Johann Daniel Saltzmann (1722-1812) était né à Strasbourg dans une famille protestante de négociant : avocat et philosophe, puis théosophe. Il est un des descendants de la branche strasbourgeoise de la famille Saltzmann, tout comme son célèbre cousin Friedrich Rudolf Saltzmann (1749-1817).
Dans leur cercle d’amis, on y rencontre le poète Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832), Bernard Frédéric de Turckheim (1752-1831), Jean Frédéric Oberlin (1740-1826), Jean Baptiste Willermoz (1730-1824), Louis Claude de Saint-Martin (1743-1803)…
Leurs liens de parenté sont :
Les ancêtres communs [Liste établie le 19 juillet 2016]
- 1. SALTZMANN Johann Rudolf (1574-1656)
- 2. GEIGER Elisabetha Ursula
SALTZMANN Daniel et SALTZMANN Rudolf sont parents à 4 et 5 générations
Autres liens de parenté (1)
SALTZMANN Daniel est l'arrière-petit-fils du grand-oncle du grand-père paternel de SALTZMANN Rudolf.
Ci-contre :
Saltzmann Rudolf et Saltzmann Gustave sont parents à 6 et 7 générations. Ce dernier appartient à la branche colmarienne, issue de la branche strasbourgeoise et du Bade-Wurtemberg.
On retrouve aussi une parenté semblable avec Daniel Saltzmann (voir aussi ci-dessus).
En revanche, il n'y a aucune parenté avec Auguste Saltzmann qui appartient à une famille distincte, dont le plus lointain ancêtre est de Mittelwihr.
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Friedrich Rudolf Saltzmann (1749-1821), né à Sainte-Marie-aux-Mines (68), est fils de Johann Rudolf (1715-1793), pasteur luthérien qui devient pasteur à Strasbourg en 1759, jusqu'à sa mort.
Friedrich Rudolf Saltzmann effectue des études de droit, d'histoire et de théologie à Strasbourg et à Zurich ; il fut reçu docteur en droit le 26 avril 1773. Il est nommé conseiller de légation par le duc de Saxe-Meiningen à Göttingen.
Il est le fondateur d'une librairie et éditeur de différents journaux (notamment "Straßburger Zeitung"). Il est également à l'origine de diverses œuvres humanitaires : écoles, hôpitaux et asiles.
Écrivain reconnu (on trouve ses ouvrages chez Amazon), il s'engage en politique : il est élu aux États Généraux de la République et exerce la fonction d'officier municipal de Strasbourg. Franc-maçon spiritualiste et mystique et théosophe, il contribue à l'organisation de la structure maçonnique des Chevaliers bienfaisants de la Cité Sainte, prend une part active à la réunion maçonnique du Convent de Wilhelmsbad (1782) et contribue à la création du Rite écossais rectifié dont Jean Baptiste Willermoz est le maître d'œuvre principal. Il est l'un des initiateurs à l'origine des rapprochements et influences entre une certaine franc-maçonnerie allemande (la Stricte Observance) et une certaine franc-maçonnerie française (les Élus Coëns) : il servira souvent d'intermédiaire et de porte-voix.
Lors de la Révolution, il est visé par un mandat d'amener, il se cache pendant un an et demi (28-02-1793 au 30-09-1794) à Nancy, Guebwiller, puis dans les environs de Lyon, à Tarare, Sainte-Colombe, Villeurbanne. Sa femme est incarcérée au séminaire de Strasbourg ainsi que ses deux filles. Il revient à Strasbourg après la chute de Robespierre, et parvient, non sans difficulté, à obtenir sa radiation de la liste des émigrés. Il rétablit peu à peu sa fortune, publie beaucoup, surtout en langue allemande, et vit dans une demie retraite à Strasbourg jusqu'à sa mort le 7 octobre 1821.
Durant toute sa vie, il fut un intermédiaire de tout premier plan entre la culture française et la culture allemande.
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