Famille Emig | Les EMIG à Marseille et sa région : Onomastique alsacienne, suisse et allemande : noms et prénoms - armoiries |
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Définitions : • Anthroponymie Branches de la Science :
Onomastique française et méditerranéenne
Origine de nos familles Emig-Sturm et Wohlhüter-Schürch
NOTES : [1] L’umlaut représente la marque diacritique composée de deux petits traits verticaux placés au-dessus d’une voyelle pour indiquer la métaphonie ; il ne faut pas le confondre avec le tréma français qui est constitué de deux points. Il fut souvent remplacé par ae, oe, ue dans le patronyme qui est alors souvent considéré à tort comme des variantes du nom de famille. Aujourd'hui, tous les claviers français disposant du tréma, voire de l'umlaut, son usage est impératif afin de respecter les accents en usage en Europe. Une règle souvent encore ignorée bien qu'en usage depuis la fin du siècle dernier.
Nota : tous les blasons sont des dessins originaux (sauf mention contraire)
Pour plus de détails sur la généalogie de nos familles, consultez nos bases de données: Nos autres sites de Généalogie : ✯ Nouveaux eCrits Scientifiques Parmi les (autres) sources généalogiques, et ![]() incluant les armoiries familiales Nota : en allemand ; sauf registres alsaciens en français entre environ 1805 et 1871 et après 1918.
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- Mise à jour le 30 mars 2025 -
Des patronymes alsaciens, suisses et allemands (origine germanique)
Seuls des patronymes familiaux seront traités dans cette page. Néanmoins, quelques remarques générales sont nécessaires sur les noms alsaciens, car bien des auteurs ignorant l'allemand ou pensant le connaître ont conduit des particularités au général, tant orthographiques, typographiques, linguistiques que culturelles. En outre, l'influence de la langue celte est souvent négligée et c'est pourtant elle qui a été remplacée par l'alémanique, alors que le latin et le francique n'ont eu que peu d'influence Les patronymes alsaciens, à l'exception des noms en welsch, sont en allemand, et en différentes écritures gothiques jusqu'en 1941. Ce qui signifie que l'Umlaut (distinct du tréma français) est en usage. Certes, les périodes françaises ont parfois conduit à des modifications, ainsi les patronymes allemands contenant des Umlaut (ä, ö, ü) sont souvent imprimés sous la forme de digrammes, soit ae, oe, ue, en l'absence des caractères d'imprimerie ou de clavier nécessaires. C’est une orthographe archaïsante que l'on trouve encore dans les pays ne disposant des caractères à diacritiques dans leur imprimerie ! Comme en France, USA, Canada... Aujourd'hui, les digrammes doivent être remplacés par des lettres à Umlaut : on ne doit plus écrire Schuerch mais Schürch, Wohlhueter mais Wohlhüter - en aucun cas Schurch ni Wohlhuter qui sont les noms différents. Avec un ordinateur, cela ne pose aucun problème, alors respectons les patronymes originaux de nos ancêtres. En Alsace, le décret du 20 septembre 1792, appliqué dès 1793, transfère aux municipalités les registres des curés et les charges d’enregistrer désormais les naissances, mariages et décès des citoyens. Les registres paroissiaux sont clos à la fin de 1792 ou en janvier 1793 par le maire ou le secrétaire greffier de la commune et transférés à la mairie, sauf exception. Les registres d'état-cicil continuent à être en allemand, sauf dans les grandes villes, jusqu'à environ 1806. Il faut souligner qu'en Suisse, il faudra attendre que Napoléon Ier transfère l'Etat-civil des Eglises aux structures laïques en créant la Confédération Helvétique, pour fixer définitivement les patronymes. Dessin de Phil (publié avec son aimable autorisation) >> Ce qui vaut pour la généalogie vaut pour l'onomastique, pénétrer en Alsace implique une excellente connaissance linguistique, culturelle, historique de cette région et des avoisinantes allemandes. Si l'Alsace a toujours été une terre d'immigration, ses habitants étant de langue allemande, sauf dans quelques zones welsches (romanophones - lorrain) dans les Vosges, cette langue est restée un handicap à l'arrivée de familles romanophones, notamment françaises et ce jusqu'au milieu du XXe siècle. Les noms de famille sont d'un usage général en Alsace au XVIe siècle dans les familles catholiques et protestantes - tableaux ci-dessous d’après Denis (1977) [1].
Les variantes d'un patronyme, pouvant être nombreux, n'ont en commun que le mot dont ils dérivent, et donc dans la plupart des cas sans aucune relation familiale entre variantes. Des variantes semblables peuvent se retrouver dans divers pays européens. A l'inverse, certaines similitudes patronymiques peuvent avoir des origines distinctes. Prenons un par les très nombreux exemples :
Prénoms alsaciens, suisses et allemands : origine germanique
Ci-dessous, les descriptions complètes de divers patronymes de nos familles.
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Burkhart
En Suisse et en Alsace (vignoble et Ried)Sosa né vers 1545 à Melchnau (canton de Berne) |
Burghart
Uniquement en Alsace (vignoble et Ried)Pas de sosa depuis 1746 à Mittelwihr |
Burkhard
Uniquement en Suisse.Sosa née en 1726 à Lützelflüh (canton de Berne) |
Burghard
Uniquement en Alsace (vignoble et Ried)Pas de sosa depuis 1671 à Mittelwihr et 1676 à Jebsheim |
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![]() Ci-dessus : fac-similé du Schweizerisches Idiotikon : extrait de la p. 1645. < Ci-contre : fac-similé du Schweizerisches Idiotikon - extrait des p. 1589-90. D’après le Dictionnaire du suisse allemand (Schweizerdeutsches Wörterbuch, Schweizerisches Idiotikon, Zürich), Burk (ou Bürki, Bürgli, Bürgi...) [1] est le nom d'une personne et aussi le nom d’une plante [2]. Burg (p. 1576) signifie une personne bien charpentée eine kräftig gebaute Personn. Quant à Burk-hart, c’est un nom composé, dont la forme contractée est Burkat : dans le dictionnaire (voir extrait ci-contre) Burkhart renvoie à Förstermann qui (avec les formes Forster, Förster) est un garde-forestier ou bûcheron (Forst = forêt [3] ). Förstermann est aussi un patronyme. Hard (aussi Hart) [3] signifie la forêt ou des champs après déforestation. En Alsace, de nombreux toponymes s'appellent ou comportent le mot hard(t) ou hart, comme la Hardt, une forêt qui s'étend de Kembs jusqu'à Colmar (souvent nommée forêt de la Hardt - un pléonasme). |
Dans les dictionnaires allemands, on ne trouve aucune information sur une signification de nom ou prénom pour ces patronymes.
Donc, concernant ces patronymes dans nos lignées, on peut penser qu’au moins les noms Burkhart et Burkhard ont une origine suisse à partir du nom ancestral Burkhart. En Alsace, les deux autres noms, Burghart et Burghard pourraient fort bien être locaux ou présents suite à des immigrations des régions voisines. Chacun de ces noms est aujourd’hui un patronyme distinct et cela n’implique en rien que les porteurs ont un ancêtre commun.
Ainsi les supposés étymologies, mentionnés en introduction sont battues en brèche et nécessitent d’être révisées.
[1] Dans la liste des immigrants dans le village familial de Mittelwihr d’après T. Wurtz, aucun des quatre noms cités ici n’ont été recensé comme immigrants. Cependant, des Bür et des Bürgi, ces derniers de Wattwill (canton de Saint-Gall) y sont cités venat de l’étymologie de Burk.
[2] Le nom vernaculaire Burkhart (ou Burgkart) s'applique à plusieurs espèces et genres de plantes de la famille des Amaranthaceae : Chenopodium album ou Schiss-Burk(hart) ou Weiß-Gänsefuß ; Blitum bonus-henricus ou Burkhart sauvage ; Amaranthus graecizans ou amaranthe sylvestre ; Atriplex ou Burkhart.
[3] Dans le Deutsches Wörterbuch (Grimm & Grimm, 1854-1961), à lire les définitions de HART, m. und f. silva. ahd. hart und hard... ; et de FORST, m. silva, nemus, ursprünglich aber nicht jeder wald...
Le patronyme Burrus est cité sur la liste des bourgeois de Dambach-la-ville (Alsace) en 1525, soutenant les insurgés pendant la guerre des Paysans. Mais la première personne identifiée dans les registres paroissiaux est Georg Burrus (Jerg Purruß). Ses ascendants, pourtant inconnus, ont font l’objet d’une falsification généalogique, début du XXe siècle, par une branche alsacienne de la famille Burrus à lire .
Les recherches pour connaître l’origine et l’étymologie du nom en Alsace n’ont pas abouti. Néanmoins, il pourrait être dérivé ou de l’alémanique (Schweizerdeutsch, Elsässisch) Būr / Pūr, ayant deux définitions : - hutte, petite maison, étable… (p. 1512) ; - Bauer ou Landmann, paysan, fermier, aussi valet, journalier (p. 1513) - et aussi en Mittelhochdeutsch (francique) dwds.de .
Nota : en colmarien, la prononciation est Büür - un ü long. Et en bernois, Püürli.
