Famille Emig - Bouisson

Parenté Emig - Greiner - Stähelin : nos ascendants et leurs descendants Greiner (Augsbourg - Bâle - Mittelwihr) et Stähelin (Bâle - Riquewihr), et apparentés Wieland (Mulhouse - Bâle - Riquewihr)

by Google     mit Google

 Fermer la fenêtre


1. Ancêtres Greiner d’Augsbourg et descendance (alsacienne)

Nos ancêtres Greiner d’Alsace sont originaires d’Augsbourg (Saint Empire Romain Germanique). C’est Bernhard Greiner (1579-1621) qui en partira pour s’installer à Bâle où il se marie avec Ursula Stähelin (1598-1644), qui en secondes noces épouse Johan Conrad Wieland (1589-1656) (Fig. 1, 7, 18). C’est avec ce dernier que le couple s’installera en Alsace, dans le vignoble à Riquewihr, puis Mittelwihr.

Fig. 1. Arbre généalogique des ancêtres directs Greiner et Stähelin et des Wieland (apparentés).

Sosa 36 096 - Jakob GREINER, né vers 1480 et décédé en 1558 à Augsbourg.
Taschenmacher (= fabricant de sac), membre de la corporation des marchands, du « Grossen Rat zu Augsburg »
(= Grand Conseil d’Augsbourg).

Chevalier du Saint Empire Romain Germanique, avec la devise « Alle meine Hoffnung in Gott » (= en Dieu toute mon espérance).
Lettres d'armoiries de bourgeois reçues le 11 septembre 1539 de l'Empereur Ferdinand I.
Il s'est marié, à l'âge de quarante-quatre ans environ, en 1524 à Augsbourg avec Josina Grimm, née vers 1480. Trois enfants sont connus, dont l’ainé :

Sosa 18 048 - Jakob Greiner, né vers 1525, décédé à Augsbourg en juin 1577.
Marchand, membre de la "Kaufleutestube" et en 1549 du « Grossen Rat zu Augsburg » (= Grand Conseil d’Augsbourg).
Il s'est marié vers 1540 à Augsbourg avec Régina Amman (vers 1527-1585). Il ont 6 enfants, dont :

Sosa 9 024 - Philipp Greiner, né à Augsbourg vers 1542, y est décédé en 1608.
Négociant.
Adelstand (= Lettres de noblesse) à Prague le 18 avril 1602 de l'Empereur Rudolf II avec un changement dans le cimier des armoiries, pour lui ainsi que pour toute sa descendance masculine et féminine.
Il s'est marié, à l'âge de vingt-huit ans environ, le 6 novembre 1570 à Augsbourg avec Katherina Thomann von Hagelstein, née à Ravensburg ou Lindau (Bavière) vers 1545, décédée en 1590. Philipp s'est marié une seconde fois, à l'âge de quarante quatre ans, vers 1587 avec Helena Schmidt, née vers 1545, puis en troisième noces , le 8 août 1588 avec Suzanna Kolbinger, née vers 1545. Il a eu 9 enfants, dont :

Sosa 4 512 - Bernhard, dit Wernhard, Greiner, "Aldige", né à Augsbourg vers 1579.
Émigration à Bâle en 1613 et il renonce à son droit de bourgeoisie d'Augsbourg.
Il s'est marié en 1614 à la Leonardskirche (église Saint-Léonard, évangélique-réformée depuis 1525) avec Ursula STÄHELIN, née à Bâle dans le quartier St Léonard le 6 août 1592, décédée à Riquewihr le 13 mai 1644, avant-veille de la Pentecôte (selon le calendrier grégorien). Deux enfants naîtront dont Philipp qui est l’ancêtre de la branche Greiner du vignoble de la seigneurie de Riquewihr.
Après le décès de Bernhard en 1621 à Bâle, Ursula se remarie, en secondes noces, avec Johann Conrad Wieland (1592-1656) et ils partent s’installer à Riquewihr vers 1630.

Origine du nom

Le nom Greiner, dont l'origine est maintes fois associée aux Souabes (Augsbourg en est la capitale), serait dérivé de Grynner qui, en fait, correspondrait à un surnom ou un sobriquet dont Greiner est un dérivatif. C’est l’origine du nom le plus probable pour notre famille Greiner d’Augsbourg, avec des descendants en Alsace. Cependant, certains auteurs font une variante de greinen (schmerzlich den Mund verziehen, leise und kläglich vor sich hin wienen, weinerlich klagen, jammern = grimaçant douloureusement, gémissant doucement et misérablement. se plaindre, gémir), ou une origine depuis Chreina (puis Krainburg, aujourd’hui Kranj, en Slovénie). Rien qu’en Allemagne, le nom Greiner peut aussi être dérivé de divers patronymes, tels que Gryner, Griner, Griener, Grüner, Gruner, Greyner, Kreiner, Grainer, autant d’homonymes et de lieux d’origine divers. Et ce patronyme est aussi commun en Alsace. ll est donc particulièrement réducteur, voire erroné, de vouloir l'attribuer ce patronyme à une seule étymologie.

Le nom Greiner existait dans le Jura Souabe (Bade-Wurtemberg) avant 1380, plus précisément vers 900-1000 et exclut donc une origine hors de ce territoire, d’autres exemples sont rapportés par Kob (2017), confirmant l’émergence distincte du nom Greiner dans diverses régions allemandes et aussi autrichiennes.

Les armoiries Greiner et les descendants

Jakob Greiner (1480-1558) a reçu les Lettres d'armoiries de bourgeois le 11 septembre 1539 de l'Empereur Ferdinand I (1526-1564) du Saint-Empire.

Fig. 2. Armoiries de 1539 avec Stechhelm (= heaume ou armet de joute ou crapaud), marque de la bourgeoisie (document des Archives nationales d’Autriche).

Le blasonnement est :

  • Der Schild schwarz / der Mann driff gelb zu rötlich in einander gekleidt / also auch der hut / mit eim weissen federlin / der bogen und Pfeil gelb / (*) aussen Helm der Mann schwarz kleidt / ein rots umschläglin / rote ermel / gelber bogen und pfeil / der pfeil hat ein schwarz eisen / die binden ums Manns leib gelb / der Hut oben Kopf schwarz / das federlin weiß / die heimdeck schwarz und gelb (fac-similé de Custos, 1613, p. 132).
     (*) Helmzier.
  • De sable, à un homme passant habillé d'une tunique d'or, coiffé d'un chapeau du même, sommé de plumes de coq, le sabre à la hanche, décochant une flèche d'or, d'un arc de gueules. Cimier : l'homme issant, habillé et coiffé de sable.

C'est le blasonnement mentionné pour les armoiries de la famille Greiner d'Augsbourg; néanmoins les détails restent sujets à caution comme le décrit par Kob (2017).

Fig. 3. (ci-contre). Le Chevalier Greiner (Augsbourg) d'après Custos (1613, p. 89).

Puis, son petit-fils Philipp Greiner (1542-1608) [Sosa 9024] a été annobli le 18 avril 1602 par le Adelstand (lettres de noblesse, 19 p.) de Rudolf II (1552-1612) de la Maison d'Autriche, Empereur du Saint Empire Romain de la Nation allemande (Heiliges römisches Reich deutscher Nation).

L’édit impérial d’anoblissement (Fig. 5) décrit le blasonnement ainsi que le cimier. Les trois représentations choisies (Fig. 4) ne respectent pas totalement la description de l’édit impérial.


Fig. 4 (ci-dessous). a, b, c. Le casque est remplacé en 1602 par un Bügelhelm (= casque de poignée ou de tournoi) de la noblesse. d. Sceau attribué à Philipp Greiner (vers 1602).


a.

b. - d’après Siebmacher (1701-1705)

c.

d.

Fig. 5. Une transcription exacte du blasonnement inclus dans l’acte original des lettres de noblesse de Philipp Greiner — traduit en français ci-dessous

[ Cliquez sur le document pour l'agrandir ]

Fig. 6. Armoiries des Greiner : blason redessiné à partir du blasonnement de noblesse de 1602 (original).

Traduction en français du Reichsakt de la Fig. 5.

EDIT IMPERIAL

Amélioration des armoiries avec l’anoblissement de Philipp GREINER

Le 18 avril 1602

Ainsi nous, Prince Ferdinand, empereur romain, avons élevé votre vieil héritage et donné autrefois à notre cher Seigneur, autrefois votre père Jacob GREINER, daté de Vienne en l'an quinze cent neuf trente-neuf.

