Famille Emig - Schürch | ![]() |
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![]() Armoiries des von Grünenberg Ces armoiries originelles blasonnent : D’argent, à la montagne de six coupeaux de sinople (3 : 3). L’écu des Grünenberg se retrouve se retrouve dans les blasons de Melchnau et d'Eriswil, villages leurs ayant appartenu. Écu des Grünenberg
Site des châteaux à Melchnau
(d'après Käser, 1855). Armoiries de noblesse des Langenstein, propriétaires du château éponyme à Melchnau - Geteilt von Blau und Silber überdeckt von aufgerichtetem, gewendetem, rotem Löwe - Coupé d'azur et d'argent, au lion de gueules brochant sur le tout - (d'après Tschudi) Armoiries de noblesse des Schnabel von Schnabelburg (Melchnau) - In Schwarz gezinnte, zweitürmige, silberne Burg - De sable au château d'argent flanqué de deux tours - (d'après Tschudi) Seigneurie de Grünenberg Il est difficile de trouver ou de dresser une carte de cette seigneurie, car les nombreuses possessions des Grünenberg ont fait l'objet de nombreux achats, ventes, échanges, conquêtes militaires ; aussi, sur la carte ci-dessous les localités lui appartenant marquent l'extension de la seigneurie au XIIIe s. Note : les limites des cantons sont les actuelles. |
Dans la mémoire familiale de la branche des Schürch de Huttwil, l'obtention d'un très grand domaine agricole à chacun des deux frères Hanß et Peter Schürch après le servage avait suggéré qu'ils étaient des bâtards du baron von Grünenberg. Une hypothèse qui mérite d'être confrontée à l'histoire de des deux familles et à celle de l'époque. Famille von Grünenberg Né au cours de la seconde moitié du XIIe siècle, le ministerialis ecclesiae Constantiensis Arnold II aurait pu être le père de Heinrich I von Griennenberg, apparu dans le Oberargau (Haut-Argovie) en 1224, en devenant héritiés des terres des barons de Langenstein (suite à l'extinction de cette famille noble), dont le complexe des deux châteaux forts Langenstein et Grünenberg, sis sur le Schlossberg au-dessus du village Melchnau, daté du XIIe siècle. Une petite seigneurie foncière et justicière est rattachée au château et comprend les villages de Melchnau, Gondiswil, Madiswil, Busswil, Leimiswil et Reisiswil. La famille se divise en plusieurs branches et un troisième la Schnabelburg s’ajoute au complexe. Pendant le Burgdorferkrieg (1382-1384) [= guerre de Berthoud], les châteaux et le village Melchnau sont attaqués et occupés par les troupes bernoises. Le château Langenstein reste intact, et des deux autres châteaux détruits, seul Grünenberg fut reconstruit ; les terres seront rendus à la famille après la guerre suite à la signature d’un traité avec la ville de Berne. La Schnabelburg, détruite en 1382, ne sera pas reconstruite, et le décès de son dernier propriétaire Hemmann Junker dit Schnabel (1366-1414) marque l'extinction de la branche cadette Schnabel- Grünenberg. Le 7 décembre 1404, Johann III. der Grimme, von Grünenberg vend Huttwil à Burkhard von Sumiswald (1382-1429) qui revend en 1408 à la ville de Berne. Depuis au moins 1400, il possédait aussi le château Langenstein. En 1432, la famille vend Aarwangen à Berne et le dernier habitant du château de Grünenberg, le chevalier Wilhelm von Grünenberg (1384-1451), s'installe à Rheinfelden (près de Bâle) dans son château Burg Stein, qu'il avait obtenu de l'Autriche en 1433. Le manque du soutien des Habsbourg d’Autriche conduira les Grünenberg à leur perte lors de la guerre de Zurich (1436-1450). En 1444, le château de Grünenberg est assiégé et conquis par les Bernois et les terres des Grünenberg sont annexées. Un bailli bernois est installé au château. Assiégé par les troupes bâloises, bernoises et soleures en février 1446, le château Burg Stein de Rheinfelden est pillé et rasé. En 1451, leur propriétaire et dernier héritier masculin Wilhelm von Grünenberg meurt. Suite à la mort prématurée du fils unique de Johann III. von Grünenberg, Langenstein revient à son gendre Hans Egbrecht von Mülinen, époux d'Agnès von Grünenberg. En 1455, il reçoit le village Melchnau et le château de Grünenberg comme fiefs de Berne. Après sa mort, son gendre Hans Rudolf von Luternau, à l'automne 1480, est contraint d'abandonner le fief et de vendre Langenstein et tous les biens et droits associés à la ville de Berne, dont les possessions restantes des Grünenberg. Devenus sans utilité, les châteaux sur le Schlossberg de Melchnau tombent en ruine. Abolition du servage La décision du Conseil du 27 septembre 1544 (p. 509 du Teutsch Spruch-Buch de la ville de Berne, 1543-1545) permet à Hanns Schürch (né vers 1520) le rachat du servage et de la ferme qui devient ainsi la Schürchtanne (aujourd'hui oberi Tanne). Il en est de même pour son frère Peter qui s'installe à la ferme Hirseren, près de Ursenbach, à une dizaine de kilomètres au Nord de la Schürchtanne. Hanns est originaire de cette dernière ferme.