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Ci-contre, extrait de Idiotikon.ch |
Voir Kyburg... leurs descendants
Le patronyme Efringen est porté par une riche famille bâloise de Junker (titre réservé aux membres roturiers du patriciat bâlois) ; elle accéde à la chevalerie au cours des XIVe siècle. Elle est originaire de la localité d'Efringen (aujourd'hui Efringen-Kirche, district de Lörrach, Bade-Wurtemberg) ; à l'époque c'était un margraviat sous la protection de l'évêché de Bâle, ville située une dizaine de km au Sud. Elle passe à la Réforme vers 1530. La lignée masculine des von Efringen s'éteint au début du XVIe siècle (Clémence, 2004).
Les armoiries sont notamment celles de Heinrich von Efringen (notre Sosa 579 110 - G20) - d'après le Wappenbuch der Stadt Basel (Meyer-Knaus, 1880). Le blasonnement est : In Silber zwei abgewendete, schwarze Angeln - D’argent à deux hameçons versés et adossés de sable.
Le patronyme Emch - Emmich - Emich - Emig provient du prénom Emmerich dont il est une contraction. Ces noms étaient largement répandu dans les pays germanophones, notamment en Suisse et surtout en Allemagne (Saint-Empire), au cours du Moyen-Âge. Trois étymologies sont possibles pour ce prénom : dans le cas de notre famille Emig, c'est l'origine 2 la plus probable.
La famille Emig de Mittelwihr est originaire de Lüterswil qui reste son Bürgerort. C'est Johannes Emmich, l'ancêtre de la lignée des Emig de Mittelwihr. De religion réformée; il est né à Lüterswil le 7 mai 1673 et a émigré en Alsace probablement dans les années 1690. Son nom apparaît pour la première fois dans les registres paroissiaux protestants à Mittelwihr lors de son mariage le 21 juin 1701. Son père se nommait Urs Emch, il a vécu et est mort à Lüterswil. Selon les originaux des actes à Mittelwihr, le nom a evolué rapidement de Emmich à Emich à Emig.
C'est en 1391, que ce village bernois, de langue alémanique aujourd'hui encore (Schwyzerdütsch), intègre Solothurn avec la seigneurie de Buchegg. Bien que la Réforme, dans ses débuts, ait trouvé de nombreux adhérents dans les campagnes, le canton de Solothurn demeure finalement fidèle à la foi catholique. Néanmoins, les villages du Bucheggberg autour de Lüterswil, enclavés dans le canton de Berne protestant (réformé zwiglien), restent largement protestante - Berne y détenait les droits de justice et ils sont rattachées à des paroisses bernoises.
Le patronyme allemand Eschbach désigne une personne originaire d'un lieu nommé Eschbach : caractérisé par un frêne (Esche) au bord d'une rivière (Bach). La famille Eschbach de Colmar avec laquelle nous cousinons (par alliance) possède des armoiries de bourgeois qui blasonnent : D'argent à un frêne de sinople posé sur une terrasse de même traversée d'une rivière au naturel. Le blason a été redessiné à partir de la représentation, datée de 1595, dans la clé de voûte de l'escalier du Wagkeller - mais les couleurs, bien que probables restent néanmoins sujet à caution.
Leur origine familiale reste aussi inconnue, car ce toponyme est connu en Alsace et aussi dans le massif de la Forêt-Noire en face du Rhin dans le royaume de Bade, pour ne citer que les plus proches : néanmoins le plus probable semble être le village de Eschbach-au-val dans la vallée de Munster ; ce village est connue depuis le XIIIe siècle et ses armes sont : D'argent à la branche de frêne de sinople.
L'origine du patronyme allemand Väsch / Fäsch / Faesch / Fesch reste inconnue. Connue depuis XIVe siècle, la famille Väsch est une famille d'artisans, notamment tuiliers (Ziegler) et tailleurs de pierre (Steinmetzer), et aussi des orfèvres (Goldschmidt), originaire de Fribourg-en-Brisgau, en Allemagne ; Heinzmann Väsch s’est établi à Bâle, en Suisse, où il a obtenu le droit de bourgeois en 1409, il modifia son nom en Fäsch, devenu ensuite Faesch. Parmi ses descendants, plusieurs générations furent maîtres d’œuvre de nombreux édifices, dont des cathédrales (Stehlin, 1906), notamment son petit-fils Remigius dit Ruman Fäsch (1450-~1540).
Le petit-fils de ce dernier, Johann Rudolf Faesch (1510-1564), fut anobli par l’empereur Ferdinand I. (1503-1564) en 1563 à Bâle. Il fut aussi le premier de la famille à adopter la Réforme en 1530 et fut suivi par tous les autres membres.
Le tableau (ci-contre à gauche) de sa famille peint par Hans Hug Kluber en 1559 révèle que J. Rudolf, à gauche à côté de son épouse Anna Glaser, portait un des rares Schweitzerdolch (baselarde) connus et portant ses armoiries (Egger, 2001)... et plus d'un clic...
Armoiries des Faesch - au Petersgraben 5, Bâle,
© Staatsarchiv Basel.
Son Adelsbrief (lettres de noblesse) a légèrement modifié les armoiries familiales précédentes, celles de bourgeois, notamment en ajoutant deux étoiles d'or à leur blason originel. Elles blasonnent : D'or à une croix latine de sable, au pied fendu en chevron, chapé ployé d'azur à deux étoiles d'or. Cimier : un heaume de noblesse (Bügelhelm) au bourrelet d'azur et d'or, quatre plumes d'autruche issant, alternées d'or et d'azur ; lambrequins d'or et d'azur. - In Blau begleitet von zwei sechsstrahligen, goldenen Sternen eingebogene, goldene Spitze mit schwarzem Hauszeichen. C'est la version en allemand qui mérite attention car elle ne définit pas le Hauszeichen = signe de maison : en effet, à l'origine, c'était de simples symboles graphiques liés à la marque du tailleur de pierre, que l'on retrouve dès le Moyen Âge, puis ce symbole s'est appliqué à toute une maison, au sens familial. Ici cette marque est celle des Väsch tailleurs de pierre et elle est devenu un meuble dans l'écu de la famille Fäsch>Faesch.
Ces lettres de noblesse concernaient le titulaire et l’ensemble de ses descendants, les Faesch possèdent de ce fait un double statut juridique : ils sont à la fois patriciens de la ville de Bâle et nobles du Saint-Empire. Comme d'autres familles bâloises, ils appartenaient à la haute société traditionnelle bâloise.
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la famille Faesch était principalement composée d’hommes politiques, d’universitaires juristes et théologiens, de marchands et d’officiers.
Diverses branches de la famille bâloise emigrèrent vers divers autres pays d'Europe et des Amériques. Un descendant est le célèbre cardinal Giuseppe dit Joseph Fesch, né à Ajaccio en 1763, oncle maternel de l'empereur français Napoléon (1769-1821) - cardinal avec lequel nous partageons deux ancêtres communs bâlois Balthasar Irmi (1445-1514) x Barbara Keller (1450-1515) [Sosa 72388 et 72389 G17] - et pour savoir plus d'un clic...
Le patronyme allemand Fenger (ou parfois Feng) peut avoir au moins trois origines et étymologies :
Friedrich vient du mot du "althochdeutsch" fridu (Frieden -paix en français) et rîhhi (mächtig -puissant, fier en français- ou Fürst -prince en français) - en latin pacis plenus = Friedreich ou pacificus = Friedereich. C'est un nom originaire du prénom Friedrich qui possède diverses variantes.
Le patronyme allemand Goll vient du nom du mot Goll ou Gimpel qui est un petit passereau dont le nom latin est Pyrrhula pyrrhula : en français vernaculaire c'est le bouvreuil pivoine. C'est donc cet oiseau qui est représenté dans les armoiries, au moins à l'origine - voir la page Armoiries.
L'étymologie du mot Gimpel est dérivé du mot bavaro-autrichien gumpen signifiant hüpfen (= plumer), car cet oiseau pouvait facilement être attrapé en imitant un doux appel de la voix ou par un oiseau leurre déjà capturé. D'où dans le passé, un usage métaphorique, moqueur ou grossier, appliqué un homme crédule, simplet ou même cocu, traité de Gimpel ou Goll (à voir dans le Wörterbuch DWB), et plus largement symbole de la balourdise, de la maladresse et de la stupidité. Notre ancêtre Heinrich Goll (1490-1547 - Sosa 39288 - G16) est né dans le Jura souabe (Schwäbische Alb) -Et plus sur les Goll...
Les armoiries de bourgeois (à gauche) au sein de la famille Goll connaissent plusieurs variants. Hans Goll de Colmar (✝1587), Stettmeister et Obristmeister, frère de Lorentz (1515-1566) [Sosa 19644 - G15], a obtenu un Wappenbrief datée du 12 juillet 1542, tandis que Michael Goll, fils de Lorentz, a reçu des lettres de noblesse (Reichsadelstand) le 1er août 1594 de Regensbourg (Empereur Rudolf II., 1552-1612).