Armoiries et cimier

Sur un écu noir, se tient au centre verticalement un homme, avec une longue barbe pointue et longue, vêtu d’une tunique hongroise étroite et dorée, avec des manches rouges et avec des manches flottantes dorées, ainsi qu’aux pieds des bottes hongroises rouges, autour du cou un revers rouge et aux mains un rabat jaune, sur le devant un ensemble de boutons hongrois noirs.
Autour de la taille une ceinture, avec boucle, à laquelle est accroché un sabre turc en argent, sur la tête un chapeau hongrois doré pointu vers l’avant et un grand rebord à l’arrière, dessus un long panache blanc [= bouquet de plumes] dans ses mains un arc turc ou tartare tendu, avec une flèche jaune à pointe, sur le cimier un casque de tournoi [= Stechhelm], orné de chaque côté de lambrequins en noir et jaune, au-dessus duquel apparaît un homme barbu, dans une tunique hongroise longue et étroite de couleur noire, avec les manches jaunes, et des manches volantes en noir, autour du cou un revers doré, au niveau des mains des rabats rouges, avec un chapeau noir hongrois ou païen [? turc] avec un panache blanc, dans les mains comme sur l’écu un arc tendu avec une flèche à pointe.
En tant qu’Empereur romain avec tous les miséricordieux confirmés et présents et vous aussi avec tous les héritiers et leurs conjoints et leurs descendants, hommes et femmes, pour l’éternité d’user et d’utiliser et autorisés à mettre un casque noble de tournoi [=Bügelhelm] en place du casque bourgeois [= Stechhelm], et surmonté d’une couronne royale d’or,

Alors
Services

Aussi les fidèles services rendus avec bonne volonté, autrefois par votre grand-père à mes ascendants, empereur et impératrice du Saint-Empire et de l’illustre Maison d’Autriche, en temps de guerre et de paix contre les Turcs ennemis de notre héritage chrétien. Particulièrement aussi par Philip GREINER à nous et à l’illustre Maison d’Autriche, au conseil de corporation de la ville impériale d’Augsbourg, pour les services qu'il a rendus et continue au quotidien et ainsi aux concitoyens, à faire valoir à qui peut et devrait.

En date de Prague     18 avril 1602

Les descendants peuvent donc prétendre à la noblesse et à l’usage de la particule von, ce qui fut assez courant au XIXe siècle. Cela concerne (Custos (1613, p. 89 ; Fig. 5 et traduction ci-dessus) : tous ceux qui portent le nom Greiner et ceux qui se sont unis à eux par mariage


2. Ancêtres Stähelin de Bâle et descendance alsacienne

Le patronyme Stähelin est très répandu dans la zone linguistique alémanique. On trouvait en ancien allemand des noms tels que Stahalhart, Stahalolf et leurs formes raccourcies Stal (VIIIe siècle) et Stallo (IXe siècle), qui désignaient une épée en acier, et ces noms ont complètement disparu par la suite. Une autre origine du nom pourrait être un diminutif dérivé de l'alémanique Stachel (= pointe, épine) (adj. stachlin, sta[c]hlen) devenant Stacheli – Stäheli. Dans les deux cas, cela ferait allusion au caractère d’une personne, voire pour le premier à un travail de forges.

C'est au cours du XIXe siècle que le nom tend à devenir Stehelin. Dans sa version latine, on peut rencontrer Stæhelin, et en français, l’umlaut n’existant, le nom s’écrivait Staehelin [1] ou Stehelin. Au sein de la famille elle-même, l'usage pouvait être indifféremment Stähelin ou Stehelin, voire pour une même personne selon la situation.

arbre-Stahelin

A Bâle, ce patronyme n’apparu qu’au cours du XIIIe siècle ; le premier bourgeois sous ce nom y fut recensé en 1406. Ensuite, diverses familles de différentes origines y coexistaient et chacune avait ses armoiries familiales. Nous évoquerons ici les quatre premières générations de nos ancêtres Stähelin jusqu’à l’émigration vers Riquewihr d’Ursula Stähelin à l’origine de la branche alsacienne (Fig. 1, 7, 18) et leurs armoiries (Attingek et al., 1933). Et aussi une autre famille Stähelin également liée aux Wieland (Fig. 18 ; Appendice).

Fig. 7. Arbre généalogique, situant les membres de la famille dont les armoiries sont représentées dans ce travail (marqués ici par un petit blason en haut à droite) – voir aussi Fig. 1 et 18.

Notre plus lointain ancêtre connu Hans Stähelin, Seiler (= cordier), est venu de Reutlingen, à proximité de Tübingen, ou de Riedlingen sur le Danube, toutes deux aujourd’hui dans le Bade-Wurtemberg, pour s'installer à Bâle et y obtenir le titre de bourgeois le 30 août 1520 (Fig. 8). Cette ville devient dès lors la ville d’origine suisse de la famille et donc son Bürgerort. A noter qu'à la même époque s'y installe Heinrich Stähelin, barbier, venu lui de Sélestat (Bas-Rhin), bourgeois de Bâle en 1524 ; cette autre famille est ensuite apparentée par les Wieland (Fig. 18).

Après des recherches dans les registres des deux localités d’origine dans le Bade Wurtemberg, il s'avère qu'à Riedlingen an der Donau (écrit à Bâle en 1532 : Rüdlingen) vivaient une douzaine de personnes portant le nom Stähelin ou variantes, tandis qu'à Reutlingen, le nom Stähelin est aussi porté par une famille, mais avec des armoiries différentes. En conséquence, il n'est à ce jour impossible de faire un lien avec des ascendants dans l'un ou l'autre de ces deux lieux (Attingek et al., 1933 ; Stähelin, 1960).

Devenue protestante dès la Réforme, la famille fréquentait la paroisse de la Leonhardskirche [2], église évangélique-réformée dès et depuis 1529. La branche alsacienne des descendants d'Ursula Stähelin (1592-1644) est devenue luthérienne (aussi dite évangélique), car elle s’est développée dans les seigneuries luthériennes de Riquewihr et de Horbourg, appartenant toutes deux au duc de Wurtemberg, appliquant le décret impérial de 1555 « cujus regio, ejus religio » (traduit par : tel prince, telle religion). A noter que ces seigneuries alsaciennes, dépendant aussi du Saint Empire Romain de la Nation Allemande (sa dénomination exacte depuis le XVe siècle), ne sont devenues françaises de plein droit qu’en 1796.

Hans

Fig. 8. Fac-similé d’un extrait de la p. 8 de Stähelin (1960) – en rouge notre numéro Sosa.

Les trois Sosa suivants (Fig. 7) sont mentionnés dans la Fig. 9 - ci-contre.

Johannes
Ci-dessus, en grisé, des données non confirmées,
en rouge le nom correcte de l’épouse.
Jacob

Fig. 9. Fac-similés extraits des p. 25 et 102 de Stähelin (1960) – en rouge nos numéros Sosa. Voir les arbres des Fig. 1 et 7.

Le patriarche de la famille Stähelin fut cordier et ses armoiries sont représentées sur la Fig. 10A, puis reprises et blasonnées d’abord par son fils Bartholomeus, dit Bartlin, en 1559, comme suit : Ein Arm in schlicht bürgelichem, faltigen Ärmel, einen stacheligen Morgenstern haltend (Fig. 10B).

Wappen

Fig. 10. A : Armoiries proposées par la corporation en 1542 pour Hans Stähelin, dessinées par Jakob Ringle d. J., 1686. B : celles proposées au milieu du XVIe siècle par Bartlin (Bartholomeus) Stähelin, fils de Hans. C : celles de Hans Jacob Stähelin, arrière petit-fils de Hans et frère de Ursula, leur père est Jacob (Fig. 7, 11B).

wappen-martin-Stahelin
A

A'

Les armoiries de Martin, fils de Hans et frère de Bartlin, furent dessinées sur un vitrail daté de 1666 (Fig. 11A, A'), à comparer avec celles de la Fig. 13. Elles se distinguent par un bras armé (cuirassé) et une masse d’armes à ailerons.

Fig. 11. Armoiries sur vitraux (datés de 1666 et 1605) au Schutzenhaus (Bâle) : A. de Martin Stähelin (et A'. Sceau attribué à Martin daté de 1605) ; B. de son neveu Jacob Stäheli, père de Hans Jacob dont les armoiries sont sur la Fig. 10C. Cliquez sur B pour agrandir les armoiries Staehelin.