Contexte historique dans le canton de Berne En Suisse alémanique, au bas Moyen Âge, dans la révision des droits seigneuriaux, on se mit à distinguer ceux qui relevaient de l'exercice de la justice et ceux qui correspondaient à une propriété, soit du sol, soit des hommes : ainsi est apparu le terme de Leibeigener, dès 1500, et il va remplacer celui d'Eigenmann (prédominant en Suisse jusqu'au XVIe siècle). Pour édifier son Etat, Berne avait besoin d'argent et de soldats. Aussi, dès 1437, le serment exigé de tous les sujets et la bourgeoisie foraine imposée aux serfs affranchis ont conduit à unifier le statut des sujets en les soumettant tous à des obligations fiscales et militaires. Certains seigneurs tentèrent de s’y opposer, comme la commanderie de l'ordre teutonique, dans la seigneurie de Sumiswald, entre 1513 et 1529. Épilogue Ainsi, la mémoire familiale ne se vérifie pas.
Nota : la traduction de termes allemands en français n'implique pas que la signification et définition des deux mots soient identiques : ici le Schultheiss est le président du Conseil de la ville de Berne.
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Sources : références et liens
Références Dubler A-M. (2007). Grünenberg. Historisches Lexikon der Schweiz. https://hls-dhs-dss.ch/de/articles/008468/2007-03-20/, consulté le 3 mars 2021. Dubler A-M. (2012). Leibeigenschaft. Historisches Lexikon der Schweiz. https://hls-dhs-dss.ch/de/articles/008967/2012-06-13/, consulté le 13 mars 2021. Flückiger F. A. (1848). III. Der St. Urbanisch-Grünenbergische Zeitraum. In: Geschichte des Amtes Aarwangen. Versuch einer historischen Monographie. Abhandlungen des Historischen Vereins des Kantons Bern, 1 (1), p. 81-165. Godet M. et al. (eds) (1926). Dictionnaire historique & biographique de la Suisse. Neuchâtel, tome 3, 824 p. [Grünenberg : p. 649] Jufer M. (1994). Die Freiherren von Langenstein-Grünenberg. Jahrbuch des Oberaargau, 37, 109-214. Käser J. (1855). Topographische, historische und statistische Darstellung des Dorfes und Gemeindebezirkes Melchnau in seinen Beziehungen zur Vergangenheit, Gegenwart und Zukunft. XIII. Die alten Twingherrenburgen und Nachrichten von den alten Zwingherren, p. 183-194, Langenthal. Plüss A. (1900-1902). Die Freiherren von Grünenberg in Kleinburgund. Archiv des Historischen Vereins des Kantons Bern, 16 (1), 43-292. Plüss A. (1904). Freie von Grünenberg und Langenstein. p. 278-289, 5 Fig. Scheibler (vers 1450-1480). Freiherren von Scheibler. Wappenbuch. [von Griennenberg / Grünenberg : p. 194, fig. 199] https://daten.digitale-sammlungen.de/~db/bsb00007174/images/index.html Schürch R., 2012. Schürch Häuser. SGNS Mitteilungsblatt, 49, p. 40-41. Tschudi A. (XVIe siècle). Wappenbuch schweizerischer und ausländischer Geschlechter. 403 p. [Langenstein, p. 72 ; Schnabel, p. 118]. Wenger L. (2007). Ganerbensitz Grünenberg? Eigentumsverhältnisse der Freiherren von Grünenberg untersucht mit Hilfe einer genealogischen Datenbank. Burgen und Schlösser - Zeitschrift für Burgenforschung und Denkmalpflege, 48 (3), 152-155. Liens
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