du XVIIIe siècle, il est donné au moins 7 fois. Les actes de naissance (état-civil) sont en allemand jusqu’à la fin 1805, ensuite les prénoms Christian (en allemand) seront systématiquement traduits par Chrétien, tout comme les prénoms donnés à des nouveaux-nés après cette date, tandis qu’à partir de 1871, les actes redevenant allemands, Chrétien sera traduit par Christian.

Sa famille et sa généalogie

Ses origines protestante (luthérienne) et familiale sont souvent ignorées, voire méconnues, dans ses biographies et elles méritent d’être succinctement soulignées (Fig. 3, 4). Elles s’intègrent dans l’histoire des familles protestantes des seigneuries de Riquewihr (dont faisait partie Beblenheim) et d’Horbourg, toutes deux appartenant jusqu’en 1796 au duché de Wurtemberg (Emig, 2012), ainsi que le comté de Montbéliard. Les ascendants et ancêtres communs entre ces familles sont nombreux attestant de parentés séculaires liées à leur histoire locale : comme exemple, les ancêtres communs entre Christian Pfister et Auguste Bartholdi et l’auteur de ce travail, Christian Emig, respectivement 34 et 89, sont mentionnés en Appendice.

Fig. 3. Arbre généalogique descendant depuis les arrières-grands-parents de Christian Pfister. Les mariages dont la date est en rouge ont eu Lieu à Beblenheim (Haut-Rhin), ceux en bleu à Montbéliard (Doubs).

Son père Jean Pfister est né en 1824 à Beblenheim dans une famille nombreuse, comprenant 10 enfants (Fig. 3) : deux garçons et huit filles, dont quatre vont survivre. Devenu appariteur de mairie et aussi vigneron, il se marie en 1855 à Beblenheim avec Anne Marie Wolfensperger, née en 1834 dans ce village (Fig. 3) : ils eurent six enfants, dont trois sont morts en bas âge. Christian est l’aîné des vivants (Fig. 3, 4). Son père décède en 1868 et sa mère en 1910 à Beblenheim. Aucun membre de sa famille n’est optant français après 1871 contrairement à ce qui est parfois mentionné.

D’après sa biographie, des liens particuliers apparaissent avec plusieurs membres de sa famille. D’abord avec sa tante Caroline et son seul oncle paternel Jean Chrétien (1829-1885), parti en Amérique en 1852 pour y faire fortune : grâce à eux, il pourra faire des études. Revenu des USA, son oncle s’installe rentier à Paris, puis, en 1874, il se marie avec Hélène Cucuel, fille du maire de Montbéliard (Doubs), une vieille famille protestante ; le couple s’installe à Montbéliard et aura un fils Albert [1] (Fig. 3) ; il y seront ultérieurement rejoint par le père Johannes devenu veuf, et grand-père de Christian. Il est à noter que parmi les amis de ce dernier, le pasteur Othon Cuvier (1812-1896), membre de l'Académie Stanislas (Nancy), avait une place à part : originaire d’une famille de pasteurs du pays montbéliard, il s’avère qu’il est apparenté à Hélène Cucuel de Montbéliard, tante par alliance de Christian.

En outre, sa fiche d'engagement décennal de Christian Pfister à l'École Normale Supérieure (en 1878) signale : « Appartient au culte protestant » et plus loin : « Devenu sergent allemand par suite des traités de paix de 1871, j'ai adressé le 13 février 1878, jour de ma majorité, une demande d’admission à domicile en France à Monsieur le Ministre de la Justice ». C’est en général une procédure administrative pour un accès à la nationalité française par naturalisation : en effet, ses parents étant devenus allemands, les enfants devaient atteindre la majorité pour entreprendre toute démarche administrative nominative personnelle.

Pendant la guerre de 1914-1918, trois de ses neveux Klein, qu’il aurait élevé après la mort de leurs parents (Salomon, 1933 ; Condette, 2006), furent tués sur le front (Fig. 3) ; ils sont nés à Abreschviller (Moselle), situé à moins de 80 km de Nancy (Meurthe-et-Moselle), mais en territoire allemand. Quant à sa nièce Emma Klein, célibataire, la dernière des six enfants est restée en étroit contact avec son oncle, puisqu’elle gérait une partie de son importante bibliothèque et s’occupait de lui à Strasbourg ; elle est citée dans la liste des résistants au cours de la 2e Guerre mondiale. Enfin l’aînée, Amelia Klein s’est mariée début 1900 à Beblenheim avec Carl Albert Saltzmann, fils d’une famille protestantes apparentée de Beblenheim (Fig. 3) ; leurs enfants ont régulièrement rencontré Christian Pfister à Beblenheim et à Strasbourg, en atteste la mémoire familiale, notamment Maria Saltzmann.