Celles de Jakob Stähelin (Fig. 11B) qui est le petit-fils de Hans et le père de Ursula et de Hans Jacob sont représentées sur un vitrail (daté de 1605) d’une fenêtre du Schützenhaus de Bâle, devenu un restaurant éponyme, situé Schützenmattstrasse 56. Ces armoiries sont à comparer avec ceux de son fils Hans Jacob (Fig. 10C) : ce dernier était Stadt Ratsherr (conseiller de la ville de Bâle) de 1613 à 1636 (Fig. 7, 9).

Les armoiries ont été publiées en 1686 dans le livre de Fechter sur les armoiries de la Gartnernzunft (= corporation des jardiniers), car à l’époque, à Bâle, les cordiers dépendaient de cette corporation - voir aussi Egger (2001). Elles se sont quelque peu modifiées dans le temps et selon leur porteur, le blasonnement est devenu : in blau ein rechter Arm, gelb gekleidet, einen eisernen Morgenstern führend [d’azur, au dextrochère de carnation, habillé d’or, tenant une masse d'armes (morgenstern) d’argent], puis in Blau aus linkem Schildrand hervorgehender golden gekleideter Rechtarm mit schräglinks silbernem Morgenstern mit goldenem Stiel [d’azur, au dextrochère de carnation, habillé d’or, tenant une masse d'armes (morgenstern) d’argent à manche d'or inclinée en barre], d’après le Fechter (1686, p. 25 et 32). Le passage du manche du morgenstern d'argent à celui d’or de la masse d’armes daterait des années 1560. Dans les deux blasonnements, le cimier était représenté sur un Stechhelm (casque de la bourgeoisie, Fig. 10). Rappelons que la plupart des familles suisses avaient des armoiries bourgeoises, permettant de les identifier, ainsi que leur lieu d’origine ancestral (ou Bürgerort).

À partir du blasonnement ci-dessus, nous avons redessiné le blason familial (Fig. 12a) d’après celui de Hans Jacob Stähelin et de son père Jacob (Fig. 10C, 11B) et aussi représenté deux sceaux de la famille Stähelin.

Stahelin-bl.png
a
  Stahelin - sceau
b
Stahelin-sceau-1500
c
 

Fig. 12. a. Blason de notre lignée Stähelin : d’azur, au dextrochère de carnation, habillé d’or, tenant une masse d'armes d’argent à manche d'or inclinée en barre [in blau ein rechter Arm, gelb bekleidetet, einen schräglinks goldenen Streitkolben mit silbernen Schlagkopf führend] ; b. Sceau dont l’appartenance est inconnue (reconstitué, d’après une photo de la « Sigillographie Suisse ») ; c. Sceau appartenant probablement à Bartholomeus, dit Bartlin, Stähelin (photo in Stähelin, 1960).

Balthasar

Il est intéressant de noter qu’au moins une lignée des Stähelin, dont Martin (Fig. 11A) utilise un bras armé, et non une manche « simple, bourgeoise et retroussée » : voir paragraphe ci-dessous sur les armoiries.

Fig. 13. Armoiries de Johann Balthasar Stähelin (1739-1797), si son père était quincaillier, lui est devenu négociant en import-export.

Au sujet des armoiries…

Elles méritent quelques remarques et hypothèses qui peuvent différées de celles énoncées dans le site WEB de la famille Stähelin de Bâle https://ststst.ch/fr/armoires.html. Les premières masses d’armes qui étaient représentées s’appelaient Morgenstern (en allemand). Cette arme fut surtout utilisée par les allemands et suisses ; connue depuis le début du XIVe siècle, elle désigne une masse d'armes hérissée de pointes métalliques, à manche court, brandie par un cavalier (c'est le cas ici) ou, avec un plus long manche, par un fantassin. En français, le nom est une morgenstern ou étoile du matin ou aspergeoir d'eau bénite. Elle tend à disparaître à la fin du XVe siècle. A ne pas confondre avec le fléau d'armes utilisée surtout par les fantassins : une arme dite articulée à cause de la chaîne qui relie la masse épineuse au manche.

Ensuite, comme les armures protégeaient mieux le corps, la morgenstern est remplacée par la masse d'armes de fer et d'acier, à manche court avec la tête en ailerons, généralement losangés, pour rendre le choc plus efficace ; elle sera portée jusqu’à la fin du XVIe siècle - d’où la représentation dans les armoiries avec un manche d’or et une masse losangée d’argent (Fig. 14). C’est probablement ainsi que s’explique le passage d’une représentation à l’autre, d’autant qu’ultérieurement la masse d’armes est devenu un emblème de puissance ; or, elle l’était déjà dans l’Antiquité !

Quant à la présence d’un bras armé ou d’un bras habillé, on peut supposer que la cuirasse était présente à l’origine, s’agissant d’un blason de chevalier. Hans Stähelin ou son fils Bartlin, en tant que bourgeois de Bâle ont pu vouloir donner une représentation plus « citoyenne » à des armoiries militaires et peut-être se mettre dans la héraldique suisse, car les armoiries des familles bourgeoises ne comportaient que rarement des meubles militaires.

Stahelin 2e blason

Fig. 14. L’autre blason de la famille Stähelin, qui blasonne : d’azur, au dextrochère de carnation, armé d’or, tenant une masse d'armes d’argent à manche d'or inclinée en barre [in blau, ein rechter golden bewehrter Arm mit schräglinks golden Streitkolben mit silbernen Schlagkopf führend].

Néanmoins, il semblerait, cela reste à vérifier, que ce se soit la lignée des quincailliers, forgerons et marchands de fer qui utilisaient le bras armé (Fig. 14). C’est le neveu de Jacob Stähelin, nommé Johannes (1600-1660) qui en est à l’origine de cette branche. Il était Sechser zu Schmieden (membre du collège des forgerons) et Seckelmeister (trésorier) comme une partie des descendants (Stähelin, 1960, p. 27 et suivantes) comme le montre les armoiries ci-contre d’un descendant (Fig. 13) : un point qui mérite attention est le cimier dont le casque est celui de la noblesse un Bügelhelm (casque de tournoi ouvert) qui est aussi représenté dans celui de Martin (Fig. 11). Or, malgré diverses recherches, aucun titre de noblesse, qui justifierait la présence d’un tel casque, n’a pu été trouvé.

Aujourd’hui encore, l’un ou l’autre de ces deux blasonnements est utilisé au sein de la famille – voir ci-contre des blasons de famille Stähelin (d’après la Société Suisse d’Héraldique).

 


3. Descendance alsacienne des Greiner et Stähelin

Après le décès de Bernhard Greiner en 1621 à Bâle, Ursula Stähelin (1592-1644) se marie, en secondes noces, à Bâle en 1621, avec Johann Conrad Wieland (1592-1656). Vers 1630, la famille part s’installer à Riquewihr en Alsace, dans la seigneurie éponyme (protestante luthérienne) appartenant au duc de Wurtemberg. Conrad y occupe l’emploi de secrétaire puis de grand bailli (= Oberweissenvogt). Outre les deux enfants Greiner du premier lit, le couple a eu cinq enfants, dont au moins trois ont une descendance (Annexe C). Il y a même un mariage avec une descendante Wieland et un Greiner, les deux ayant au moins Ursula Stähelin comme ancêtre.

Philipp Greiner, né en 1615 à Bâle [Sosa 2256], fils cadet de Bernhard, se marie à Riquewihr 1637 avec Catharina Dietz (1609-1677) ; ils eurent 5 enfants (Annexe A). Il est tonnelier et prévôt ; il décède en 1686 à Mittelwihr. Leur fils Bernhard (1642-1702) est tonnelier à Mittelwihr, ainsi que prévôt [Sosa 1128]. Ses armoiries figurent dans l'Armorial d'Alsace (1861, p. 251) (Fig. 15).

Note :
Relevé dans le testament de Senerinus Andres, habitant de Riquewihr, daté du 10 janvier 1635: "mich Phillip Greiner derweilen beh der Ampt Undt Stattchreiberer daselbsten in abwesenheit meines frendlichen lieben Herren Vatters Johann Conrad Wieland der Zeit Ampt Undt Stattchreibers der Graff Undt Herrschafft Harburg [Horbourg] Undt Reichenweyer [Riquewihr]." Transmis par Michel Ittel.