Ces armoiries (à droite) selon le Adelsdiplom blasonnent : In blau, auf grünen Dreiberge ein natürlicher Gollen oder Gimpel. Helmzier : Auf dem blaugoldbewulsteten Bügelhelme die Büffelhörner gold-blau übereckgetheilt. - D'azur, à un bouvreuil au naturel posé sur un mont de trois coupeaux de sinople. Cimier : un heaume de noblesse au torse d'azur et d'or, issant deux cornes de buffle, coupées d'or et d'azur. Lambrequins : d'or et d'azur.
Le nom Greiner, dont l'origine est maintes fois associée aux Souabes (Augsbourg est la capitale), serait dérivé de Grynner qui, en fait, correspondrait à un surnom ou un sobriquet dont Greiner est un dérivatif. C’est l’origine du nom le plus probable pour notre famille Greiner d’Augsbourg, avec des descendants en Alsace. Cependant, certains auteurs font une variante de greinen (schmerzlich den Mund verziehen, leise und kläglich vor sich hin wienen, weinerlich klagen, jammern = grimaçant douloureusement, gémissant doucement et misérablement. se plaindre, gémir), ou une origine depuis Chreina (puis Krainburg, aujourd’hui Kranj, en
Slovénie). Rien qu’en Allemagne, le nom Greiner peut aussi être dérivé de divers patronymes, tels que Gryner, Griner, Griener, Grüner, Gruner, Greyner, Kreiner, Grainer, autant d’homonymes et de lieux d’origine divers. Et ce patronyme est aussi commun en Alsace. ll est donc particulièrement réducteur, voire erroné, de vouloir l'attribuer à une seule éthymologie.
Le patronyme Greiner existait dans le Jura Souabe (Bade-Wurtemberg) avant 1380, plus précisément vers 900-1000 et exclut donc une origine hors de ce territoire, d’autres exemples sont rapportés par Kob (2017), confirmant l’émergence distincte du nom Greiner dans diverses régions allemandes et aussi autrichiennes.
Ci-contre les armoiries Greiner suite à leur anoblissement en 1602 (Curtos, 1613, p. 132 ; Siebmacher, 1656). Voir aussi la page Armoiries.
Parmi les Greiner porteurs d’armoiries, Rietstap (1884) rapporte différents blasonnements.
Ci-dessus, nous reproduisont le blason de notre famille Greiner, originaire d’Augsbourg, d’après le fac-similé des armoiries ci-dessus - un extrait de la p. 824 de Rietstap (1884). Et à lire Kob (2017).
Et ci-contre, le blason de Bernhard Greiner (1642-1702), tonnelier à Mittelwihr et y fut le prévôt [Sosa 1128]. Ses armoiries d'après l'Armorial d'Alsace (1861, p. 251) et à côté, celui représenté au fronton d'une vieille armoire ayant appartenu au Prof. Edouard Greiner (1890-1968) de Mittelwihr.
Le patronyme Guggisberg indique l'origine géographique (toponymique, et non familiale) des porteurs, au début sous von Guggisberg : du village Guggisberg dans les Préalpes bernoises, dont la première mention du nom date de 1148. Il possède quelques variantes qui sont eux-mêmes des patronymes devenus distincts - par ex. : parfois francisé en Suisse romande sous Gougginsperg, tandis qu'aux USA les variantes du nom sont diverses. Les origines du toponyme et du patronyme sont largement développées dans le tome 2 (G-K, 1987, p. 137-139) de la collection Ortsnamenbuch des Kanton Bern.
Des familles Guggisberg originaires notamment de Belp sont apparentés avec ma famille Schürch (de Sumiswald, Canton de Berne) - au XIXe siècle.
Le blasonnement de l'écu familial (ci-contre) est : in Rot über grünem Dreiberg drei steigende, silberne Pflugscharen (1, 2), begleitet von zwei sechsstrahligen, goldenen Sternen. - De gueules, à un mont de trois coupeaux de sinople mouvant de la pointe, avec trois socs de charrues d'argent montants (1, 2), accostés de deux étoiles d'or à six branches.
C'est à la fin des années 1650-début 1660 que Bendicht Guggisberg (Sosa 3160 G11) a émigré avec sa famille de Belp (Canton de Berne) au village de Rittershoffen (Alsace) : il est l'arrière petit-fils de Christian Guggisberg, notre Sosa 25280 G14.
En 1664 à Rittershoffen, son fils Hanß Guggisberg (Sosa 1580 G10) épouse Anna Sommer mais une erreur du pasteur dans l’acte de décès en 1727 le fait mourir et enterrer sous Kochersperger : ce devient patronyme pour ses enfants. Pour plus de détails voir ci-dessous Kochersperger .
Et la page famille Guggisberg et Kochersperger .
La signification du patronyme alsacien (allemand) Güntzer reste inconnue : l’ancêtre Emeric est connu au cours du XVe siècle à Châtenois, adjacent à Sélestat. Retracer les descendants conduit à leurs options religieuses catholiques, luthériennes et calvinistes, qui sont indissociables de la politique jusqu’à nos jours en Alsace, en Allemagne et en Suisse. C’est dire que la généalogie alsacienne est à inscrire dans une histoire qui n’est en rien française !
Deux des fils de Diebold Emerich Güntzer sont à l'origine l'un Matthias (1502-1564) de la branche restée catholique et l'autre Conrad Lycosthenes (1498-1549) de la branche protestante. Les familles ont essaimé vers Sélestat, Strasbourg, Barr, Sainte-Marie-aux-Mines, Colmar, Riquewihr, Bâle. Des descendants protestants, alliés à nos familles [dont nos Sosa], ont été relevés : la lignée mâle de Riquewihr s’éteint en 1811 avec Johannes, celle de Bâle en 1658 avec Sebastian, celle de Strasbourg en 1851.
L’écu des armoiries Güntzer se retrouve sur les sceaux en 1599 d'Elias Güntzer (1562-1611) et en 1613 d'Emeric Güntzer (1564-1613), tous deux fils de Conrad (1530-1594), Stattmeister zu Schlettstadt (Sélestat) [Sosa 17978 - G15], qui était lui-même un petit-fils de Diebold Güntzer, de Châtenois [Sosa 71912 G17] qui est fils de l’ancêtre Emerich.
Dans la branche strasbourgeoise, Johannes Güntzer (1580-1629) devient bourgeois de Strasbourg le 13 avril 1608, puis, le 1er septembre 1628, il obtient les lettres de noblesse de l'empereur Ferdinand II (1578-1637).
Extrait les lettres de noblesse (Adelstand) de l'Empereur - in : Österreichisches Staatsarchiv Wien, Reichs-Akten, Wappenbuch 11, 58 - en fac-similé :
et concernant le blasonnement des armoiries - ci-contre d'après Gritzner (1871) et par Lehr (1870) :
Voir aussi l'Armorial familial .
Quelques références :
Mieg P. (1958). Les tribulations d'Augustin Güntzer bourgeois de Colmar durant la guerre de Trente Ans. Annuaire de la Société historique et littéraire de Colmar, 8, 48-65.
Mieg P. (1973). Réponses et questions : 348. Güntzer. Bulletin du Cercle généalogique d'Alsace. 1, p. 112.
Mieg P. (1975). Notes biographiques généalogiques sur les Güntzer de Riquewihr, de Colmar et de Sélestat. Annuaire de la Société d'histoire et d'archéologie de Colmar, 24, 159-179.
Lettres patentes du roi par lesquelles il donne la terre de Plobsheim aux sieurs Güntzer Cristofe, syndic de Strasbourg, et Johann Niclaus Kempfer, son beau-frère, syndic de la noblesse de la basse Alsace (avril 1684). Ils ont été récompensés de leur travail avec Louvois pour permettre à Louis XIV de conquérir la ville libre de Strasbourg en 1681.
Ci-contre : les armoiries de Christophe Güntzer (1636-1695) de Plobsheim (près de Strasbourg) dans l'Armorial de Hozier (1700). Comme son beau-frère, il se convertit au catholicisme en 1685, mais sa seconde épouse Margaretha Wencker reste luthérienne. D'après Gritzner (1872, Pl. 12), lui ou son fils a remplacé dans leurs armoiries la hache de boucher par une hallebarde et le bovin est devenu un taureau.
Note : Philippe Mieg (1900-1980), ingénieur, fut un passionné de généalogie et d'histoire : il est un descendant direct de Mattheus Mieg (1640-1712) et Catharina Birr (1657-1731) qui est l'arrière petite-fille de Martin Birr et Maria Güntzer, née en 1558 à Sélestat et décédée en 1629 à Colmar [ce sont aussi nos Sosa 8988 et 8999 - G14]. Dans la descendance directe de couple Mieg x Birr, il y a aussi Pierre Curie et sa fille Irène Curie, épouse Joliot.
En Argovie (Aargau, Suisse), le château de Habsburg (nom du village éponyme où il se situe) donna son nom à la famille ; il fut construit vers 1025, probablement par Radbot, comte im Klettgau . Otto II. fut le premier comte von Habsburg, fils ainé de Wermer I., documenté comme comte de Hauichsburch (DHS : Maison de Habsbourg, Maison d'Autriche).
