Jean Schürch membre de l'"Assemblée des Frères" [darbyste]

La traduction française de la Bible Darby a été écrite à Pau par Pierre Schlumberger [*] au XIXe siècle à partir des textes originaux hébreux et grecs. Jean Schürch, lui-même protestant, ayant travaillé chez lui, est devenu frère darbyste. À noter que John Nelson Darby lui-même a séjourné à Pau de 1879 à 1881.
De Pau, J.N. Darby a écrit en 1879 : “I am engaged in translating the Old Testament into French: we are towards the end, but it will have to be revised. It has been a laborious work, and it is not the way of reading scripture that nourishes; still it instructs, and makes one's knowledge of it accurate in detail.
Le 15 décembre 1881, Darby écrit à son collaborateur de vieille date pour la traduction française de la bible, Pierre Schlumberger, en lui demandant de continuer son œuvre. Darby avait 81 ans et il décèdera 4 mois plus tard le 29 avril 1882.

Extrait de Histoire de la Bible :

Les Livres saints connus sous le nom de Nouveau Testament - Version nouvelle, Pau-Vevey (1859). Elle fut rééditée et complétée en 1872, 1875, 1878. La Bible complète parut en 1885. C'est la traduction dite de Darby.
La traduction du Nouveau Testament n'a pas été faite sur le texte reçu. Elle est accompagnée de notes indiquant des variantes de texte. La préface de l'édition de 1885 dit que dès la première édition, et surtout dans les suivantes, « nous avons abandonné le texte appelé par les Elzévirs, sans aucun fondement acceptable, texte reçu ». La préface de 1872 contient de longs développements sur les manuscrits et la critique du texte. En fait, le traducteur est resté conservateur. Mais il retranche le passage des trois témoins (1 Jean 5, 8).
L'Ancien Testament renferme un grand nombre de notes marginales très intéressantes au point de vue de la traduction.
Faite d'après les mêmes principes que la version de Lausanne, elle a largement profité de cette version et elle a su en éviter bien des défauts. Elle est d'un littéralisme plus habile, plus scientifique, et souvent plus heureux. Dans la préparation de sa version, M. Darby a eu pour collaborateur M. Schlumberger, de Mulhouse, ce qui explique la supériorité du style sur celui des écrits de M. Darby lui-même. « Au fond, nous écrit M. le professeur Ch. Porret, c'est cette traduction qui me parait répondre le mieux à ce que désirent ceux qui cherchent la reproduction aussi exacte que possible de l'original sans que la langue soit trop sacrifiée ». M. Porret ajoute : « M. Frédéric Godet, avec lequel je parlais un jour de traductions, me dit: « Je ne les pratique pas. Mais en voici une avec laquelle «je suis presque toujours d'accord quand je la consulte », et il me montra un petit volume avec l'indication Pau-Vevey, dont il fut très étonné d'apprendre que c'était la traduction de M. Darby. »

Entre Frères - à droite Jean Schürch
(© Photo Jean-Paul Schürch)

À noter que l'ami de Jean Schürch, Jean Peyrou, partageait cette foi darbyste - lire

Des Liens et Références

   [*] Pierre Schlumberger (°1818 à Guebwiller - †1889 à Pau), un industriel aisé, possédait à Pau un maison de vacances où il s'installe en 1845 pour des motifs de santé en devenant rentier. Il est issu d'une grande famille protestante alsacienne d'entrepeneurs, mondialement connus, et fortement attachée aux valeurs protestantes. Il se marie en 1842 avec Louise Berthoud, née en 1812 à Neuchâtel et décédée en 1882 à Pau.

On note des relations entre Pierre Schlumberger comme témoin au mariage Flandé x Castagnet en 1854, puis comme employeur de Jean Schürch et Jean Peyrou dans les années 1860-70 - voir aussi . Les familles Larribau et Flandé sont aussi des familles issues du rassemblement des Frères.


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