Greiner-Alsace

Fig. 15. - À gauche : blason de Bernhard Greiner, tonnelier et prévôt à Mittelwihr. Son blasonnement est « porte d'azur à un maillet d'or, posé en pal, et deux sergents d'argent passés en sautoir et brochant sur le manche du maillet – dessin original.
- À droite : ce blason sur le fronton d'une armoire ancienne dans la maison du Prof. Edouard Greiner (1890-1968), à Mittelwihr. Il fut professeur de mathémathiques au lycée de Colmar, mon père comme moi furent de ses élèves qui l'appelaient Kakadu (= cacatoès).

Néanmoins, le sceau utilisé par Bernhard Greiner, au moins pendant qu'il était le Schultheiss (écoutète en français) de Mittelwihr, de 1681 à 1688, comporte bien l'écu de sa noblesse originelle Greiner ; son sceau (reproduit ci-contre - cliquez dessus pour l'agrandir) est marqué Greiner 1681 Bernhard avec l'écu au centre (voir Fig. 6).


Tableau 1. Les Sosa Greiner et Stähelin de Christian Emig et d'Eric Mayer-Schaller, dont Jacob Greiner et Hans Stähelin sont respectivement des ancêtres à 14G et 16 G. Voir les Annexes A et B. Le cousinage entre Christian et Eric est donné en dernière page .

père de M GREINER Jacob (~1480-1558) M  STÄHELIN Hans (~1555) père de
père de M GREINER Jacob (~1525-1577) M STÄHELIN Johannes (1533-~1564) père de
père de M GREINER Philipp (~1542-~1608) M STÄHELIN Jacob (1558-<> 1625 & 1632 père de
père de M GREINER Bernhard (~1579-< 1644) F STÄHELIN Ursula (1592-1644) mère de
père de
M GREINER Philip (1615-1668)
 père de
père de M GREINER Bernhard (1642-1702) père de
père de M GREINER Johann Bernhard (1668-1716) père de
père de M GREINER Johann Michael (1711-1764) F GREINER Maria Barbara (1703-1782 mère de
mère de M GREINER Catharina Susanna (1745-1816) F SCHULTZ Maria Magdalena (1731-1799) mère de
père de M KESSEL Johann Conrad (1787-1839) F SCHMIDT Maria Magdalena (1750-1831) mère de
mère de F KESSEL Anne Marie (1815-1880) M MAULER Christian Heinrich (1776-1839) père de
mère de F WITTNER Anne Marie (1840-1933) M MAULER Johann Georg (1804-1897) père de
père de M EMIG Jean Charles (1865-1928) F MAULER Marie Salomé (1831-1906) mère de
père de M EMIG Charles (1909-1970) M SCHALLER Jean Jacques (1858-1933) père de
M EMIG Christian Charles Théodore (1941-) M SCHALLER Friedrich Carl (1886-1971) père de
F SCHALLER Edit Caroline (1920-1975) mère de
M MAYER Eric Charles Rodolphe (1951-)

Les descendants de J. Conrad Wieland cousinent avec ceux de Philipp Greiner par Ursula Stähelin, un Sosa commun, et probablement par d’autres selon les mariages. Voir Annexes B et C.

  L'arbre de Bernhard GREINER   [site emig]   L'arbre de Bernhard GREINER   [site abouisson]     L'arbre d'Ursula STÄHELIN   [site emig]
  L'arbre d'Ursula STÄHELIN   [site abouisson]

Des descendants de Johannes Stähelin (1600-1660), frère de Jacob (Fig. 7), deux fils de Balthasar Stähelin (1739-1797) et Dorothée Gemuseus (1742-1829), se sont installés en Alsace, Philipp Heinrich, banquier (1764-1848), à Strasbourg et Hieronymus, ingénieur (1771-1857), à Bitschwiller-lès-Thann vers 1795, puis il s'associe avec son neveu Johann Heinrich Huber (1800-1848) en créant vers 1820 la Société Stehelin & Huber, dont les ateliers mécaniques construisirent les premières locomotives d'Alsace et les premiers rails de chemin de fer.


4. Origine de la famille Wieland (apparentée)

Le patronyme WIELAND provient de l'ancien prénom germanique Wieland. Dans la mythologie germanique, la légende du forgeron Wieland, un demi-dieu, est bien connue et a joui d’une grande célébrité au Moyen-Âge. Comme le prénom, le patronyme Wieland a diverses variantes dans les pays de langues allemandes, scandinaves et anglo-saxone, venant du nom du dieu. Pour l’étymologie, il y a plusieurs propositions :

  • un nom composé par wē/al et handu signifiant « aux bonnes mains, aux mains d’artiste », une qualité du forgeron Wieland !
  • un nom composé du vieux-haut-allemand (althochdeutsch) par wēla, wiala : Kampfgewogen (= habile au combat) et nand : kühn (= audacieux, téméraire) ;
  • un nom composé du vieux-haut-allemand / vieux-saxon (altsächsisch) wīg : Kampf (= combat) et lant / land : Land (= pays, terre).

Dès le XVe siècle, une famille Wieland est domiciliée dans la ville de Mulhouse (Fig. 16 ; Henric-Petri, 1896).

Wieland-arbre1

Fig. 16. Fac-similé de la généalogie des Wieland publiée par Henric-Petri (1896), dans le supplément du Bulletin du Musée historique de Mulhouse, p. 226.

Ulrich Wieland a reçu le 17 août 1558 du comte palatin Wilhelm Böcklin von Böcklinsau (1500-1585) un diplôme d'armoiries bourgeoises (Staehelin, 1918 ; Attingek et al., 1933). Le blasonnement de ces dernières est rapporté ci-dessous tel que mentioné par Staehelin (1918) : « mit Namen ainen schilt Plaw oder Lasur färb, mit ajnem gelben oder goltfarben strich umbgeben In der mitte des scbilts ein Rechtgeformierte Rote Rosen mit ainem gelben butzen darin uff dem schilt ain Stechhelm Uff der Rechten seitten mit gelber oder goldfarber Helmdeckin Und der Linken seiten mit Plawer und roter Helmdeckin geziert, Uff dem Helm zway Böffelhörner dieselbigen Plaw oder Lasurfarb und uff dem Helm zwischen den Hörnern ain Rote Rosen mit gelben butzen erscheinendt gleichfarb dem schilt. » Ces armoiries de bourgeois (avec Stechhelm) sont enregistrées dans le « Schweizerische genealogisch-heraldische Webkatalog » : le blasonnement (Wichers, 2013) est « in Blau mit goldenem Schildbord golden besamte, rote Rose mit grünen Kelchblätter » (= d’azur à la rose de gueules, boutonnée d’or, pointée de sinople ; à la bordure d’or). Elles sont celles de Hans Conrad Wieland, dont l’épouse Ursula est la petite fille de Heinrich Stähelin, barbier (= Bader) venu de Sélestat (Haut-Rhin) à Bâle dont il devient bourgeois en 1524 (Fig. 18) ; elle n’a aucun lien de parenté avec sa bru Ursula Stähelin (1592-1644) (Fig. 7).

wieland-bl-1 Wieland-bl1a

Fig. 17. Armoiries de la branche bâloise des Wieland : à droite: in chgh.ch ; et à gauche le blason – dessin original.

La branche bâloise est issue du petit fils d'Ulrich Wieland : ce dernier, né vers 1500, a été secrétaire de ville à Münster (Alsace), puis greffier de la ville de Mulhouse de 1541 à 1564, une charge qu'il a transmis ensuite à son fils Daniel Wieland. Le fils de ce dernier, Hans Conrad (1563-1629) devient bourgeois de Bâle en 1587 et épouse la bâloise Ursula Stähelin (1567-1625) (Fig. 18). Il entra au Grand Conseil en 1606 comme représentant de la corporation des Vignerons et fut secrétaire de ville du Petit-Bâle. Les Wieland s'allièrent avec des familles bâloises proches d'eux sur le plan politique et social, comme les Stähelin, Bernoulli, Merian.

Il faut noter que les armoiries de son oncle maternel, Bernhard Stähelin (Fig. 18 ; voir Appendice) comporte un écartelé d’argent à trois roses de gueules, boutonnées d’or (= in Silber drei golden besamte, rote Rosen (2 : 1) mit grünen Kelchblätter).

wieland-arbre2

Parmi les enfants de Hans Conrad Wieland (Fig. 18), Johann Conrad Wieland (1589-1656) épouse, en 1621 à Bâle, Ursula Stähelin, veuve du noble Bernhard Greiner, et leurs enfants comme ceux du premier lit d'Ursula auront leurs descendances en Alsace.