Aimé Lemercier (1857-1942), avec qui Christian a fait ses études à Paris, devenu un collègue universitaire retrouvé à Nancy, a épousé une cousine germaine Marie Salomé Busser (Fig. 3) en 1887 à Beblenheim ; professeur à Nancy, il a fait sa connaissance lors d’un voyage dans la famille de Christian. Ceci confirme bien que la frontière franco-allemande était un lieu de passage aisé au moins pour les « frontaliers », contrairement à ce que raconte souvent la légende française. Cette facilité « traversière », pouvant néanmoins être relative, était de notoriété chez les Alsaciens des deux côtés de la frontière, parfois marquée d’un seul poteau.

Fig. 4. Eventail généalogique ascendant de Christian Pfister  -  [ Format pdf grande taille - à télécharger ]

Sa scolarité

Dans son enfance, à l’école de Beblenheim, Christian Pfister a connu Jean Macé (1815-1894) [10] qui enseignait au Petit Château de 1851 à 1870 et qui l’a considérablement influencé. Puis, grâce au soutien de sa tante Caroline Pfister et à la générosité de son oncle Jean Chrétien (Fig. 3) revenu rentier d'Amérique, il peut commencer des études secondaires à l’internat du lycée de Colmar [2] (1867-1871). Il y côtoyé Charles André Weiss (1858-1928) qui deviendra juriste, professeur de droit international et vice-président de la Cour permanente de justice internationale à La Haye (Pays-Bas) où il décédera : ils se retrouveront à Paris à l’Université et à l’Académie.
Les classes sont interrompues en 1870 par la déclaration de guerre de la France à la Prusse. L’Alsace redevient allemande. Il quitte alors sa terre natale après un an d'études (1871) au gymnase protestant de Strasbourg (Bas-Rhin), pour continuer comme boursier au lycée de Besançon (Doubs) [3] (1871-1876), puis à Paris au lycée Louis-le-Grand (1876-1878). Après le baccalauréat ès-lettres (1878), il intègre l’Ecole Normale Supérieure (Paris). Il s’y lie d’amitié avec le Lorrain Raymond Poincaré (1860-1934) [4], fréquente dans sa promotion Jean Jaurès (1957-1914), Henri Bergson (1857-1941), et où il a pour professeur Numa Denis Fustel de Coulanges (1830-1889) [5]. Il est licencié ès lettres en 1879, agrégé d’histoire en 1881 et passe son doctorat ès lettres en 1885. Les sujets de sa thèse sont : Étude sur le règne de Robert le Pieux ; De Fulberti Carnotensis vita et operibui.

Sa carrière universitaire

Devenu agrégé d'histoire, il est préparateur pendant un an à l’Ecole Normale Supérieur, puis il est nommé maître de conférences à la Faculté des Lettres de l’Université de Besançon (1882-1884), ville où il fut lycéen, probablement aussi en raison de la proximité de son oncle et bienfaiteur et de sa famille (dont son grand-père, veuf, et son cousin germain) à Montbéliard ; puis, de 1884 à 1887, il fut maître de conférences à la faculté des Lettres de Nancy. En 1887, et jusqu’en 1902, il accède au poste de professeur dans la chaire d'histoire à la faculté des Lettres de l’Université de Nancy, puis en 1899 assesseur du doyen de la Faculté de Lettres.
En 1902, il revient à Paris comme maître de conférences suppléant à l'Ecole Normale Supérieure ; ensuite 1904-1905 professeur suppléant, puis, en 1906, professeur d’histoire des institutions et de civilisation du Moyen Âge à l’Université de Paris (Sorbonne), jusqu’en 1919. Cependant, dès le début de la guerre en 1914, il avait posé sa candidature à la chaire d'Histoire de l'Université de Strasbourg.