Le nom du château est probablement dérivé du mot ancien haut allemand (Althochdeutsch) hab ou haw qui signifie « traversée de rivière » ou gué : c’est celui sur l'Aar près d'Altenburg, où les bateaux naviguant en aval devaient accoster pour éviter les rapides qui suivaient. La circulation des bateaux pouvait être surveillée depuis le château : d’où la dénomination Habsburg, c’est-à-dire Burg an der Hab = Habesburch (althochdeutsch) - sous le nom en 1027 Habesbur, 1114 Habesburch et Hauesborc, 1239 Habsburc.
Une autre explication a été historiquement réfutée, tout comme la légende du faucon.
Pour les armoiries voir...
Les liens ancestraux restent douteux. Une possibilité serait une descendance d'une branche de la famille alsacienne franque Etichonide, une descendance d'Eticho / Adalric Ier (°635 au plateau de Langres - †20 février 690 au château de Hohenbourg), duc des Alamans, puis duc d'Alsace.
Notre Sosa (5012189 G 23) est Mechthild von Habsburg (1252-1304), fille de l'empereur Rudolf I. (1216-1291) qui régna de 1273 à sa mort et duc d'Autriche en 1278 : il est le fondateur de la puissante dynastie des Habsburg. Et plus sur nos ancêtres Habsbourg...
Le patronyme allemand Häberlin (en français Haeberlin) est un nom de métier du moyen haut-allemand haber, habere, du moyen bas-allemand haver, havere, aussi 'Hafer' (= avoine en français) : un nom de métier indirect désignant un cultivateur ou un marchand d'avoine ou encore un fabricant et un vendeur de bouillie d'avoine.
Néanmoins, dans certains cas, ce nom est issu d’un toponyme d'après le lieu d'habitation : en moyen haut allemand haber, habere, moyen bas allemand haver, havere, aussi 'Hafer' - quelqu'un qui habite près d'un champ d'avoine. En revanche, l’interprétation d'après l'origine de noms d'habitations comme Hävern ou Häver est peu probable en raison de la diffusion du nom de famille et peut, bien que placé dans Haber, se rapporter plutôt à des variantes avec v (Haver).
En 1882, le cultivateur Frédéric Haeberlin (1859-1931), un des descendants de la famille protestante Häberlin, achète une modeste auberge à Illhaeusern (68970). Renommée l'Auberge de l'Ill, elle est devenue une des auberges gastronomiques alsaciennes les plus connues et haut-lieu de la gastronomie française.
Avec cette famille, nous partageons au moins 134 ancêtres communs.
Dans l'édition de 1926 du Dictionnaire d'histoire et de biographie suisse, la famille Hagenbach connue à Mulhouse au XVe siècle doit son nom au village de Hagenbach dans le Sundgau à quelques kilomètres d'Altkirch, au Sud de Mulhouse. Or, les données récentes (DHS, 2006) indiquent : Ancienne famille de conseillers de la ville de Bâle, dont le nom se rencontre dans la ville et ses environs dès le XIVe s. Leur origine d'Alsace est notamment de Mulhouse, et encore plus de Hagenbach, ne peut qu'être démentie.
Certes, Hans (†1524) [Sosa 72416 - G17], tailleur, bourgeois en 1482, puis établi à Mulhouse après avoir renoncé à son droit de bourgeoisie en 1492, est considéré comme l'ancêtre commun. Ses fils Michael (1512-1544) et Franz (1480-1554) [Sosa 36208 - G16] acquièrent à nouveau la bourgeoisie de Bâle, le premier en 1518, le second en 1524. La famille obtient un Wappenbrief (lettres d'armoiries) ; elles blasonnent : D'argent, à une licorne saillante d'or lampassée de gueules, issant d'un rang de dix peupliers de sinople à senestre, le tout soutenu d'un tertre de trois coupeaux de gueules. Cimier : un heaume de bourgeoisie [Stechelhelm], une licorne issant d'or lampassée de gueules ; lambrequins d'or et de gueules.
Quant l'origine du nom de famille et de son étymologie, elle reste sous débat. C'est un toponyme formé de Hag-en et de Bach (= ruisseau) : Hag, Haga a diverses significations, notamment celle de maison en celte, en ancien saxon (influencé par le vieux haut allemand), en hongrois et aussi un bois ou une forêt en francique et alémanique. Quant au village Hagenbach cité, un fief des Habsbourg, son château fort appartenait aux nobles Hagenbach, à la même époque ; aucun lien de parenté n'a pu être établi. Il existe d'autres lieux au même toponyme.
Le nom allemand Hauser peut avoir plusieurs variants en écriture au sein d'une même famille (voir aussi Grimm & Grimm, 1854-1961):
Il est aussi écrit Hausser dans les actes en français pour la prononciation du s.
En parler alsacien et en "Schwitzerditch" (allemand suisse), Hauser se dit aussi Hüser ou Hüsser et l'écriture est phonétique. Outre la même signification que celle donnée ci-dessus, il en existe d'autres à voir ci-contre dans le "Das Schweizerische Idiotikon digital". dans les actes en français, le umlaut sur le u est souvent ignoré ! Il n'est pas rare que l'une ou l'autre de ces variantes linguistiques puisse s'observer au sein d'une même famille ; en revanche d'autres familles gardent toujours la même écriture. Un tel usage peut parfois dérouté un généalogiste non alsacien parlant. On trouve, comme autre exemple, le nom de famille Preiss = Priss.
Le patronyme Hensslin (Henßlin) serait un diminutif familier en langue allemande de Hans ou Hanß en Hänslin, Hänßlin ou Hensslin, Henßlin, patronyme qui a donné en français Hanselin ou Angelin. Ce diminutif se prononce et s'écrit avec les différences liées aux dialectes locaux dans les pays de langue allemande. Aussi, outre l'Alsace, une origine de Suisse, d'Autriche ou d'une autre région d'Allemagne n'est pas à exclure.
Notre cousin par alliance Beat Hensslin (ou Hänßle) est représenté dans un vitrail (appartenant au Musée Unterlinden de Colmar) mentionnant Beat Henßlin. Anno Domini 1589. Le portrait ci-contre en est un extrait - cliquer dessus pour voir le vitrail en entier, avec ses armoiries de bourgeois à sa droite.
Ses initiales et armoiries sont aussi sculptées dans la clé de voûte du Wagkeller, datée de 1595, à Colmar : il est l'un des 6 patriciens de Colmar, figurant dans cette clé. De lui, nous savons peu sinon qu'il a fait construite une maison en 1584 dans la rue des Juifs, ses armoiries et cette date figurent au bas de l'escalier de la maison (ancienne maison Boyer). Bourgeois de Colmar, il a été un magistrat municipal : Stadtschreiber, Schultheiss et Stettmeister.
Ses armoiries blasonnent : D'azur, à un carré d'argent et ses diagonales évidé du champ et soutenu par un mont de trois coupeaux de sinople en pointe.
Le nom allemand Höchstetter (ou Hoechstetter) indique une origine d'un lieu pouvant être Höchstett/Hochstett/Hoschstatt ou Höchstädt/Hochstadt. Il y a plusieurs possibilités selon la localisation géographique du lieu, parmi elles :
L’ancêtre d’une famille Hunsinger dans le Ried colmarien (Alsace) est venu de Kirchleerau, en Argovie bernoise (Aargau en allemand) où le nom s’écrit Hunziker : il s’appelle Melchior Hunziker et s’est marié en premières noces à Jebsheim en 1659, puis en secondes noces à Durrenentzen en 1669 et enfin en 1677 à Colmar ; il était de confession réformée (zwinglianiste). Puis, le nom devient Hunsinger - on trouve toujours des descendants notamment à Fortschwir, Durrenentzen, Bischwihr…
Si l’origine du nom pourrait provenir de celui du hameau Hunsinger (aujourd’hui Hunzikon) situé à une dizaine de km dans le canton de Lucerne, une éventualité plus plausible viendrait de l'occupation traditionnelle d’éleveurs de chiens Hundezüchter comme peut le laisser supposer les armoiries de la famille Hunziker de Kirchleerau. Les Hunsiker de cette région sont devenus protestants, car elle appartenait de 1415 à 1798 au Canton de Berne, en fait annexée en devenant l’Argovie bernoise… et intégrée en 1798 dans le canton d’Aargau quand ce dernier a été créé sous occupation française ! Le cousin Jean Hunsinger signale qu'environ 80% des tombes dans le cimetière de Kirchleerau sont au nom de Hunziker.
Le patronyme Irmi ou Irmy est dérivé de mot germanique irminaz ou ermanaz, signifiant sublime, grand, puissant. Dans la mythologie germanique, Irmin (du mot Irminsûl, latin Arminius) était le dieu de la guerre du peuple saxon ; il est souvent relié aux dieux Tÿr et Odin.