Les descendants bâlois d'un autre fils mènent aux deux rameaux encore existants ; ils comptent des personnalités éminentes de Bâle dès le XVIIIe siècle, notamment militaires, universitaires, artistes.

Fig. 18. Généalogie des ancêtres Wieland [pour la généalogie d’Ursula Stähelin (1592-1644) : voir Fig. 7].

L’histoire de la famille Wieland est à inscrire dans celle de la République de Mulhouse, fondée en 1347, et celle de la ville de Bâle. Pour assurer sa sécurité Mulhouse se lie avec les cantons (confédérés) de Berne et de Solothurn, dès 1468. La rupture avec le Saint-Empire est reconnue en 1515, alors que la ville entre dans l’Alliance Générale des Suisses. En 1648, l’indépendance de la ville est reconnue par le traité de Westphalie. En 1529, la Réforme donne le culte exclusif aux protestants. Enfin, en 1798, c’est sous la contrainte militaire que la République de Mulhouse devient française.

La ville de Bâle entre en 1501 dans l’alliance des confédérés (suisses). Dès 1515, les églises bâloises sont organisées selon les principes de la Réforme, la cathédrale devient réformée. En 1585, l’évêque signe sa renonciation à tous ses droits sur la ville.

Les familles Wieland, Stähelin, comme les Greiner, sont protestantes, réformées ou luthériennes. Les déplacements, dès l’instauration de la Réforme, se font entre territoires protestants.

Ainsi, probablement vers 1630, Conrad Wieland et Ursula Stähelin, avec leurs enfants, quittent Bâle pour le poste de Secrétaire de la Seigneurie de Riquewihr, puis de grand bailli, une seigneurie luthérienne, appartenant aux ducs de Wurtemberg. La descendance se fait principalement dans les villages appartenant à cette seigneurie, au moins jusqu’au début du XXe siècle (Annexes B et C). Il y aura au moins un mariage entre des descendants Greiner et Wieland. Les deux familles sont apparentées avec la plupart des familles protestantes du vignoble et du Ried correspondant anciennement aux seigneuries de Riquewihr et de Horbourg, les deux appartenant aux ducs de Wurtemberg, comme la principauté de Montbéliard. Ces possessions alsaciennes et franc-comtoises deviendront françaises respectivement en 1796 et 1793.

Wieland-bl

Le fils de David Wieland (Fig. 18), Hans Ulrich (1654-1707), maître chirugien à Riquewihr, avait comme blason « porte d’argent à une rose de gueules » (blasonnement dans l’Armorial, 1861, p. 356, n° 208 ; Fig. 19), reproduisant celui de ses ascendants suisses.

Fig. 19. Blason d’Ulrich Wieland (1654-1707) – dessin original – à comparer avec la fig. 17.


Appendice : Bernhard Stähelin (1520-1570)

Ce court propos sur Bernhard Stähelin reste dans le contexte généalogique et nous renvoyons le lecteur aux références biographiques. Cette famille Stähelin (ou Stehelin usité comme patronyme pour Bernhard) est devenue protestante au moment de la Réforme à Bâle.

Il est l’oncle d’Ursula Stähelin (1567-1625) qui épousa Hans Conrad Wieland (1589-1629) (Fig. 18). Son père Heinrich, Bader [3] (= barbier) est originaire de Sélestat et devint bourgeois de Bâle le 11 octobre 1524. Cette famille Stähelin est sans parenté avec celle d’Ursula Stähelin (1592-1644) qui épousa Johann Conrad Wieland (1589-1656), le fils (Fig. 7, 18).

Bernhadt épousa en premières noces Dorothea Gyßler, dont leur fille Anna, née en 1544 (unique enfant légitime de Bernhard), puis en secondes noces Anna Grebel de Zürich. Il aura aussi une fille naturelle Agnes.

Il a eu plusieurs emplois. Préférant la vie rude et mouvementée de militaire à la vie d’aubergiste de « la Tête d’Or », il passa, en 1552 , au service du roi de France Henri II (1519-1559) [4], devint capitaine de mercenaires suisses en 1553 sous les ordre de Niklaus Irmy (1508-1553), colonel et bâlois comme lui, puis ultérieurement comme colonel. Il faut remarquer que sa belle-sœur Gertrud, épouse de son frère Apollinaris Wieland était une Irmy de Bâle (Fig. 18). La bravoure de Bernhard lors de la bataille de Renty (13-14 octobre 1554), dans la Pas-de-Calais, lui valut la nomination de Chevalier avec les lettres de noblesse (= Adelsdiplom) en janvier 1555 (Zurlauben, 1753 ; Fig. 23). Après avoir vendu son auberge (achetée vers 1554), il devient propriétaire du château de Pratteln, en 1557, sis à quelques kilomètres à l’Est de Bâle près du Rhin (Fig. 20). La mort d’Henri II en 1559 et le début de la guerre de Religion en France en 1562 ont conduit Bâle à dénoncer le pacte avec le roi de France Charles IX (Streuber, 1855). Le protestant Bernhard refusa de prendre les armes contre ses coreligionnaires français et s’installa définitivement à Bâle.

Il meurt le 20 août 1570 à Bâle et son tombeau est dans l’église protestante Saint-Martin 2 (Martinskirche) ; la pierre tombale a été déplacée en 1850-1851 au Musée historique de Bâle (Streuber, 1855). C’est dans cette église qu’a eu lieu le premier culte réformée en 1529 (en langue allemande) par le réformateur Johannes Oekolampad (1482-1531).

Schloss Pratteln

Fig. 20. Le château de Pratteln : à gauche, vers 1735, d’après une gouache de Büchel ;
et à droite, de nos jours.

stehelin-bl-b.

Une copie du texte original des lettres de noblesse de Bernard Stehelin a été publiée avec l’autorisation du roi de France par Zurlauben (1753). Le blasonnement original (Fig. 22) diffère de celui généralement décrit et représenté – pour exemple la Fig. 21 et Streuber (1855) qui reportent des erreurs de traduction et des omissions. Aussi, nous avons actualisé le blasonnement avec une nouvelle traduction en allemand (Fig. 22, 23).

    Fig. 21. Les armoiries de Bernard Stähelin, telles que figurées dans le Schweizerische genealogisch-heraldische Webkatalog (chgh.org). Elles contiennent aussi des erreurs et de mauvaises interprétations héraldiques.

Stehelin-bl-b2Parmi les nombreux Bâlois anoblis au cours des siècles par les rois de France, il fut le seul qui ait eu l’autorisation du roi à pouvoir porter la fleur de lys dans ses armoiries (Fig. 22, 23). L’honneur de porter la fleur de lys dans ses armes lui vint d’une des plus anciennes traditions de la royauté à celui qui avait sauvé le roi lors d’un combat. En effet, à la bataille de Renty, le roi a combattu au sein des troupes Suisses et lui ont sauvé la vie comme le rapporte Robinet de Clery (1894).

  Fig. 22. Les armoiries de Bernard Stähelin redessinées d’après le blasonnement originel tel que décrit ci-dessous en Fig. 23.

Blasonnement : écartelé au 1 et au 4 d’or au lion rampant de sable, lampassé de gueules et couronné d'or, au 2 d'azur à trois mollettes d'or a six points (2 & 1), au 3 d'argent à trois roses de gueules, boutonnées d’or, pointées de sinople (2 & 1) ; à l'écu d'azur à la fleur de lys d’or brochant sur le tout. Cimier : un casque [5] d’or couronné, surmonte du lion de sable tenant dans sa patte droite une fleur de lys d’or, accompagné de deux ailes, la dextre d’azur chargée de trois molettes d’or et la senestre d’argent chargée de trois roses de gueules. Lambrequins d’or et de sable.

armoiries Stehelin-B

Fig. 23. Extrait (en fac-similé) des lettres de noblesse de Bernhard Stehelin publiées par Zurlauben (1753) – texte original du blasonnement.

Blasonierung : Geviert, Feld 1 und 4: in Gold aufgerichteter, rot bezungter, golden gekrönter, schwarzer Löwe mit roten Beinen, Feld 2: in Blau drei sechsstrahlige, goldene Sporenräder (2:1), Feld 3: in Silber drei golden besamte, rote Rosen (2:1) mit grünen Kelchblättern, Herzschild in Gold blaue Lilie. Helmzier: außen golden gekrönter Helm ein schwarzer Löwe mit goldene Lilie in seine rechte Pfote, begleitet von zwei Flügeln, rechte Azur mit drei goldenen Sporenräder und linke Silber mit drei rote Rosen. Goldene und schwarze Helmdecken.