Pendant les années de guerre 1914-18, Christian Pfister a participé aux travaux du Comité d’études du Ministère des Affaires Etrangères, chargé de préparer le retour de l’Alsace-Lorraine à la France ; il fréquenta ceux qui œuvraient pour la future réorganisation française de l'Alsace, notamment des Alsaciens germanophobes comme Jean-Jacques Waltz dit Hansi (1873-1951), Emile Wetterlé (1861-1931), Daniel Blumenthal (1860-1930). Il présenta deux rapports : - Rapport sur la réorganisation de l'Université de Strasbourg (Pfister, 1917) ; - La question d’Alsace-Lorraine (Lavisse & Pfister, 1918). En effet, dès 1872 et jusqu’en 1882, les Allemands ont construit une université très moderne nommée Kaiser-Wilhelms-Universität (université impériale) à Strasbourg, essentiellement destinée aux étudiants allemands des différentes régions du Reich, notamment alsaciens. Dès la réouverture en janvier 1919, les Français imposèrent une autre image à l’université avec un appel aux étrangers délibérément imposée pour plusieurs raisons : les contraintes d’une bonne gestion, les amitiés politiques et le rayonnement intellectuel, face à l’Allemagne. En refondant après un demi-siècle de présence allemande, le souci fut de faire aussi bien, sinon mieux que la Kaiser-Wilhelms-Universität de Strasbourg qui devint la référence.

1919-1927 : Professeur à l’Université de Strasbourg

Dès la fin de la Première guerre mondiale, il est nommé à l’Université de Strasbourg. Au lendemain de l’armistice de 1918, le nouveau doyen de la Faculté des Lettres, Christian Pfister, donne le ton : « Il faut qu’à Strasbourg la France fasse mieux que l’Allemagne ; l’honneur national y est engagé. De la prospérité de l’Université de Strasbourg dépendra en partie le renom et le rayonnement de la France dans le monde. »
Sa nomination dans la chaire d'Histoire de l’Alsace de l’Université de Strasbourg en janvier 1919 apparaît comme la réalisation du « rêve de sa vie [1] ». Il y fut bien aidé par sa francophilie [6] et son militantisme en France pour une refonte de l’Université de Strasbourg et ses relations politiques. Parmi les nombreux changements immédiats : les Allemands et Alsaciens germanophiles furent expulsés et une grande partie du personnel de l’université allemande fut touchée par cet ostracisme politique dès 1918.
Le 22 novembre 1919, c’est devant le président de la République et ami Raymond Poincarré, qu’il prononce le discours de rentrée, en commençant par les versets 29-32 du chapitre 2 de l’évangile selon Luc [7] : « Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur S'en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, Salut que tu as préparé devant tous les peuples, Lumière pour éclairer les nations, Et gloire d'Israël, ton peuple. » Le président lui rappelle qu’il ambitionne de faire de Strasbourg « à la frontière de l'Est, le phare intellectuel de la France ».

Le 13 juin 1920 est fondée la Société des Amis de l'Université de Strasbourg, par un groupe d'Alsaciens francophiles (dits patriotes !), dont R. Poincarré accepte de devenir le président, fonction qu'il exercera jusqu'à son décès en 1934.
Christian Pfister crée un Institut d’histoire d’Alsace, installé provisoirement dans le Palais du Rhin (université). L’arrivée d’enseignants francophiles à l’université créa des frictions politiques avec les collègues germanophones, allemands ou alsaciens. Pfister lui-même opposa un 2e refus en 1926 à l’historien alsacien Gustav Adolf Anrich (1867-1930) [8], qui avait précédemment enseigné à Strasbourg et fut président de l’université (1914-1918), avant de s’exiler en Allemagne, et qui demandait un accès direct à certains documents dans l’intention de faire une histoire de la Kaiser-Wilhelms-Universität.

1927-1931 : Recteur de l'Académie de Strasbourg [9]

C’est à la demande express de son ami et président du Conseil à cette époque, Raymond Poincarré [4], qui a personnellement signé la nomination, même s’il semble avoir longuement hésité avant d'accepter ce poste : « Abandonner cette chaire de professeur qu’il aimait, renoncer à ses recherches scientifiques auxquelles il avait consacré toute sa vie, aux livres qu’il rêvait d'écrire encore ..., quitter tout cela pour les lourdes et délicates tâches de l’administration ..., c’était un dur sacrifice » (Annuaire de l’Ecole Normale Supérieure). L’historien alsacien francophile, mais ayant gardé ses attaches familiales alsaciennes, devenu recteur d’une académie germanophone, ne pouvait ne pas savoir que le décret de 1862 rendant obligatoire l’enseignement du français à l’école publique en Alsace n’a jamais été appliqué, pas plus que celui antérieur datant de la Révolution française, et que cette tâche serait la première qu’il aura à mener. En effet, vers 1870, l’usage du français, minoritaire, dans la population alsacienne ne dépassait pas 5%, et, vers 1920, il est de 2% (Huck, 2007). Ceci montre bien que la nationalité des Alsaciens, française ou allemande, n’a pas modifié l’usage de leur Muttersprache que nous évoquions en introduction, l’allemand ayant toujours eu une place centrale, sinon exclusive, dans le domaine de l’écrit et l’alsacien en parler, parce que ce sont les vecteurs d’une culture alsacienne plus que millénaire. La langue française n’était que celle du pays voisin.