Ce patronyme est connu dans la ville de Bâle (Suisse) depuis le début du XIVe siècle. L'ancêtre de la lignée est Hans Irmi der Alte, fils de Henßlin (1400-1469) ; il est aussi notre Sosa 289552 - G19. Son fils Hans der Junge (1420-1487) [Sosa 144776 - G18] est seigneur de Binningen (canton Bâle-Campagne) : ci-contre ses armoiries d'après les lettres de noblesse (Adelstand) du duc de Bourgogne Karl der Kühne, ou Charles le Téméraire (1433-1477) en 1474. Il a épousé Margret Stutzenberg en 1452. Leur fils Balthasar (1445-1514) [Sosa 72388 - G17] a été annobli en 1484 par l'empereur Friedrich III. (1415-1493).
Un descendant de Balthasar Irmi est le célèbre cardinal Giuseppe dit Joseph Fesch, né à Ajaccio en 1763, oncle maternel de l'empereur français Napoléon (1769-1821) - et pour savoir plus d'un clic...
Le patronyme Kastler est directement dérivé de Kastlan un raccourci du nom allemand du métier Kastellan ou Kasteller (dérivé du latin castellanus). En usage dans le Sud de l’Allemagne, en Alsace et en Suisse, il désignait (1) un Burgvogt ou un Burgmeier (= bailli, intendant ou régisseur) d’un Chastel ou Kastel (= château fort ou forteresse) ou (2) un Obervogt ou Landvogt (= bailli, prévôt, ou haut-fonctionnaire), notamment dans une commune.
[ Kastlanei f.: Amtsbezirk eines Kastellans (circonscription d’une chastellenie) ]
Cette fonction du pouvoir politique au niveau local se développa surtout à partir du XIIIe siècle, lorsque des princes comme les Habsbourg (en Suisse, Alsace, Allemagne) ou les Savoie (en Suisse, France, Italie) commencèrent à organiser leurs possessions en Etat. Ainsi s’explique l’usage de ce mot dans les régions citées ci-dessus. Pour en savoir plus… sur Kastlan = Châtelain [Dictionnaire historique de la Suisse].
À noter que les dictionnaires de l’allemand francique (notamment du lorrain allemand et du vieux francique) consultés ne mentionnent pas de mot commençant par kast-, cast- ou chast-. Le château fort est Burc.
Une autre étymologie du patronyme Kastler pourrait venir de Kastl qui est une forme du Sud de l’Allemagne de castulus signifiant le saint, du latin castus = pur, intègre, vertueux, irréprochable.
En France, Kastellan se traduit par castellan ou châtelain : du lat. castellanus subst. « celui qui habite dans un château fort, une redoute et les défend » (IIe s. av. J.-C. ds TLL s.v., 524, 58) puis en lat. médiév. « fonctionnaire préposé à la garde d'un château » (1002-24 ds Mittellat. W. s.v., 335, 52), ce fonctionnaire ayant un rang dans la hiérarchie seigneuriale (1032, ibid., 335, 71); lat. médiév. castellana « épouse d'un châtelain » (1084 ds NIERM.). Voir DMF et ATILF. Au Moyen-Âge, le sens du mot châtelain n’est pas celui d’aujourd’hui ce qui prête facilement à confusion sur la signification d’un patronyme, si la remarque n’est pas faite ! Le patronyme Castellan est répandu en France. L’origine peut aussi être diverse, notamment sous la forme Castellano.
Cousinage : nous partageaons des ancêtres communs avec trois familles Kastler distinctes (sans parenté à ce jour, mai 2019), l'une d'elles est venue du Canton de Berne au début du XVIIIe siècle. Une autre est celle d'Alfred Kastler (1902-1984), Prix Nobel de physique, avec lequel nous partageons 11 ancêtres par sa grand-mère maternelle, ayant vécu dans les seigneuries de Riquewihr et de Horbourg.
Le nom allemand Kessel peut avoir plusieurs origines :
Notre ancêtre Daniel Kessel est né vers 1570 à Obereisenbach (district de Kussel en Rhénanie-Palatinat). Son nom vient très probablement de la riviére Kesselbach qui traverse ce hameau comprenant à l'époque 2 à 4 familles. Avec épouse et enfant, il s'installera au début du XVIIe siècle en Alsace.Le blason ci-contre est celui de ses petits fils, bourgeois d'Ostheim et de Riquewihr - voir la page Armoiries. Et pour en savoir plus sur les Kessel...
Ce patronyme allemand Klein von Kleinenberg est celui de Georg Klein von Kleinenberg (1730-1791), époux de Catharina Cleophe von Langenhagen (1753-1841), attribué par les lettres de noblesse (ou Adelstand) selon les archives nationales autrichiennes (Vienne) - cote AT-OeStA/AVA Adel RAA 223.36 -, qui mentionnent : Klein, Georg, königlich französischer Major, Adelsstand, von Kleinenberg, privilegium denominandi, Lehenberechtigung, daté du 13 décembre 1763, y figure les armoiries ci-contre. C'est donc à partir de cette date que s'applique l'ajout von Kleinenberg au patronyme Klein. Son titre de noblesse est baron.
Les armoiries blasonnent : "Écartelé, aux 1 et 4, d'azur, à une étoile d'or en chef et une colline de sinople, mouvant du flanc de l'écu et sommée d'une maison d'argent, aux 2 et 3, de gueules, à un bras, armé d'argent, mouvant du flanc de l'écu, la main de carnation tenant un sabre d'argent. Casque couronné. Cimier : un bras, armé d'argent, posé en pal, la main de carnation tenant un sabre d'argent, entre un vol, d'azur et de gueules. Lambrequins : à dextre d'or et d'azur, à senestre d'argent et de gueules."
Cet ajout pourrait être celui d'un toponyme : trois localités Kleinenberg ont été trouvés en Allemagne : une en Basse-Saxe, près de Bad Pyrmont, et deux en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, près de Lichtenau (distantes d'environ 60 km de la première) et la troisième est aujourd'hui un quartier de la ville de Solingen. Cependant, les ascendants de Georg Klein von Kleinenberg restent inconnus.
Et pour en savoir plus...
Quand Guggisberg devient Kochersperger : notre ancêtre Bendicht Guggisberg et sa famille émigre de Belp (canton de Berne) à Rittershoffen (Bas-Rhin) - leur fils Hanß Guggisberg (Sosa 1580 G10) épouse Anna Sommer en 1664 et sera enterré dans ce village en 1727 sous Korchersperger, nom déjà utilisé dans le testament à la mort de son épouse en 1709. C'est en 1673, que le changement de nom de Guggisberg à Kochersperger (parfois aussi écrit Kochersberger, variant orthographique) est apparu dans l'acte de naissance de Anna Maria à Rittershoffen (voir carte). Ce nouveau patronyme sera exclusivement utilisé à partir de cette date : il est attesté par les registres paroissiaux luthériens et des actes notariés de Rittershoffen. Au vu de l'histoire politico-religieuse du comté de Hanau-Lichtenberg (luthérien), auquel appartenait Rittershoffen, on peut évoquer un changement de nom volontaire pour faire oublier l'origine suisse et réformée de cette famille face aux édits royaux français.
Cependant, le choix du nom reste une inconnue. Deux pistes :
1. Kochersberg est un mont surmonté d'un château (détruit en 1592), situé à une cinquantaine de km dans le SW de Rittershoffen, dans une zone elle-même nommée le Kochersberg qui, au moment de l'arrivée des Guggisberg vers le milieu du XVIIe siècle, était une mosaïque seigneuriale et religieuse.
Les communes du bailliage du Kochersberg : Avenheim, Dingsheim, Dossenheim, Durningen (en partie et en partie aux Hanau-Lichtenberg), Friedolsheim (en partie et en partie à Strasbourg, ville de l'Empire), Gingsheim, Griesheim, Gougenheim avec son château, Ittenheim (en partie et en partie à Strasbourg), Jetterswiller, Kienheim, Kleinfrankenheim, Knoersheim, Crastatt, Littenheim, Lupstein, Maennolsheim, Neugartheim, Offenheim, Pfettisheim, Rangen avec le hameau de Mittelbourg, Rohr, Schaeffolsheim, Truchtersheim, Waldolwisheim, Westhourse près de Marmoutier, Weyersheim (en partie et en partie au comté de Dabo), Willgottheim et Zeinheim (en partie et en partie à la chevalerie impériale).
Boehler J.-M. (1994). Une société rurale en milieu rhénan : la paysannerie de la plaine d'Alsace (1648-1789). Presses Universitaires, Strasbourg, 3 vol., 2470 p. [l’exemple du Kochersberg (1648-1836), vol. I, p. 130-135].
Boehler J.-M. (2009). Le Kochersberg au XVIIIe siècle : une mosaïque seigneuriale et religieuse. Atlas historique d’Alsace, l’histoire de l’Alsace, Université de Haute-Alsace, consulté le 3 novembre 2021.
Boehler J.-M. (2020). Kochersberg (région du, baillage du). Dictionnaire historique des institutions de l'Alsace du Moyen Àge à 1815. https://dhialsace.bnu.fr/wiki/Kochersberg_(région_du,_baillage_du), consulté le 3 novembre 2021.
Burnouf J., Boehler J.-M. & Callot J. (2020). Le Kochersberg, histoire et paysages. Ed. Publitotal, Strasbourg, 206 p.