Remerciements

Je tiens à remercier tout particulièrement Eric Mayer-Schaller pour ses nombreux échanges et documents qu’il a mis à ma disposition pour la famille Greiner, et Simone Forcart-Staehelin pour son aide dans la documentation des deux familles Stähelin de Bâle, dont le site WEB https://ststst.ch/fr/.

Références

Armorial de la Généralité d’Alsace (1861). Recueil officiel dressé par les ordres de Louis XIV et publié pour la première fois. Aubry, Paris, 547 p. [Greiner, p. 251, n° 58]

Attingek V., Godet M. & Turler H. (dir.) (1932, 1933). Dictionnaire historique & biographique de la Suisse. Neuchâtel, tome 6 Schenk-Uzwil, 792 p.; tome 7 Vacallo-Zyro, 558 p.

Burckhardt-Finsler A. (1900-1905). Basler Biographien. Schwabe, Bâle, vol. I (1900), 188 p., vol. III (1905), 178 p.[Ritter Bernhard Stähelin, p. 1-53.]

Custos R. (1613). Patriciarum Stirpium In S. Rom. Imp. Urbe Augusta Vindelicor. Mang, Augsburg, 136 p. [Greiner, p. 89].

Egger F. (2001). Zu gutem Angedenckhen der in Gott ruhenden Altvorderen: das Wappenbuch der Gartnernzunft zu Basel. Archivum heraldicum, 115 (2), 107-120.

Fechter S. (1686). Wappenbuch der Zunft zu Gartnern in Basel [Stähelin : p. 25 et 32].

Forcart Staehelin S. (2010). Geschichte der Basler Familie Stehelin, Stähelin und Staehelin, p. 18 : Zur Entwicklung und Deutung unseres Familienwappens. https://ststst.ch/de/wappen.html, consulté le 16 novembre 2019.

Grimm J. & W. Grimm (1854-1961). Deutsches Wörterbuch. 19. Jahrhundert. Leipzig, http://woerterbuchnetz.de/DWB/ : DWB version en ligne depuis 2017.

Henric-Petri J. (1896). Der Mülhausen Statt Historien. Bulletin du Musée historique de Mulhouse, 19 (suppl.), 209-285.

Kob R. (2017). Die Heimat der Glasmacher. Die Greiner und woher sir wirklich kamen. Einblicke in die Jahre zurück 1525 bis ca. 600 n. Ehr. Pro Business digital, Berlin, 352 p.

Kopf H. (1974). Ritter Wilhelm Böcklin von Böcklinsau, Hofmeister-Domprost-Stifter in Freiburg. Schau-ins-Land (Jahresheft des Breisgau-Geschichtsvereins Schauinsland), 92,  5-70.

Mayer-Schaller E. (1997). La famille Greiner : anoblie par l'empereur Rodolphe II, 18 avril 1602. Mayer-Schaller, Benfeld, 2 vol.: 1e partie La famille Greiner, p. 8-282 ; 2e partie Annexes de la descendance féminine Greiner, p. 283-639 [640 p.].

Mayer-Schaller E. & Imer B. (2013). Histoire et généalogie de la famille GREINER. 236 p. [disponible à http://emig.free.fr/GENEALOGIE/eGenBooks/C-G_13_BI-EM.pdf]

Meyer-Kraus B. (1880). Wappenbuch der Stadt Basel. Detloff, Bâle, 78 pl. – voir Egger (2001).

Reinhard W., Häberlein M., Klinkert U., Sieh-Burens K. & R. Wendt (2015). Augsburger Eliten des 16. Jahrhunderts: Prosopographie wirtschaftlicher und politischer Führungsgruppen 1500–1620. Reédition de Gruyter, Berlin, 1227 p.

Robinet de Clery A. (1894). Les contingents suisses sous Henri II – Bernhart Stehelin. Annales de l'Est, 8e année, 66-75.

Schmidtchen V. (1990). Kriegswesen im späten Mittelalter. Technik, Taktik, Theorie, Acta Humaniora, Weinheim, 358 p.

Seyler G. A. (1906). J. Siebmacher's grosses und allgemeines Wappenbuch. Bauer & Raspe, Nürnberg, Bd 6 (Abt. 6), Abgestorbener Bayerischer Adel. II. Teil, 183 p., 108 Pl.

Siebmacher J. (1701-1705). Wappen-Buch. Helmer, Nürnberg, 9. Ausgaben [Greiner, pl. 198].

Staehelin, W.R. (1917). Wappenbuch der Stadt Basel, vol. 2 (IV).

Staehelin, W.R. (1918). Basler Adels- und Wappenbrife [36. König Heinrich II. von Frankreich erhebt Bernhard Stehelin in den Adelstand. Januar 1555 : p. 28-29 ; 39. Hofpfalzgraf Domprobst Wilhelm Böeklin von Böcklinsau verleiht Ulrich Wieland ein Wappen. 17. August 1558 : p. 31-32]. Archives héraldiques suisses, 32 (1), 28-36.

Staehelin, W.R. (1950). Le colonel Bernard Stehelin le seul Bâlois qui fut autorisé à porter le Lys de France dans ses armoiries. Le généalogiste suisse, 17, 105-106.

Stähelin F. (1960). Geschichte der Basler Familie Stehelin und Stähelin. Basler Druck, Bâle, 2e ed., 257 p. [130 p. 1e ed. (1903) et 100 p d'appendices ajoutés].

Streuber W. T. (1855). Ritter Bernhard Stehelin. Fragment einer Biographie. Basler Taschenbuch, 5. & 6. Jahrgang (1854-1855), 95-113.

Wichers H. (2013). Stähelin (Staehelin, Stehelin), Basler Eisenhändler, Bandfabrikanten. Ärzte und Theologen. Neue Deutsche Biographie, Duncker & Humbolt, Berlin, 25, Stadion - Tecklenborg, 20-21.

Wichers H. (2013). Wieland. Dictionnaire historique de la Suisse. https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/021001/2013-10-29/, consulté le 20 janvier 2020.

Zurlauben B. F. (1753). Histoire militaire des Suisses au service de la France, avec les pièces justificatives: dédiée à S.A.S. Monseigneur le Prince de Dombes, Colonel-général des Suisses et Grisons. Desaint & Saillant, Paris, vol. 8, 410 p. [p. 381-384 : Lettres de noblesse données en Janvier 1554, par le Roy Henri II. au capitaine Bernard Stehelin de Bâle].

Nota : les références en bleu sont disponibles sur le WEB.


Liens :

chgh.ch - Schweizerische genealogisch-heraldische Webkatalog : Wieland von Basel, https://www.chgh.ch/11560-w/wichert-wix/wieland/45583-wieland-basel.html?highlight=WyJ3aWVsYW5kIl0, consulté le 24 janvier 2020.

chgh.ch - Schweizerische genealogisch-heraldische Webkatalog : Stehelin von Basel, https://www.chgh.ch/10497-st/stebler-stevenini/stehelin.html, consulté le 24 janvier 2020.

Digitale Familiennamenwörterbuch Deutschlands. http://www.namenforschung.net/dfd/woerterbuch/liste/, consulté le 15 janvier 2020.

La famille Stehelin – Stähelin – Staehelin de Bâle. https://ststst.ch/fr/ , consulté le 20 janvier 2020.

Sigillographie Suisse. https://www.flickr.com/photos/s-s-s-s/8421423876/, consulté le 11 novembre 2018.

Société Suisse d’Héraldique. https://www.schweiz-heraldik.ch/home, consulté le 20 janvier 2020.



Notes :

[1] L’umlaut représente la marque diacritique composée de deux petits traits verticaux placés au-dessus d’une voyelle pour indiquer la métaphonie ; il ne faut pas le confondre avec le tréma français qui est constitué de deux points. Il fut souvent remplacé par ae, oe, ue dans le patronyme qui est alors souvent considéré à tort comme des variantes du nom de famille.

[2] Elle fut une des quatre églises protestantes à Bâle avec la cathédrale, St. Martin et St. Peter, où eurent aussi lieu des cérémonies familiales. Le réformateur était Johannes Häusgen dit Ökolampad (1482-1531), devenu en 1525 le chef de la Réforme à Bâle et pasteur de la cathédrale. Il est né à Weinsberg, au nord de Bade Wurtemberg, et décédé à Bâle.