Cependant, le Recteur Pfister fut fidèle à la tradition laïque de Jean Macé (1815-1894) [10] qu’il connut dans sa jeunesse à Beblenheim, en facilitant l'implantation de la Ligue de l’enseignement (dont J. Macé fut le fondateur) en Alsace. Sans aucun doute les circonstances évoquées ci-dessus, auxquelles il faut rajouter les contraintes religieuses du Concordat, lui ont rendu la tâche particulièrement ardue. En effet, vouloir faire du français la langue unique de l’école dans une société dont les langues usuelles restent les dialectes et l’allemand standard a heurté le corps social, politique, religieux... et pris une place de choix dans le conflit, parfois aussi nommé le « malaise alsacien », qui oppose une grande partie de l’Alsace aux autorités françaises dès 1919. C’est le particularisme séculaire, voire millénaire, que l’Alsace tient à conserver en refusant l’« uniformisme » français : on écrirait aujourd’hui un choc de culture, basé sur des enjeux linguistiques et en même temps politiques sur fond d’appartenance identitaire et nationale. Un conflit que la France n’a toujours pas su régler.

L’Instruction du 30 août 1927 du Recteur Pfister stipule : « Nous désirons qu’à la sortie de l’école primaire les jeunes Alsaciens et Lorrains sachent parler la langue française qui est celle de leur patrie. [...] La connaissance du français ne doit pas être un privilège [social], mais un bien commun à tous les enfants d’Alsace et de Lorraine… » et elle tempére ces mots par… il est « nécessaire d’introduire un enseignement de l’allemand et que, dans ce sens, l’école doit être bilingue, la place principale restant au français. » En ce sens, deux mesures complémentaires concernent le début de l’enseignement de l’allemand dès le second semestre de la deuxième année et l’usage obligatoire de l’allemand dans les deux examens qui consacrent les études primaires. En outre, l’enseignement religieux [7] continue à être dispensé en allemand. Des décisions (Huck, 2007) qui ne contentent personne !
Au recensement de 1931, 80% de la population parle l’alsacien, 75% l’allemand, 48% le français, tandis qu’à celui de 1936, ils sont respectivement 83%, 76%, 56% (Huck, 2007).

Sélection alsacienne de ses publications

Pfister C. (1885). Études sur le règne de Robert le Pieux (996-1031). Vieweg, Paris, 424 p.

Pfister C. (1887-1888). Jean-Daniel Schoepflin : étude biographique. Annales de l’Est, 1-1887 (1), 34-63, (2), 184-220, (3), 349-368 ; & 2-1888, 176-223.

Pfister C. (1888). L'Alsace et la Lorraine depuis la formation du royaume d'Austrasie jusqu'au traite de Verdun (511-843). Annales de l’Est, 2-1888, 67-88.

Pfister C. (1889). Le comté de Horbourg et la seigneurie de Riquewihr sous la souveraineté française (1680-1793). Fischbacher, Paris, 124 p.

Pfister C. (1890). La Limite de la langue française et de la langue allemande en Alsace-Lorraine. Considérations historiques. Berger-Levrault, Nancy, 44 p.

Pfister C. (1890-1892). Le duché mérovingien d'Alsace et la légende de Sainte Odile, suivis d'une étude sur les anciens monuments de Sainte-Odile. Annales de l'Est, 4e année - 1890, 433-465 ; 5e année - 1891, 392-447 ; 6e année - 1892, 27-119.

Pfister C. (1893). Les manuscrits allemands de la Bibliothèque nationale relatifs à l'histoire d'Alsace. Fischbacher, Paris, 247 p.

Pfister C. (1894). La Vie de sainte Odile. Analecta Bollandiana, 13, 5-33.

Pfister C. (1919). Comment et pourquoi l'Alsace s'est donnée à la France. Berger-Levrault, Nancy, 60 p.

Pfister C. (1924). La guerre des paysans dans les seigneuries de Riquewihr et de Ribaupierre. Bulletin de la Société d'Archéologie de Riquewihr, 9, 27 p.

Pfister C. (1927). Pages alsaciennes, précédées d'un portrait de l'auteur et d'une bibliographie de ses travaux. Publications de la Faculté des lettres de l'Université de Strasbourg, fasc. 40, Ophrys, Gap, 290 p.