2. Plusieurs familles alsaciennes portent ce nom depuis au moins le XVIe siècle, notamment dans le Haut-Rhin, à Bouxwiller et à Durrenetzen. Des familles originaires de Suisse sans pouvoir établir un lien de parenté.
Et plus à la page familliale Guggisberg et Kochersperger .
La famille Kriegelstein est originaire de Hollfeld, dans les environs de Bayreuth (Haute-Franconie, Allemagne). Son nom est celui du château de Krögelstein (ou Krügelstein) appartenant aux nobles von Krögelstein de 1149 jusqu’en 1329. Détruit en 1523, il n'y a plus de ruine de ce château, par ailleurs de petite taille mesurant à la base environ 18x11 m.
Les armoiries originelles sont : Oben in Gold drei blaue Ziegelsteinen comme le blasonne aussi la concession d'armoiries aux frères Sigmund, Gilg et Benedikt Kriegelstein (de Colmar) par l'empereur Maximilien : D'or à trois billettes d'azur, l'une sur les deux autres, coupées d'azur. Ils y ajouteront ultérieurement und unten in Blau eine halbe, goldene Sonne - coupées d'azur, à un soleil de douze rayons dardant d'or, mouvant du trait. Elles sont représentées ainsi en 1595 dans la clé de voûte de l'escalier du Wagkeller (aujourd'hui au Musée Unterlinden de Colmar).
Les armoiries primitives représenteraient les parois rocheuses sur lesquelles se dressait le château constituant trois immenses rectangles de roches naturelles saillantes, superposés l'un sur les deux autres. Ils se retrouvent dans celles de bien d’autres descendants de familles allemandes et autrichiennes.
L’étymologie du nom pouvait venir de la forme de cruche (Krug, Krueg ; Krugel est une grande cruche et Krügel est une petite) des roches (Stein) ou du lieu près de roches auprès desquelles on venait remplir sa cruche, car il y avait à proximité du château une source d’eau pure, où aujourd’hui encore où les habitants viennent chercher de l’eau. Parfois un nom local est évoqué et notamment la tenue du Krögelmark, un marché ; or, ce dernier est postérieur à l’existence du château.
Le nom du lieu a connu différents variants au cours du temps : 1149 Crogelstein ; 1182 Grogelstein, Grugelstein ; 1213 Crogelstein ; 1239 Krogelstein ; 1306 Groegelstein ; 1316 Kroegelstein ; 1437 Krügelstein ; 1445 Crügelstein ; 1447 Crugelstein ; 1505 zum Krogel ; 1520 Krögelsteyn.
Nous partageons plusieurs ancêtres communs avec les Kriegelstein de Colmar et pour en savoir plus sur les Kriegelstein...
Les patronymes Dillingen et Kyburg (en français Kibourg) sont les toponymes des lieux (ou villages) où leurs chateaux ont été construits.
Les comtes von Dillingen formaient une ancienne famille noble (hochadel) souabe, issue de la famille Hupalding, dont le siège ancestral était à Wittislingen (à une dizaine de km dans le NW de Dillingen an der Donau, Bavière). C’est, au IX-Xe siècle, qu’ils ont construit leur château à Dillingen dans la zone frontalière de la Bavière-Souabe. Durant tout le Haut Moyen Âge, elle avait pouvoir, prestige et influence sur toute la région.
Le comte Hartmann I. von Dillingen, en se mariant avec Adelheid von Winterthur, comtesse von Kyburg, hérite de ce comté et du titre. Ses armoiries Dillingen blasonnent : d’azur à la bande d'or accompagnée quatre lions de même rampants - Onomastique .
Ses arrières-petits-fils font le partage de leurs biens, hérités de leur père Ulrich III., en constituant deux lignées distinctes : Adelbert III. garde les possessions bavaroises avec le titre de comte von Dillingen, et les armoiries ci-dessus, tandis qu'Ulrich III. prend les possessions en Suisse et change son nom pour von Kyburg avec de nouvelles armoiries qui blasonnent : de sable à la bande d'or accompagnée deux lions de même rampants - Onomastique
. Nos Sosa appartiennent à cette lignée.
En l'absence d'héritier mâle, ces deux lignées vont s'éteindre au cours de la deuxième moitié du XIIIe siècle : les Dillingen en 1286 et les Kyburg en 1264. L'héritage Kyburg passe aux mains des Habsbourg.
Et pour en savoir plus...
Le patronyme allemand von Langenhagen est celui d'une famille originaire de Saxe, ayant obtenu un titre de noblesse héréditaire qui fut décerné à à l'ancêtre Heinrich (von) Langenhagen en 1622 par Leopold V., archiduc d'Autriche-Tyrol (1586-1632). Il est probablement lié à l'origine de la famille du toponyme Langenhagen (ou Langenhogen en bas-allemand) : divers lieux portent ce nom, notamment deux en Basse-Saxe. Le plus probable pourrait être le hameau Langenhagen près de Dudenstadt, aujourd'hui un quartier de cette ville (district de Göttingen). L'autre lieu est la ville de Langenhagen près de Hanovre.
Johann Nicolaus von Langenhagen (1709-1775), fils de Nicolaus Christoph von Langenhagen (1658-1738) et de Anna Elisabeth von Pietri, est né en 1709 à Usingen, à l'époque dans l'Etat Nassau-Usingen du Saint Empire auquel appartenait aussi le Oberrheinischer Reichskreis (Cercle impériale du Haut-Rhin). Il s'est marié à Colmar le 19 avril 1751 avec Maria Cleophe Gloxin (1732-1798), d'une famille patricienne colmarienne protestante et le couple s'est installé à Fortschwihr.
Et pour en savoir plus...
Le patronyme allemand Liechteisen ou Lichteisen (rarement Lichteissen) garde une origine et une étymologie inconnue. Les seules armoiries (bourgeoises) trouvées sont celles de Johann Jacob Liechteisen, né en 1656 à Strasbourg dans d'Hozier (1700, p. 406) et l'Armorial d'Alsace (1861) : je pense qu'il s'agit du fils de Samson Liechteisen, né en 1617 à Colmar et marié à Strasbourg avec Gertrud Erhard de Strasbourg, lui-même fils d'Elias Liechteisen (1578-1620), bourgeois de Colmar. Le blasonnement est (en facsimilé) :
N° 115. JEAN-JACQUES LICHTEISSEN, marchand-épicier à Strasbourg ;
Porte de sable à un sautoir d'argent, accompagnée de quatre palmes d'or.
À noter que l'ancêtre Nicolaus Liechteisen est notre Sosa 19574 à G15.
L’ancêtre connu est Hans Linck, Schaffner (intendant) de la seigneurie de Riquewihr et Horbourg en 1501 jusqu'en 1527. L'empereur Maximilien Ier l’aurait doté de lettres de noblesse avec des armoiries qui blasonnent : "D'or, à une rencontre de taureau de sable, acorné et annelé d'argent, heaume avec lambrequins de sable d'or, cimier, le meuble de l'écu entre un vol d'or ", néanmoins aucune trace n’a pu être trouvée pour les confirmer, ni plus tard par Charles-Quint ou par la Diète. Ses descendants seront parmi les familles les plus riches de Colmar. Elles sont représentées ainsi en 1595 dans la clé de voûte de l'escalier du Wagkeller (aujourd'hui au Musée Unterlinden de Colmar).
Son fils Sebastian (1500-1553) devient bourgeois de Colmar en 1530 ; il est nommé capitaine de la ville de Colmar en 1537. Il se marie en première noces avec Anna Kriegelstein.
C'est vers 1556 que son petit-fils Sebastian Wilhelm Linck (1540-1617), gentilhomme protestant, est chassé de Sélestat et vient se réfugier à Colmar, ville d’Empire et de la Décapole alsacienne. Il constitue un petit groupe de militant autour de lui jusqu’à devenir un parti influent dès 1575 : il est élu Obristmeister de Colmar et la Réforme luthérienne est adoptée par le Conseil de la ville ; les protestants prennent la gestion de la ville. Il gère la ville dès 1582 et pendant 35 ans, en alternance avec son neveu Ludwig Kriegelstein (15421-1625). Le 30 avril 1595, il achète la Thürnburg à Wintzenheim ; par cette aquisition, il complète son patronyme en Linck von Thürnburg. Le domaine sera vendu par les héritiers le 13 février 1640 aux Kesselring, de la famille de leur mère Martha Kesserling. En 1853, la Thürnburg fut acquise par la commune de Wintzenheim pour y installer la mairie et la justice de paix. Dans la salle du conseil, des vitraux représentent les armoiries des propriétaires successifs de l’immeuble, dont celle ci-contre de S. Wilhelm Linck - cliquer dessus pour agrandir.
Le nom allemand Mathis correspondant au prénom allemand et latin Matthias (ou Mathias), lui-même est une contraction du nom grec Mattatias, de l'hébreu Mattatja ou Mattitjahu signifant "don de Dieu (Jéhovah)" - c'est cette forme et signification que l'on rencontre préférentiellement chez les ascendants protestants. Il peut éventuellement aussi être dérivé de Matthäus, de la forme latine Matthaeus issue du grec Matthaios et lui-même de l'hébreu Mattitjahu avec la même signification que ci-dessus.Dans les familles catholiques, ce prénom est souvent associé avec l'apôtre Matthias qui remplaça, parmi les douze, Judas Iscariote.