[3] bader, m. balneator, dann auch chirurgus, der kranke zu baden, öffentliche badstuben zu halten pflegt, wo zu ader gelassen und geschröpft wird; zuweilen vom barbier unterschieden (in Grimm & Grimm, 1854-1961).

[4] En 1549, Bâle fit un pacte avec ce roi de France, qui sera renouvelle avec son successeur Charles IX, puis dénoncé en 1562 au début de la guerre de Religion en France, les Bâlois étant protestants.

[5] Casque de noble, ou casque de poignée ou de tournoi, ou heaume grillé (en allemand : Bügelhelm).


Annexe Greiner

Quelques photographies et images permettent d'apporter quelques compléments sur les propos du présent travail. Elles proviennent de collections privées (notamment d'Eric Mayer-Schaller) et peuvent donc (comme l'ensemble du site web) être soumises à des droits de copyright.

Afin de situer les personnes citées ci-dessous dans la généalogie des Greiner (voir aussi Fig. 1, Tableau 1), nous les mentionnons dans le tableau ci-dessous. Johann Michael (1723-1793) et son frère Johannes (1732-1802), nés à Hunawihr, sont partis s'installer à Strasbourg, y formant la branche strasbourgeoise.

Tableau 2. Descendance Greiner d'une partie de la branche strasbourgeoise.

  GREINER Bernhard (12 juin 1642 - Mittelwihr | 25 juin 1702 - Mittelwihr)
(6 nov 1662 - Riquewihr) SCHULER Ursula (12 déc 1643 - Riquewihr | 5 mars 1686 - Mittelwihr)
(2 juil 1686 - Mittelwihr) KEMPF Maria Susanna (21 sept 1648 - Riquewihr | 1 mars 1717 - Mittelwihr)

  GREINER Johann Jacob (27 avr 1670 - Mittelwihr | 20 mai 1736 - Hunawihr)
(9 sept 1692 - Mittelwihr) KOCH Ursula (3 sept 1671 - Hunawihr | 9 oct 1692 - Hunawihr)
(5 mai 1693 - Riquewihr) SATTLER Anna Barbara (9 sept 1673 - Riquewihr | 23 sept 1754 - Hunawihr)

 

  GREINER Hans Michael (23 sept 1701 - Hunawihr | 2 sept 1746 - Hunawihr)
(28 fév 1722 - Hunawihr) BINDER Margaretha Barbara (12 mai 1701 - Riquewihr | 26 fév 1780 - Hunawihr)

   

 GREINER Johann Michael (6 août 1723 - Hunawihr | 5 fév 1793 - Strasbourg)
(3 août 1746 - Strasbourg) HUMMEL Maria Barbara (1715 - Strasbourg | 23 mars 1774 - Strasbourg)

   
       

 GREINER Johannes (10 fév 1756 - Strasbourg | 4 fév 1839 - Strasbourg)
(7 déc 1789 - Strasbourg) KAMMERER Maria Dorothea (13 oct 1762 - Strasbourg | 30 jan 1845 - Strasbourg)

       
           

 GREINER Johann Michael (16 juin 1793 - Strasbourg | 30 jan 1850 - Strasbourg)
    (18 juin 1829 - Strasbourg) KAMMERER Carolina (23 juil 1803 - Strasbourg | 12 août 1866 - Strasbourg)

           
               

 GREINER Jean Michel Edmond (11 avr 1830 - Strasbourg | 28 jan 1861 - Marseille)
(20 août 1853 - Strasbourg) MÖERLEN Zoé Mélanie (23 mars 1831 - Saint-Pierre | 1906 - Strasbourg)

               
                   

 GREINER Zoé Berthe (16 sep 1856 - Strasbourg | 30 juin 1939 - Bizanos)
(25 fév 1878 - Strasbourg) BOERNER Charles Hippolyte (27 déc 1840 - Bizanos | 18 avr 1915 - Bizanos)

                   
               

 GREINER Eugène (20 mars 1832 - Strasbourg | 28 fév 1908 - Belfort)
(26 mai 1859 - Strasbourg) LAUTH Marie Caroline (15 déc 1838 - Strasbourg | 14 jan 1927 - Strasbourg)

               
                   

 GREINER Jean Michel Edmond (28 juil 1861 - Strasbourg | 9 jan 1935 - Strasbourg)
(24 juil 1902 - Strasbourg) LAUTERBACH Marie Pauline (23 juin 1867 - Wissembourg | 17 avr 1950 - Paris 16)

                   
                       

 GREINER Elisabeth (18 nov 1903 - Strasbourg | 23 déc 1995 - Genève)
(4 juin 1929 - Strasbourg) ROUBI Pierre André (15 avr 1894 - Paris |  - )

                       
           

 GREINER Maria Dorothea (29 jan 1796 - Strasbourg |  - )
(14 avr 1819 - Strasbourg) HUMMEL Jacob (8 fév 1791 - Diersheim |  - )

           
   

 GREINER Johannes (21 mars 1732 - Hunawihr | 29 oct 1802 - Strasbourg)
(13 nov 1754 - Strasbourg) BEYER Maria Salome (15 juin 1725 - Entzheim | 9 oct 1779 - Strasbourg)
(18 juil 1780 - Strasbourg) BUCK Maria Salome (nov 1749 - Strasbourg | 4 nov 1797 - Strasbourg)

   
       

 GREINER Johannes (11 août 1760 - Strasbourg | 31 oct 1797 - Strasbourg)
(20 nov 1787 - Strasbourg) BEYER Maria Salome (28 déc 1765 - Strasbourg | 27 juil 1847 - Strasbourg)

       

 

Portrait de Johann Michael Greiner (né en 1723 à Hunawihr et décédé en 1793 à Strasbourg), fils de Hans Michael Greiner (1701-1746) et de Margaretha Barbara Binder (1701-1780). Son épouse Maria Barbara Hummel (1715-1774), veuve de Johann Heinrich Demuth du premier lit, a eu comme belle-mère Maria Magdalena Hatt, petite-fille de Hieronymus Hatten (1633-1675), le fondateur de la Brasserie Hatt (devenue Kronenbourg).

Johann Michael Greiner possédait un service de table aux armoiries de noblesse dont quelques pièces sont présentées ici : une saucière en argent avec le détail de la gravure de ces armoiries, un verre et un plat.

Le sceau de Johannes Greiner (1760-1797), représenté à droite, a été trouvé sur une lettre (à gauche), adressée au maire de Strasbourg : il est conforme aux armoiries de noblesse (1602) de notre ancêtre Philipp Greiner.

Johannes est le neveu de Michael Greiner dont le portrait est figuré ci-dessus.



Construite par deux frères notaires strasbourgeois Alfred et Émile Ritleng en 1884, la double villa, sise au 2, Hohenlohestraße (aujourd’hui au 2, avenue de la Marseillaise), à Strasbourg, a été achetée avant 1902 par le notaire impérial Charles Lauterbach (1839-1922) et son épouse Joséphine Pauline Huber (1840-1905). Suite au décès de leur fils Oscar Lauterbach (1868-1900), la villa à gauche a été vendue aux Mathis dont elle prendra le nom. La villa à droite revient à leur fille, unique héritière Marie Pauline Lauterbach (1867-1950) qui a épousé en 1902 à Strasbourg le médecin Jean Michel Edmond Greiner (1861-1935) – la villa prendra le nom de « villa Greiner » (photo ci-contre, en 2014) ; leur fille Elisabeth Greiner (1903-1995), épouse de Pierre André Roubi (1894-1976), la vendra vers 1960.
En 1963, après avoir hébergé Radio Strasbourg, la villa Greiner est acquise par la ville de Strasbourg ; depuis 2007, elle abrite le Musée Tomi Ungerer .

D'après notre base généalogique, ce lointain cousin (1931-2019) est aussi celui d'Edmond Greiner ; ainsi, le Musée Tomi Ungerer a trouvé place dans une maison « familiale ». C'est par nos ascendants protestants dans le vignoble colmarien que nous cousinons tous les trois (ci-dessous et Tableaux 1 et 2).

Tableau 3. Cousinage entre Tomi Ungerer et Edmond Greiner - liste établie le 23 février 2020.

Ancêtres communs : 5

1. LEININGER Hans Heinrich (~ 1598-~ 1668)
2. HÜTTER Anna (1598-1675)
3. SCHULER Ursula (1643-1686)
4. GREINER Bernhard (1642-1702)
5. X Margaretha (~ 1602-)

UNGERER Tomi et GREINER Edmond sont parents à 10 et 7 générations

Autre lien de parenté : 1
UNGERER Tomi est un descendant (9G) du grand-oncle de l'arrière-arrière-grand-père de GREINER Edmond.