Pfister C. (1929). L'Alsace et l'édit de Nantes. Revue historique, 160, 217-240.

Lavisse E. & C. Pfister (1918). La question d’Alsace Lorraine. Colin, Paris, 24 p.

et plus à http://data.bnf.fr/11919527/christian_pfister/ et https://www.idref.fr/027070085

Il fut aussi le fondateur et directeur des Annales de l’Est (Nancy) et, à partir de 1912, codirecteur de la Revue historique.

Ses distinctions

Il est difficile de faire une liste chronologique exhaustive. Aussi nous n’en donnerons que les faits les plus notoires.

Il est nommé Chevalier de la Légion d’Honneur, le 23 juillet 1901, sur rapport du ministre de l'instruction publique en tant que président de la Société de Géographie de Nancy ; la décoration lui est remise le 5 novembre 1901 par le Professeur Emile Krantz, doyen de la faculté des Lettres de l'université de Nancy, puis, élevé au grade d’Officier le 6 décembre 1910 sur rapport du ministre de l'instruction publique et des Beaux-Arts, il est professeur à la faculté des lettres de l'Université de Paris (Sorbonne), enfin au grade de Commandeur au 28 février 1923 sur le rapport du Ministre de la Justice - il est doyen de la Faculté des Lettres de l'Université de Strasbourg, remise par le général d'Armée de Pouydraguin, commandant militaire de Strasbourg.
Il a été président de l'Académie Stanislas (Nancy), de la Société d'Archéologie lorraine. Parmi les autres distinctions, citons Officier d'Académie le 12 juillet 1886, Officier de l'Instruction publique en juillet 1891.
En 1902, il est élu membre correspondant de l'Académie des Sciences morales et politiques (section d'histoire générale et philosophique), puis, en 1920, élu membre titulaire de l'Académie des sciences morales et politiques. De 1928 à 1932, il est Président de la Société pour la conservation des monuments historiques d'Alsace.

Deux manifestations en fin de carrière l’ont particulièrement marqué :

  • En 1927 : ses anciens élèves, ses collègues et ses amis lui offrirent un recueil nommé Pages alsaciennes (voir ses publications) dans lequel ils ont groupé les meilleures études qu'il avait consacrées à sa petite patrie (avec une bibliographie complète de ses travaux).
  • En mars 1932 à Beblenheim : Remise en hommage à Christian Pfister de la médaille en bronze (ci-contre) reproduisant son profil avec les mentions : Christian Pfister Membre de l'Institut et Beblenheim mars 1932, en recto, et, sur le verso, en bas le village de Beblenheim (avec en arrière plan les Trois châteaux de Ribeauvillé au centre et le village de Zellenberg à droite), surmonté d’une cigogne au-dessus de 5 blasons (des villes de gauche à droite : Paris, Metz, Strasbourg, Colmar, Nancy) sur un rameau d’olivier et deux ceps de vigne de chaque côté, et comme texte : à l'historien   au professeur   au doyen   au recteur   hommage de ses élèves et de ses amis.

Sa retraite

En 1931, la retraite maintes fois repoussée sonne pour lui et lui permet de se retirer au calme dans son village natal. Profitant de la proximité familiale et débarrassé de ses obligations officielles, il se lance dans une rédaction de l’histoire de Beblenheim ; hélas, cette joie ne lui fut pas donnée. En souvenir de Jean Macé et avec son dévouement habituel, il tint le discours d’adieu sur la tombe de la dernière élève du pensionnat du Petit Château, tête nue et sous une pluie battante, une pneumonie l’emporta en huit jours.
Son enterrement fut une apothéose pour cet homme de génie, la commune de Beblenheim entière, les professeurs de l’Université de Strasbourg et tous ses amis se déplacèrent pour lui rendre un dernier hommage.

Principales sources

Campagnac E. (1828). La langue française en Alsace sous la Révolution. Étude sur une famille d'instituteurs alsaciens à la veille et au lendemain de la Révolution française (1760-1821). Préface de M. Christian Pfister. Lesot, Paris, 47 p.

Charle C. (1985). 91. Pfister (Christian). In : Les professeurs de la faculté des lettres de Paris – Dictionnaire biographique 1809-1908. Institut national de recherche pédagogique, Paris, p. 147-148.

Condette J.-F. (2006). Pfister Chrétien [dit Christian]. In : Les recteurs d'académie en France de 1808 à 1940. Tome II, Dictionnaire biographique. Institut national de recherche pédagogique, Paris, 2006. p. 318-319.