A partir du XIIIe siècle, ce prénom devint héréditaire et se fixa comme patronyme.
Plusieurs souches Mathis existent dans notre généalogie sans qu'un lien de parenté ait été montré entre elles.
Le patronyme von Nähenheim fait partie de nos Sosa : il est rare et restreint au XVIe siècle. On le trouve comme nom d'une localité dans le livre de von Grimmelshausen (1669) intitulé Simplicius Simplicissimus : p. 690 : ... « nicht weniger den Schandlelbach bei ober Nähenheim im Elsaß welcher nicht ehe fleust... »
En consultant le volume 34 de Grosses vollständiges Universal-Lexicon aller Wissenschafften und Künste de 1742, il est écrit : « Schandelbach, ou Schändlicher Bach, ein Fluß bei Obernheim in Nieder-Elsaß, welcher nicht allezeit fliesset » [Schandelbach ou Schändlicher Bach, rivière près d'Obernheim en Basse-Alsace. Elle ne coule pas toujours].
Puis, ci-contre dans l'extrait en fac-similé du Lexicon de 1745, p. 837 [traduction : Ehenheim, Ober-Ehenheim, Obernheim, une ville en Basse-Alsace, au bord du Ergers, 3 miles de Strasbourg [?], elle fut une ville libre de l’Empire. À peu de distance, nommé Unter-Ehenheim se trouve à un quart de mile vers Strasbourg, avec un château d’une famille noble]. Ces bourgs s'appellent aujourd'hui respectivement Obernai et Niedernai. La première fut une des villes de la Décapole, puis devint ville royale française et catholique ; elle chassa les protestants en 1629. Ceux-ci se replient dans village voisin d'Oberlinden, devenu protestant, et son église Saint-Jean-Baptiste, nommée Oberkirch [église haute] depuis sa conversion au culte protestant en 1570 ; elle sera détruite à la Révolution. La paroisse protestante d'Obernai date de 1877 et son église de 1902.
Ainsi, il est fort probable que le patronyme soit dérivé de l’ancien nom du bourg nommé actuellement Niedernai (code 67329), dont devait venir la famille concernée. Les autres noms de cette localité sont : Ehhenheim (1114) - Niddere-Henheim (1163) - Inferior Ehenheim (1279) - Nieder-Nehenheim (1750) - Unter Ehenheim - Unter Ebenheim (1812) - Nidernheim - Nider-Ehnheim - Niederehnheim (1871 - 1919) Niedernay. Depuis le milieu du XIIe siècle, elle appartient aux Landsberg, vassaux des Hohenstaufen ; en 1572, ils se convertissent au protestantisme.
Le nom allemand Öhlert (ou Oehlert) serait un diminutif du nom Odalhard qui possède de nombreuses variantes dont le prénom Ulrich - voir fac-similés de dictionnaires ci-contre >
Otto Heinrich Öhlert est arrivé vers 1720 à Riquewihr depuis Memel en Prusse orientale (aujourd'hui Klaip?da en Lituanie). En Alsace, ce nom de famille s'écrivait avec l'Umlaut sur le Ö dans les registres de naissance paroissiaux et de l'État-Civil écrits en allemand. Avec le passage au français des registres d'État-Civil vers 1800, le Ö a été remplacé par Oe pour s'écrire définitivement Oehlert.
... Sauf pour les descendants installés à Laval (Mayenne), où ce nom de famille s'est écrit avec la ligature latine pour devenir Œhlert dans l'acte de mariage de Johann Daniel le 19 avril 1797 [30 germinal an V] que lui et son frère Henri (témoin) ont pourtant signé Oehlert ! Les actes de naissance, seuls justificatifs pour le nom de famille, y sont depuis écrits avec la ligature, donc Œhlert. Rappelons cette ligature n'existe pas dans la langue allemande. En revanche l'umlaut n'existe pas dans les langues latines : il est généralement remplacer en français par une marque diacritique : ae, oe, ue, ou de remplacer l'umlaut par le tréma. Dans le premier cas, cela revient à franciser le patronyme.
Voir aussi Linguistique alsacienne
Le nom suisse Peterschmitt provient du prénom Peter (Pierre en français) avec l'ajout Schmitt (Schmied, Schmid): originaire de Gontenschwil (canton de Berne jusqu'en 1798 - depuis canton d'Argovie ou Aargau). Il est porté par une famille d'origine anabaptiste (Täufer) exilée vers l'Alsace en 1714. Schmied, Schmid, Schmitt signifient forgeron ou forger en sens large : dans le contexte, ils pourraient avoir differentes significations comme estampeur, orfèvre, conseiller, avoir du caractère... pour en savoir plus .
Le nom allemand Preis ou Preiss est issu du nom en allemand moyen Pris ou Priss (vom Mittelhochdeutsch) qui qualifie une personne ayant un caractère louable et « digne d'éloges » (voir aussi Grimm & Grimm, 1854-1961).
En alsacien : Preiss se prononce Priss et phonétiquement ainsi s'écrit : il s'agit donc simplement d'un variant local du nom Preiss, l'un ou l'autre s'utilise dans des actes selon la personne chargée de l'Etat-civil.
Le nom allemand Roth provient du surnom en mittelhochdeutsch (= moyen haut allemand) rōt (= rouge) désignant une personne aux cheveux roux (rothhaarig ; en suisse rothäri), et au sens figuré également une personne rusée ou fausse.
Néanmoins on peut aussi évoquer l’éventualité d’un nom dérivé de Rōd signifiant une terre défrichée, ou de Rods>- désigne, en suisse alémanique, l'habitant d'une commune. Enfin, une origine par un toponyme Roth est peu probable, le lieu le plus proche est Roth ancien nom du petit ruisseau Rot passant à Murg, séparant les cantons de Berne et d'Aargau, à une centaine de km au Nord de Grindelwald.
La première mention du nom de lieu Grindelwald remonte à l'année 1146. Le nom provient du vieux germano-celtique (altdeutsch-keltische) "grindel" désignait un morceau de bois qui servait de barrière. Le Grindelwald (forêt de "grindel") serait ainsi une vallée boisée isolée du reste du monde, ce qui fut le cas jusqu'à l'ouverture des sentiers, puis des routes, le long de la rivière Schwarze Lütschine bordée de cîmes célèbres, occupées par de mythiques stations de ski de l’Oberland suisse, depuis la fin du XIXe siècle.
L’arrivée des premiers colons n’est pas documentée, probablement des Helvètes (Celtes), immigrant au début du premier millénaire de notre ère depuis la vallée avec ses lacs et la ville de Thun, Dunum en celte, signifiant ville fortifiée.
Notre ancêtre Peter Roth est né vers 1488 (Sosa 64648, G-16) à Grindelwald, dans l’Oberland bernois (Canton de Berne). Nous descendons de son fils Johannes (1518-1574) par ma grand-mère maternelle Martha Schürch (1882-1957) ; et nous cousinons avec la descendance anabaptiste de son frère Marti Roth (1518-1574), dont les Roth de Montbéliard et du Sundgau (Alsace).
C’est un descendant à la 5e génération de Marti, le Taufer Hans Roth, né en 1625 à Steffisburg, qui s’est exilé en Alsace ; il est décédé à Sainte-Marie-aux-Mines. Ses enfants ont quitté la seigneurie de Ribeauvillé pour s’installer dans le comté de Montbéliard du duché de Wurtemberg, suite au décret de Louis XIV en 1712 contre les anabaptistes, y compris ceux des seigneuries alsaciennes des Wurtemberg, notamment de Jebsheim.
Depuis le XVe siècle, les Röttlin (ou Rötlin) étaient une famille connue et considérée à Rottweil, une Reischtadt (ville libre du Saint-Empire) depuis 1230, auparavant dans le duché de Souabe, et aujourd"hui la plus vieille ville du Bade-Wurtemberg. Aucun document sur la signification et l'étymologie de ce patronyme n'a été trouvé. Néanmoins, il est possible de proposer deux ou trois pistes, à partir de dictionaires allemand DWB et suisse Idiotikon :
Rot couleur rouge, Röte de couleur rougeâtre, rougeur : on peut tenter un rapprochement avec les armoiries des Röttlin représentant un Rotfuchs (renard roux ou renard commun en français ; Vulpes vulpes en latin). C'est une figure héraldique, plutôt modeste dans les armoiries allemandes au Moyen-Âge, généralement liée au patronyme. Elle signifie aussi le bon conseil et non comme en français la malice ou la ruse.
Rott est un grand poisson d'eau douce commun en Allemagne, aussi nommé Schuppfisch (en français chevaine, en latin Squalius cephalus (Linné, 1758).
Rotte désigne une section militaire (du latin rutta), commandé par un Rottmeister.
Rottle = action de mélanger un liquide souvent pour le rendre trouble, secouer ; peut aussi être pris au figuré.
