Famille Emig - Schürch | Généalogie des SCHÜRCH de Sumiswald : du Patronyme des Schürch anabaptistes
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Le patronyme Schürch et ses variantes
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En ALSACE... L'usage de variantes dans les patronymes originels par les anabaptistes, en l'occurrence des mennonites et des amish, a été rapporté lors de l'immigration en Alsace dès le XVIIe siècle. Ainsi, pour les Schürch, on note des différences dans les variantes selon la région, mais UNIQUEMENT chez les émigrants. Ces variantes peuvent affecter jusqu'à chaque enfant au sein d'une même famille, aupoint que dans certaines familles, chaque enfant portait un patronyme dérivé différent.
De telles variations patrynomiques ne se rencontrent que dans les familles anabaptistes. dans les familles catholiques ou protestantes, les changements sont mineures pour un nom donné. Ceci est également valable dans les familles Schürch catholiques en Alsace - voir les Schürch en Alsace. Des recherches ont été faites pour tenter de trouver une explication, avec peu de succès. Dans des registres du Doubs, les patronymes mennonites sont donnés avec leur variante (ce qui ne se produit jamais pour les autres patronymes). Marthelot (1950) propose comme explication : "on a pu noter kes déformations subies par les noms de famille mennonites, de consonnance germanique, dans ces pays de langue romane." Or, les familles mennonites se sont installées de préférence dans ou près de villages germanophones, à l'exception du territoire de Belfort et de la partie romanophone du Sundgau, où cependant existent de nombreux patronymes à consonnance et écriture germaniques. Même dans la vallées de la Bruche, les cantons de Saales et de Schirmeck étaient germanophones au sein de la Principauté de Salm-Salm romanophones. Il est néanmoins certain que des patronymes ont été francisés, comme le remplacement du sch par ch. Dans les Vosges, en Lorraine francophone, les noms sont orthographiés sous une forme intermédiaire entre l’écriture suisse allemande initiale (Rupp Roupe) et le français mais pas encore de manière définitive (Gueingerich va devenir Gingry). Francisé à l’oreille par l’officier d’Etat Civil, un nom revient parfois à son orthographe germanique originelle : Herchi en Hirshi puis Hirschy. Il se confirme que ces telles variations patronymiques ne s'observent que chez les anabaptistes en Alsace, et pas dans les familles voisines tant catholiques que protestantes (luthériennes ou réformées). Car la déformation des patronymes est connue en Alsace liée à l'usage de l’allemand et des dialectes liés, alémaniques et franciques. Les noms étaient transcrits par rapport à ce que les gens disaient. Certains patronymes français ont été germanisés. Mais ces changements s'étalent généralement sur plus d'un siècle, alors que chez les anabaptistes les déformations sont intra-générationnelles. |
" Il y a quelques 62 façons différentes d'écrire le nom Schürch en Amérique du Nord, comme Sherk, Shirk, Sherrick, Scherk... Ci-contre un tableau donnant l'ensemble des variantes - dans les branches étatsuniennes.... Cette multitude de patronymes aux USA fait qu'il devient difficile de connaître la véritable origine de son porteur pour les descendants estatsuniens, mais aussi alsaciens, pire au sein d'une même famille le nom de famille peut changer d'un enfant à l'autre. Ceci est évidemment surprenant pour des émigrants tellement fiers de leur origine. La cause de ces changements patronymiques avait été "simplement" expliquée par le fait que : "Quand les Schürch de Suisse débarquèrent dans la colonie de Pennsylvannie aux Etats Unis, qui été gouvernée par les Britanniques, les noms à consonnance germanique étaient souvent modifiés par les Officiers qui parlaient t Anglais et qui n'étaient pas familiers avec les noms Allemands. Aussi, certains changements ont été observés à cause de l'alphabet Anglais, où par exemple le 'ü' n'existe pas. " La tendance pour les familles descendants des Schürch de Sumiswald, installées en Pennsylvanie (USA) dès leur immigration depuis la Suisse, a été d'utiliser comme patronyme Sherk ou Shirk, ou les deux au sein d'une même famille ! Aujourd'hui, on relève principalement les patronymes Sherk, Sherick, Sherrick, Shirk pour les des- cendants américains des Schürch de Sumiswald. - dans les branches canadiennes.... La première génération de la famille de Joseph Sherk (1769-1853) (issu de Joseph Schürch de Sumiswald Code-H), qui a émigré au Canada (Waterloo Co, à l'ouest de Toronto) se faisait nommer Schoerg ou Schorg. Ensuite, Joseph apparaît dans les registres de 1842 et 1851 sous Sharick, alors que lui-même se faisait nommé “Joseph Shorg”. En fait, il était notoire que, lors des recensements, l'employé notait le patronyme selon la prononciation et non comment il était épelé. Un des frères de Joseph et ses descendants se faisaient appelés Sherrich ou Shirk.
La similitude des variantes américaines avec celles observées en Alsace laisse à supposer que ces dernières, plus anciennes, ont servi de modèle aux émigrants vers les Amériques. En outre, ils transistaient par les cantons de Bâle, puis par l'Alsace, en navigant généralement sur le Rhin vers des ports de la mer du Nord pour l'embarquement sur des voiliers. |
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Pourquoi ce besoin de changement patronymique... Si, comme le reconnaissent les "Schürch" d'Amérique, on ne connaît pas la raison du changement de patronyme, il est fort possible que, sans en exclure la possibilité, le changement de nom dût avoir une cause plus profonde que seulement une "américanisation" du nom Schürch, puisqu'on retrouve la même tendance en Alsace de langue germanique (alémanique comme la Suisse). En revanche, les familles alsaciennes de mes grands-parents paternels Wohlhüter, Sturm et Nadelhoffer ayant de nombreuses branches aux USA issues de l'émigration aux mêmes époques ont toutes gardé leur nom jusqu'à ce jour sans aucune altération. Peut-on penser à un changement de nom volontaire lié à une fuite ou un exil forcé de la mère-patrie pour convictions politico-religieuses. Le débat est ouvert, d'autant que les Schürch de Suisse n'ont pas modifié leur nom. NOTA : En France, à partir de la Révolution Française, le fameux décret du 20 septembre 1792 transfère aux municipalités les registres des curés et les charges d’enregistrer désormais les naissances, mariages et décès des citoyens. Les registres paroissiaux sont clos à la fin de 1792 ou en janvier 1793 par le maire ou le secrétaire greffier de la commune et transférés à la mairie, sauf exception. |
car, en Europe... Entre pays latins et pays anglosaxons européens, les traditions de patronyme sont un peu différentes mais strictes, car le patronyme exact détermine l'appartenance à sa famille, à ses acsendants et ceci déjà dans les registres paroissiaux et auparavant dans les registres notariaux (1200-1500), bien avant la mise en place des registres d'Etat-Civil. L'enfant se referrait au nom de son père. En effet... Au Moyen-Âge, chaque enfant recevait un "nom de baptême" : c'était son nom véritable, celui qui identifait sa personne. Aussi, pour le désigner entre plusieurs portant le même, on ajoutait "fils ou fille de ..." selon construction utilisant le génitif. A partir du XVe siècle, un long processus de fixation des noms de famille s'amorce. Ce Beiname devient donc le patronyme, mais le nom de baptême restera primordial jusqu'au XVIIe siècle - mais ceci est encore en cours dans les pays anglo-saxons (given name/christian name vs surname/last name/family name), et, comme dans les pays germanophones, le(s) prénom(s) précède(nt) le nom de famille. | ||||
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