Diehl C. (années 1930). Pfister (Christian), né à Beblenheim (Haut-Rhin) le 13 février 1857, mort à Beblenheim le 16 mai 1933. — Promotion de 1878. Bulletin Annuel des Anciens de l'ENS, p. 39-44. Notice reçue de l'Association des anciens élèves, élèves et amis de l’École normale supérieure, 45, rue d'Ulm - F-75230 Paris Cedex 05.

Emig C. C. (2012). Alsace entre guerres et paix. In : Faire la guerre, faire la paix : approches sémantiques et ambiguïtés terminologiques. Actes des Congrès des Sociétés historiques et scientifiques, Éd. Comité des Travaux Historiques et Scientifiques, Paris, p. 195-207 [en ligne - http://cths.fr/]

Emig C. C. (2014). Les ascendances du célèbre sculpteur colmarien Auguste Bartholdi. Nouveaux eCrits scientifiques, NeCs_01-2014, p. 1-30.

Emig C. C. (2015). De la généalogie protestante en Alsace... quelques remarques et conseils. Nouveaux eCrits scientifiques, NeCs_01-2015, p. 1-8.

Emig C. C. (2017). Identité alsacienne... par le sang et nationalité française... par le sol : retour sur une réalité historique franco-allemande. Nouveaux eCrits scientifiques, NeCs_02-2017, p. 1-6.

Emig C. C. (2018). Généalogie Emig. https://gw.geneanet.org/emig_w, consulté le 15 juillet 2018.

Fink C. (1997). Marc Bloch: une vie au service de l'histoire. Presses Universitaires Lyon, 313 p.

Huck D. (2007). L’école primaire et les questions linguistiques en Alsace entre 1918 et 1940. In : L’école française et les langues régionales. Presses universitaires de la Méditerranée, Montpellier, p. 213-229.

Gain A. (1933). Christian Pfister. Annales de l'Est, (4 ser.) 1933 (3), 123-124 et 128-132.

Ganshof F. L. (1933). Christian Pfister (1857-1933). Revue belge de Philologie et d'Histoire, 12 (3), 985-986.

Laurent J. (1933). Pfister professeur. Annales de l'Est, (4e ser.) 1933 (3), 125-128.

Lavisse E. & C. Pfister (1918). La question d’Alsace Lorraine. Colin, Paris, 24 p.

Olivier-Utard F. (2010). L’université de Strasbourg de 1919 à 1939 : s’ouvrir à l’international mais ignorer l’Allemagne. Les Cahiers de Framespa, 6.

Pannier J. (1933). Nécrologie. Christian Pfister. Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme français, 82 (6), 281-283.

Salomon H., Bloch M. (1933). Christian Pfister (1857-1933) - sa vie, ses œuvres. Revue Historique, 172, 548-570.

Schmauch J. (2013). Novembre 1918. L’administration française s’établit en Alsace-Lorraine. Revue d’Alsace, 139, 259-276.



Notes :

[1] Christian Pfister fut témoin au mariage de son cousin germain Albert Pfister avec Thérèse Marti le 29 juillet 1901 à Montbéliard (Fig. 3).

[2] A l'origine, le site du lycée est un ancien domaine carolingien, l'Oberhof. Les Jésuites y fondent, au XVIIIe siècle, le premier établissement d'enseignement secondaire de Colmar (achevé vers 1720). Après le retour à la France et par décret ministériel du 13 décembre 1919, le lycée est rebaptisé en l'honneur du sculpteur Auguste Bartholdi, un cousin commun ! J’y ai fait toutes mes études secondaires.

[3] Rappelons que son oncle, qui habitait Paris, s’est marié à Montbéliard (Doubs) en 1874 et s’y est établi (Fig. 3).

[4] Président de la République : 1913-1920 ; Président du Conseil (= 1er Ministre) : 1912-1913, 1922-1924, 1926-1929 ; académicien en 1909.

[5] Ancien titulaire de la chaire d'histoire de la faculté des lettres de l’Université de Strasbourg, qu'il avait dû quitter en 1871. Les paroles que ce dernier prononça au premier cours auquel assistait Chrétien Pfister resteront profondément gravées dans sa mémoire : « Si un jour l'un d'entre vous entre à l'université de Strasbourg redevenue française et que la grande joie lui soit donnée d'occuper mon ancienne chaire d'histoire, qu'il ait pour ma mémoire une pensée. » Une ambition que le jeune Chrétien a réalisée en 1919.

[6] Dans plusieurs références biographiques, il est qualifié de patriote ou très patriote.