Détail des ancêtres communs 3 et 4


M GREINER Bernhard (1642-1702)
M SCHULER Ursula (1643-1686)
M GREINER Johann Philipp (1663-1729) M GREINER Johann Jacob (1670-1736)
M GREINER Johannes (1692-1748) M GREINER Hans Michael (1701-1746)
M GREINER Maria Margaretha (1715-1781) M GREINER Johann Michael (1723-1793)
M FRÖHLICH Johann Ulrich (~ 1738-1793) M GREINER Johannes (1756-1839)
M FRÖHLICH Maria Margaretha (1783-) M GREINER Johann Michael (1793-1850)
M BOTT Chrétien Frédéric (1812-1847) M GREINER Eugène (1832-1908)
M BOTT Louise Sophie (1834-) M GREINER Jean Michel Edmond (1861-1935)
M OECHSLIN Marguerite Emma (1858-1938)
M ESSLER Louise Alice (1896-1989)
M UNGERER Jean Thomas (1931-2019)

 

  L'arbre de Tomi UNGERER :   [site emig]   -   [site abouisson]
  L'arbre d'Edmond GREINER :   [site emig]   -   [site abouisson]

 


Retour Tableau 1

Cousinage entre Eric Mayer-Schaller et Christian Emig


Tableau 4. MAYER Eric et EMIG Christian sont parents à 6 et 5 générations 5 > voir ci-dessous détail - liste établie le 15 mars 2020.

Ancêtres communs : 97
 

BALTZINGER Anna Margarita (1625-1698) MAULER Johannes (1657-1739)
BALTZINGER Hans (der Alt) (1590-1633) MEYER Anna (1626-1684)
BARBARAS Anna Catharina (~1730-1795) MEYER Cecile (< 1555-> 1619)
BARBARAS Hans (~1620-1694) MÜLLER Samuel (~1695-1733)
BAUER Barbara (1656-1737) NADELHOFFER Johann Jacob (1689-1744)
BAUER Jacob (1620-1695) NADELHOFFER Johann Jacob (1770-1829)
BERGER Georg (-~1591) NEPS Anna Maria (1613-1673)
BIPPERT Martin (-1631) OBRECHT Margaretha (1592-1651)
BUTSCHBACH Ursula (~1575-1631) PONTIUS Hans Georg (~1617-1696)
DEIBER Anna Catherina (1685-1757) PONTIUS Johann Georg (1683-1744)
DEIBER Johann David (~1660-1722) RENCK Margaretha (< 1545-)
ERTEL Elias RESS Barbara (~1630-1686)
ETHLIN Hans RUMMEL Hans Philipp (1653-1722)
FLACH Catharina RUSTERHOLTZ Marie Salome (1779-1845)
FRÖHLICH Barbara (1615-1691) SANDHERR Andreas (1533-1600)
FRÖHLICH Hans Michel (1625-1689) SCHALLER Johann Jacob (1630-1702)
GEYL Anna Maria (1696-1761) SCHALLER Johann Jacob (1656-1717)
GREINER Johann Bernhard (1668-1716) SCHMIDT Elisabeth
GROSS Ursula (1669-1752) SCHULTZ Salome (1667-1737)
HANSZ Anna Barbara (1712-1780) SPECHT Johann Wilhelm (-1717)
HANSZ Johann David (1717-< 1793) SPECHT Margaretha (<1567-)
HANSZ Matern (-1650) STURM Magnus Friederich (1679-1737)
HARTMANN Magdalena (1630-1697) TRIMBACH Anna Catharina (1690-1757)
HAUTMANN Katharina (~1542-< 1605) TRIMBACH Johann Georg (~1590-1645)
HINTERMANN Johann Philipp (1666-1714) UHLMANN Veltin (~1574-)
HINTERMANN Johann Philipp (1693-1777) UMBDENSTOCK Anna Maria (~1628-1697)
HOCHSTETTER Hans Georg (1626-1695) UMBDENSTOCK Catharina (~1631-1676)
HORRENBERGER Anna Catharina (1665-1724) UMBDENSTOCK Dorothea (~1664-1724)
HORRENBERGER Claus (~1550-1616) UMBDENSTOCK Friderich (1594-1667)
HORRENBERGER Claus (1633-1699) UMBDENSTOCK Melchior (~1595-)
HUÖBER Elisabeth UMBDENSTOCK Thiebold Christoff ( Stoffel) (~1660-1727)
HÜTTER Anna (1598-1675) UMBDENSTOCK Ulrich (< 1616-1689)
IRTZ Margaretha (~1530-1583) UTZMANN Anna Maria (-1717)
JOS Magdalena VOGEL Apollonia (1589-1672)
JOST Benedicht (~1625-1693) VOGEL Claus
KESSEL Nicolaï (1599-1669) VOGEL Gertruda (1616-1694)
KIEFFER Susanna (1645-1707) VOGEL Magdalena (~1652-~1712)
KLEIN Susanna (1566-1617) VOGEL Maria Salome
KLEINHEINRICH Anna (-1696) VOGEL Martin (1612-1691)
KLEINMANN Susanna (1672-1747) VOGEL Nicolaus (1591-1675)
KLINGEL Hans Gregori (1560-1631) VOGEL Stephan
KLINGER Hans (~1575-1631) WEBER Rudolph (~1667-1713)
KOPP Magdalena (1644-1703) WELL Apolonia
KOPP Michel (1500-1549) WICKERSHEIM Johann Jacob (1725-1805)
KÜCHEL Benjamin (1620-1676) WIDMANN Susanna (1660-)
KÜCHEL Friederich (~1650-1712) WÖLFLIN Barbara (1623-1696)
KÜCHEL Thöny (-< 1587) X Ottilia
LAUX Jacob X X
LAUX Martha (-1685)
 

Autres liens de parenté : 2.

MAYER Eric est
    1. un descendant (5G) de la grand-tante de la grand-mère paternelle
    2. un descendant (6G) du grand-oncle de l'arrière-grand-père
d'EMIG Christian
 

Détail des deux ancêtres communs les plus proches :

M NADELHOFFER Johann Jacob (1770-1845)
F RUSTERHOLTZ Marie Salomé (1779-1845)

F NADELHOFFER Marie Salomé (1809-1854) M NADELHOFFER Georg (1803-1889)
F WICKERSHEIM Salomé (1840-1871) F NADELHOFFER Madeleine (1841-1921)
F WÜRTZ Caroline (1864-1945) F STURM Barbara (1878-1942)
M SCHALLER Friedrich Carl (1886-1971) M EMIG Charles (1909-1970)
F SCHALLER Edit Caroline (1920-1975) M EMIG Christian Charles Théodore (1941-)
M MAYER Eric Charles Rodolphe (1951-)

 


Tableau 5. L'ascendance d'Eric Mayer-Schaller vers ses Sosa Greiner - voir aussi tableau ci-dessus et surtout le tableau 1.


Bernhard Wernhard GREINER ca 1579-1621 ⚭1614 Ursula STÄHELIN 1592-1644

Philipp GREINER 1615-1668 ⚭1637 Catharina DIETZ 1609-1677

Bernhard GREINER 1642-1702 ⚭1662 Ursula SCHULER 1643-1686

Johann Bernhard GREINER 1668-1716 ⚭1691 Susanna KLEINMANN 1672-1747

Maria Barbara GREINER 1703-1782 ⚭1720 Johannes SCHULTZ 1685-1773

Maria Magdalena SCHULTZ 1731-1799 ⚭1748 Johann Christoph SCHMIDT 1721-1781

Maria Magdalena SCHMIDT 1750-1832 ⚭1771 Johann Heinrich MAULER 1742-1803

Christian Heinrich MAULER 1776-1839 ⚭1798 Maria Salome SIGRIST 1761-1814

Johann Georg MAULER 1804-1897 ⚭1825 Maria Magdalena SCHULTZ 1797-1880

Marie Salomé MAULER 1831-1906 ⚭1858 Jean Jacques SCHALLER 1826-1901

Jean Jacques SCHALLER 1858-1933 ⚭1886 Caroline WÜRTZ 1864-1945

Friedrich Carl SCHALLER 1886-1971 ⚭1919 Caroline WOLFF 1891-1984

Edith Caroline SCHALLER 1920-1975 ⚭1947 Edgar MAYER 1914

Eric Charles Rodolphe MAYER 1951