Famille Bouisson - ROBOLY - THOMAS | Généalogie des ROBOLY : d'Aix-en-Provence à Constantinople |
Le patronyme à l'origine Rebiol évolue dans le temps, parfois Robiol, puis Rebolli ou Robolly, et enfin Roboly dans sa forme définitive en devenant le nom d'une famille de nobles provençaux, installés à Aix-en-Provence. C'est au début XVe siècle, dans un acte daté du 3 août 1411, qu'Etienne Rebiol est mentionné comme notaire à Hyères (Var), ainsi que son fils Jacques. Sa descendance, native d’Hyères, jusqu’à Pierre Rebiol est développée dans la partie consacrée à la famille Rebiol dans la publication du marquis de Boisgelin (1896, p. 203-204) et aussi dans d’autres pages de son travail sur la généalogie des Thomas. Une branche de la famille forme une dynastie des drogmans, censaux et diplomates au service de la France dans l'empire Ottoman (voir arbre ci-contre) : Marie Catherine Sarah Roboly (1787-1857) épouse Joseph Antoine Honoré Jean Baptiste Bouisson (né en 1781 à Trets décédé en 1851 à Marseille) à Smyrne le 18 Septembre 1806. Ils sont les ascendants directs d’Anne Bouisson (Sosa 48 et 49). C’est son arrière-arrière-grand-père, Jean-François de Roboly (1623-1689), appartenant à la noblesse de robe de Provence et seigneur de Saint-Martin de Crau (comme son grand-père Sébastien de Roboly), qui alla le premier s’installer à Constantinople où il recevait ses instructions de Louis XIV. Il était négociant, chargé des affaires de la France auprès de la Porte Ottomane (un des noms de l’Empire Ottoman) entre 1660 et 1665. sGourdon de Genouillac & de Piolenc (1863) notent « Jean François de Roboly époux de Baptistine d'Andrea étant allé à Constantinople y fut nommé résident pour le roi pendant l'absence de l'ambassadeur de Louis XIV, M de la Haye de Ventelet en 166... et ensuite consul du commerce. Le roi voulant le récompenser des services qu'il lui avait rendus lui permit, par brevet signé de sa main, et qui est au pouvoir de la famille, de demeurer à Constantinople sans que pour ce il lui puisse être imputé d'avoir contrevenu à sa dernière ordonnance qui ordonne à ses sujets de revenir dans le royaume tous les six mois, etc., et accorda en même temps des lettres de naturalité à ses enfants. Ces lettres et le brevet sus-dit sont en date du 2 décembre 1669. » Le 24 juillet 1660 un grand feu détruisit environ 2/3 de Constantinople. Sept églises catholiques ont brulées, incluant aussi leurs archives. Les reconstructions eurent des tracasseries officielles de l’administration musulmane ottomane ; elles furent partiellement résolues grâce à l’intervention par le chargé d’affaires de l’ambassade de France Jean François Roboly qui depuis fin 1660 assumait aussi les fonctions d’ambassadeur (jusqu’en 1665, sur instructions du roi Louis XIV) et les reconstructions grâce aux donations des ambassadeurs et des marchands catholiques, qu’il a su réunir et au-delà par ses connaissances turques. Aussi un négociant habitant Pera, il avait l’estime du roi comme l’atteste une lettre de ce dernier : « Notre cher et bien aimé le sieur de Roboly, agent pour nos affaires à Constantinople... » (Archives Nationales, AE B/III/269, 1662-1669). En 1626, à leur arrivée à Constantinople, les moines capucins furent installés à l’église Saint-Georges, vacante, dans le quartier Galata. Le 18 novembre 1665, un décret du Conseil royal du commerce crée le statut d’un collège à Constantinople et demande à la Chambre du commerce de Marseille de subvenir aux frais des élèves. Le collège et un couvent, nommés Saint-Georges, pour les Capucins, chargés de l’enseignement, sont installés dans un bâtiment (ci-dessous- à droite) adjacent à l’ambassade de France dans le quartier Pera. Puis, sur décret royal en 1669, l’École des jeunes de langue y est aussi institutée, avant celle de Paris. Dès 1686, Roboly est intervenu pour que les enfants de Français résidents puissent aussi y être admis, notamment ses propres fils. (Dehérain, 1991 ; Obaldía, 2018)
Le fils Pierre Roboly (1660-1743) épouse Anne Barbier à Smyrne : il reprend à la suite de son beau-père la charge de premier drogman au consulat de France à Smyrne, elle sera ensuite transmise aux descendants. Son beau-père Honoré Barbier est né en 1660 à Marseille et décédé en 1706 à Smyrne ; son épouse Dominique de la Forêt est probablement née à Constantinople. Leur fils Honoré (1711-1770), époux de Sarah Marie Pagy, est deuxième drogman à Smyrne de 1737 à 1770. Leur fils Etienne (1751-1834), père de Marie Catherine, devient censal et négociant, tandis que son frère aîné Pierre François (1739-1783) prend la charge de drogman et consul de France, notamment à Smyrne, où il est né et il décède à Salonique (aujourd'hui Thessalonique, en Grèce) de la peste en 1783, il y a été nommé drogman en 1781 (Mézin, 1998). Pour en savoir plus...
![]() ![]() Selon les sources les plus anciennes, au 2 avril 1480 selon Rietstap (1861), le blasonnement des armoiries de Thomas de la Valette s’énonce : écartelé de gueules et d’azur ; à la croix tréflée au pied fiché d’or, brochant sur les écartelures. Avec la devise : Godefridus mihi dedit. L'ancêtre pourrait être Charles Thomas, chevalier, général des armées du comte de Provence Gilbert ; en 1096, il est nommé gouverneur de Toulon. Mais sa descendance demande des preuves. Son fils Jean, né à Toulon, dont la mère est Laurence Bernard, acheta des terres à Néoules et devint coseigneur de Néoules ; le 21 avril 1480, il reçoit les lettre de noblesse pour services rendus au Roi, en même temps que son frère Antoine et son père Jacques Thomas. Il s’est marié avec Barthélémie Signier
Un autre fils de Jacques Thomas a été légitimé le 1er décembre 1413. Il se marie en première noces (avant 1439) avec Catherine Garnier. D’abord syndic de Toulon, il devient bailli et capitaine de Toulon, châtelain et capitaine de la forteresse de Toulon (à vie). Il épouse en secondes noces Isabelle Rebiol, fille de Fouquet Rebiol et de Silette Lanthelme. Il décède à Toulon vers 1480.
Sébastien de Rebolly, seigneur de Saint-Martin de Crau, avocat, conseiller référendaire du roi en la chancellerie de Provence (en 1613) a épousé Etiennette de Vitalis (1567-1617), fille d'Augustin et de Trophime Cauvin, probablement apparentés à la famille de Vitalis... et plus
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