[7] L’application de loi française de 1905 sur la laïcité ne concerne pas l’Alsace et cette absence a pour conséquence une vie publique et aussi une école publique confessionnelles, avec application sans interruption du Concordat Napoléonien de 1801. Ce point parmi d’autres met en exergue la différence historique et politique de l’Alsace toujours en vigueur au sein de la République française.

[8] Gustave Adolphe Anrich est né le 2 décembre 1867 à Rountzenheim (Bas-Rhin), fils du pasteur Edouard Anrich, né en 1835 à Oberbronn (Bas-Rhin). Il fut professeur de théologie protestante et d’histoire à la Kaiser-Wilhelms-Universität (Strasbourg) de 1903 à 1918 et son président de 1914-1918. Ensuite, il fut professeur à l’Université de Bonn (1919-1925) puis à l’Université de Tübingen, dont il fut président en 1928-1929, avant de décéder en 1930. Marié en 1898 avec Martha Sophia Braths à Lingolsheim, il est le père de l’historien-sociologue, professeur d’université, Ernst Gustav Anrich, né à Strasbourg le 9 août 1906 et décédé en 2001 près de Darmstadt (Allemagne).

[9] Ce titre est souvent cité de façon erronée sous « recteur de l’Université de Strasbourg ». A noter aussi qu’à partir de 1919 et jusqu’en 1972, cette Académie comprenait la Moselle.

[10] Jean Macé a vécu en « exil » à Beblenheim de 1851 à 1870, comme professeur au pensionnat pour jeunes-filles, dit petit château. D'abord enterré à Monthiers (où il est mort et où demeure un cénotaphe rénové en 2005) avant que ses cendres ne soient transférées à Beblenheim le 15 juillet 1946 où se trouve sa tombe aujourd’hui.


Appendice

La généalogie des familles protestantes (Emig, 2015, 2018) dans les seigneuries du vignoble et du Ried d’Alsace principalement celles de Riquewihr et d’Horbourg (duché de Wurtemberg) et de Rappolstein (Ribeaupierre) montre que ces familles sont toutes apparentées et partagent des histoires similaires Les deux premières seigneuries appartenaient au Duché de Wurtemberg jusqu’en 1796, tandis que celle sise à Ribeauvillé passa XVIIe siècle, par mariage, au Duché des Deux-Ponts et Duché Bischwiller-Birkenfeld jusqu’en 1793. Même sous souveraineté française, leurs habitants étaient sujets des princes protestants possédants jusqu’à l’époque de la Révolution.

Ainsi, se comprennent les ancêtres communs de Christian Pfister avec l’auteur du présent travail et avec le sculpteur Auguste Bartholdi (Emig, 2014) - voir tableaux ci-dessous. Nous aurions aussi pu citer beaucoup d’autres exemples, comme Albert Schweitzer, prix Nobel de Médecine avec 17 ancêtres communs avec Christian Pfister et 24 avec Christian C. Emig, ainsi que les descendants de ces familles.

Ancêtres communs de Christian Pfister…

établis par Emig (2018), le 15 juillet 2018.

 avec Christian EMIG [ 88] avec Auguste BARTHOLDI [ 34 ]
et aux trois personnes [ 24 ]
BALTZINGER Hans (der Alt) (1590-1633)
BALTZINGER Johannes (1657-1713)
BAUER Jacob (1620-1695)
BAUER Margaretha (1654-1724)
BERGER Anna Salome (1639-1682)
BERGER Daniel (1643-1728)
BERGER Daniel (1643-1728) – (b)
BERGER Daniel (1672-1761)

BERGER Georg (-~ 1591)

BERGER Oswald (~ 1606-1659)

BINDER Hanß
BINDER Johann (~ 1585-1635)
BIPPERT Martin (-1631)

BIRCKEL Catharina (-1600)

DEIBER Anna Catherina (1685-1757) – (a)
DEIBER Johann David (~ 1660-1722)

DIETZ Catharina (1609-1677)

ESSEL Margaretha

FLACH Catharina

FRÖHLICH Agnes

FRÖHLICH Barbara (1615-1691)
FRÖHLICH Michel (1583-1662)
FROSCH Magdalena (-1655)

FUESS Catharina (-1627)

FUESS X
GLITSCH Maria (-1635)

GOLL Anatasia (1614-1659)

GREINER Bernhard (1642-1702)
GREINER Johann Philipp (1663-1729)

GREINER Philipp (1615-1686)

GRETSCHER Michael (-1595)

GUTKIND Anna Maria (1605-1683)
HARTMANN Magdalena (1630-1697)

HAUTMANN Katharina (~1542-<1605)

HEIMEL Hans (-1583)

HÜTTER Anna (1598-1675)
KEGEL Catharina
KEGEL Dorothea (-1598)
KESSEL Johann Daniel (~ 1650-1695)
KESSEL Margaretha (1678-1713)
KESSEL Nicolaï (1599-1669)
KIEFFER Susanna (1645-1707)
KLEIN Susanna (1566-1617)
KLINGEL Hans Gregori (1560-1631)

KLINGEL Ursula (1602-1682)

KLINGER Gregor (~1530-~1581)

KLUG Elisabeth (~1630-1695)
KOPP Agatha (~1550-1610)
KOPP Michel (1500-1549)
KÜCHEL Friederich (~1650-1712)
KÜCHEL Gertruda (1582-1638)

KÜCHEL Thöny (-<1587)

LAUX Jacob
LIEBMANN Appolonia (~1544-1593)
MAURER Walburg (~1554-1640)
MEY Mattheus (-~1657)
MEYER Anthon (<1567-<1613)

MEYER Cecile (<1555->1619)

MEYER Margaretha (1589-)
NEPS Anna Maria (1613-1673)
OBERLIN Maria (~1641-1695)
OBRECHT Margaretha (1592-1651)

ORTLIEB Hans (~1498-~1561)

ORTLIEB Paulus (~1626-1691)

ORTLIEB Pauly (~ 1599-1664)

PONTIUS Hans Georg (~ 1617-1696)
PONTIUS Johann Georg (1683-1744) – (a)
PONTIUS Valentin (1577-)
RENCK Margaretha (<1545-)
RESS Barbara (~ 1630-1686)

ROSENBERGER Künigunda (~1560-)

SCHARPF Leonhard (~1615-1696)
SCHMIDT Elisabeth
SCHUHLER Mathias (~1541-1629)
SCHULER Ursula (1643-1686)

SPECHT Margaretha (<1567-)

STEIB Anna (-<1635)
TRIMBACH Johann Georg (~1627-1709)
UMBDENSTOCK Friderich (1594-1667)

UMBDENSTOCK Melchior (~1533-1607)

UMBDENSTOCK Melchior (~1595-)
VOGEL Apollonia (1589-1672)
VOGEL Claus
VOGEL Gertruda (1616-1694)
VOGEL Jerg ( Georg) (1574-1637)
VOGEL Magdalena (~ 1652-~ 1712)
VOGEL Margaretha (1645-1675) – (b)
VOGEL Martin (1585-< 1647)
VOGEL Martin (1612-1691)

VOGEL Nicolaus (~1560-<1618)

VOGEL Stephan
VOGLER Hans (~1540-1601)

Von NAESCHENHEIM Hans

von PETERSHOLTZ Heinrich (~1510-~1578)
WIGERICH Magdalena (~1585-1628)
X Clara (~1510->1578)

X Magdalena (~1530-)

ZIMMERMANN Maria

(a)Un détail de la parenté Pfister-Emig par leurs ancêtres communs Pontius-Deiber :

PONTIUS Johann Georg (1683-1744)
DEIBER Anna Catherina (1685-1757)

PONTIUS Maria Margaretha (1706-1778) PONTIUS Maria Barbara (1727-1803)
ORTLIEB Paul (1737-1805) BALTZINGER Anna Catharina (1755-1828)
ORTLIEB Maria Margaretha (1776-1841) SIEGLER Maria Barbara (1782-1847)
VOGEL Maria Salome (1799-1860) WITTNER Jean (1811-1880)
PFISTER Jean (1824-1868) WITTNER Anne Marie (1840-1933)
PFISTER Chrétien (1857-1933) EMIG Jean Charles (1865-1928)
EMIG Charles (1909-1970)
EMIG Christian Charles (1941-)

(b)Un détail de la parenté Pfister-Bartholdi par leurs ancêtres communs Berger- Scharpf :

BERGER Daniel (1643-1728)
SCHARPF Magdalena (1646-1691)

BERGER Paulus (1681-1749) BERGER Susanna (1666-1742)
 BERGER Anna Maria (1712-1761) BOPP Anna Barbara (1692-1766)
VOGEL Stephan (1749-1786) BEYSSER Andreas (1718-1796)
VOGEL Johann Jacob (1770-1810) BEYSSER Simon (1762-1829)
VOGEL Maria Salome (1799-1860) BEYSSER Augusta Charlotte (1801-1891)
PFISTER Jean (1824-1868) BARTHOLDI Auguste (1834-1904)
PFISTER Chrétien (1857-1933)