Le patronyme allemand Ruoff / Rüff est une forme contactée du prénom Rudolf qui est composé du althochdeutsch (vieux haut allemand) de hruod ou Ruhm signifiant gloire et de wolf le loup. Avec une forme phonétique Rüff avec uo > ue puis une contaction depuis Rüeff ou de la forme contractée Ruf du prénom Rudolf, dans les deux cas.
L'ancêtre Thomas Ruoff (Sosa 10236, G14), né à Kammlach, de la seigneurie de Mindelheim (Bavière), s'est installé à Riquewihr. Son fils Simon (Sosa 5118, G13) y naît vers 1540. Il en devient bourgeois le 5 mars 1542 ; en 1547, il achète la maison zum Schwarzbären (à l'Ours noir - ci-contre), qui a été construite en 1545 (monument historique depuis 1930). Il décède à Riquewihr le 14 janvier 1562. Les registres protestants ne commencent qu'en 1631, les actes des Ruoff y sont enregistrés, ce qui pourrait laisser penser que leur déplacement était en relation avec la Réforme luthérienne. Rappelons que la seigneurie de Riquewihr opte pour la Réforme en 1534.
Le nom allemand Sandherr provient d'une personne propriétaire d'une sablière ou d'une carrière de sable et qui l'exploitait : un nom composé par Sand = sable et Herr = seigneur, maître, monsieur (voir aussi Grimm & Grimm, 1854-1961) : Besitzer einer Sandgrube, -kühle, einer, der an der Sandkaul wohnt.
Au Moyen-Âge, le sable était l'un des deux composants principaux du mortier, l'autre étant la chaux. Le sable sert aussi de fabriquer du verre et des vitraux, un usage connu depuis l'Antiquité.
Andreas Sandherr (1479-1565 : Sosa 19636 - G15) est né à Schwäbisch Hall (Bade Wurtemberg) s'est marié en 1530 à Colmar avec Barbara Städel (1500-1581 : Sosa 19637 - G15), née à Colmar. Ils ont hérité de la "Maison Sandherr", aujourd'hui un monument historique sis 36, Grand-Rue à Colmar, anciennement "Zum Löwen" (au lion - parfois aussi nommé au Lion rouge), ainsi que l'auberge "zum Haas" (au lièvre) dans la même rue : ces biens avaient été achetés par l'aubergiste Andreas Städel (1470-1542), le père de Barbara et beau-père d'Andreas ; il tenait aussi un fief de l'abbaye d'Ebermünster.
La Maison Sandherr fut reconstruite et transformée en 1668 par le bourgmestre Andreas Sandherr (1612-1697), un de ses descendants, riche négociant, fils de Nicolas, greffier de justice ; il fut dix fois Obristmeister de Colmar de 1661 à 1690.
Et plus ...
Maison Sandherr et sa vue depuis l'église protestante St-Matthieu dans la Grand'Rue.
Les patronymes Schultheiss (ou Schultheis) et Schultz (ou Schulz) sont dérivés de la profession de Schultheiss (ou Schulze en moyen haut-allemand), qu’occupait à l’origine une personne ancestrale. A noter que la forme Schultz est née de la contraction schultheiß > schulze, le e final étant souvent supprimé dès le XVe siècle. Ces deux formes sont à considérer comme équivalentes et habituelles : Schultheiss s'est conservé par la tradition du langage juridique officiel, tandis que Schulze est la forme usitée dans le langage populaire courant.
L’origine du mot est issu du vieux haut-allemand sculdheizo signifiant Celui qui prononce un jugement (du latin sculte(t)us). En moyen bas-allemand schult(h)ete. Aujourd’hui encore en Souabe, le maire est nommé Schultes.
Pour en savoir plus sur la profession de Schultheiss (qui se traduit en français par écoutète en France, ou avoyer dans les cantons suisses).
Ces deux patronymes sont présents dans notre arbre généalogie : le premier Schultheiss y apparait comme cousinage avec Hans Schultheiss (†1652 à Riquewihr) et son fils Hans Paulus qui se fait appelé Schulz, alors que les autres enfants de la fratrie gardent le nom du père. En revanche, une autre branche Schultz est celle de notre Sosa 500 G10 Hanß Schultz (1620-1695), originaire de Suhlendorf en Basse-Saxe (à une centaine de km dans le SE de Hambourg), venu s'installer comme vigneron à Mittelwihr ; il se marie à Beblenheim en 1650 avec Maria Heuberger.
Le lieu d'origine est Sumiswald (Emmental, Canton de Berne, Suisse) qui est le Bürgerort pour notre famille. Les premières apparitions du nom Schürch remontent au Moyen-Âge en relation avec la seigneurie de Grünenberg, qui était la plus puissante du "Oberaargau" (Haute-Argovie). Deux frères, serfs du seigneur géraient la ferme nommée Schürchtann dont le domaine était ue des plus grand du canton. La famille est protestante réformée (zwinglienne) avec des branches de Täufer (anabaptistes). Et plus...
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Armoiries de la famille Schürch, dont les ancêtres sont originaires du domaine de la ferme Schurchtanne, sise au Schoneck sur le ban de Sumiswald - voir la page Armoiries pour détails.
En Suisse alémanique, environ 20 familles Schürch distinctes ont été recensées : elles possèdent toutes leur Bürgerort et leurs propres armoiries. A ce jour, plus du 80% des familles suisses possèdent des armoiries, dûment répertoriées dans les nombreux armoriaux cantonaux ou corporatifs.
En Alsace dans le Sundgau, une branche Schürch de Sumiswald (donc de notre famille) est connue : Valentin Schürch a émigré de Sumiswald à Eschentzwiller (68) où il s'est marié en 1675 à une catholique venue du canton de Luzern Elisabeth Kreyenbil. Après deux-trois générations, le nom se changea en Schirger et en Schircker selon les branches descendantes, jusqu'à nos jours. Et plus....
Dans le Ried bas-rhinois, Johannes Schürch, fils de Hanß Schürch et de Margerethe Zuber, né à Bätterkinden, se marie à Muttersholtz (67) en 1712 avec Veronica Stahl de Muttersholtz. Là encore après trois générations, le nom se changea en Schirck. Sans aucune parenté à l'origine, certains descendants sont apparentés avec mes branches Baltzinger.
Les patronymes alsaciens Schirch, Schirck, Schirk, Schurck sont-ils des vartiantes de Schürch? Rien n'est moins sûr, au moins en Alsace. En effet, Schirch ou Schurck peut avoir pour racine "schirge", signifiant en alsacien pousser ou glisser. La personne ainsi désignée aurait pu avoir un fort caractère d'opposition. Schirch est aussi une forme allemande du nom de baptême Georg, sans doute influencée par le slave. On trouve également, avec le même sens, les patronymes Schirach, Schira(k), Schiro(k), Schirck, Schirk. Le nom Schirck se rencontre aussi dans le Bade-Wurtemberg : début des années 1800 une famille Schirck venue de Ettenheim pour s'installer à Didenheim, à côté de Mulhouse.
Les nombreuses variantes du nom Schürch en Amérique, surtout dans les familles anabaptistes, ont été analysées - voir.... Ces variantes se retrouvent aussi partiellement chez les anabaptistes alsaciens : voir...
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Le nom allemand Städel désigne celui qui a la responsabilité d'une grange (Stadel en moyen-haut-allemand) et, par extension, d'un domaine rural (voir aussi Grimm & Grimm, 1854-1961). Autres formes : Stadler, Stadelman, Stadelsmann.
Ci-contre les armoiries des Städel de Strasbourg - voir aussi la page Armoiries pour détails.
Le mot Stadel ou Städel a comme synonyme Heuboden, Scheune, Schober, Schuppen - Heustadel dans le Sud de l'Allemagne. A noter que l'ancêtre Christoph Städel né à Ulm (Bade-Wurtemberg) en 1473 est parti pour s'installer à Strasbourg. Cette origine se confirme par le blasonnement de la famille. Néanmoins, dans un ancien arbre généalogique, les deux premières générations étaient sous le nom de Städlin, puis les suivantes sous Städel.
En 1718, un des descendants, Johann Daniel Städel, né à Strabourg en 1686, marchand d'épices, s'est installé à Francfort-sur-le-Main, où il s'est marié en 1719 avec Dorothea Petzel et y est décédé en 1777. Son fils Johann Friedrich Städel (1728-1816), reprend le commerce et devient aussi banquier. Grand amateur de peintures et de dessins, il accumula une collection qui, à son décès, était de 500 tableaux et 2000 gravures sur cuivre. Célibataire et sans enfants, par testament, il fonda en 1815 le Städelsche Kunstinstitut (le Musée d'Art Städel) pour abriter sa collection privée, comptant parmi les collections les plus importantes du monde en présentant un panorama de l'histoire de l'art européen sur près de 700 ans.
Si nous sommes apparentés à la famille Städel de Strasbourg, nos Sosa Städel sont d'une famille probablement colmarienne (ou environs), par la descendance du mariage de Barbara Städel de Colmar avec Andreas Sandherr (voir ci-dessus).
Nom d'origine allemande, Stähelin est très répandu dans la zone linguistique alémanique. On trouvait en ancien allemand des noms masculins tels que Stahalhart, Stahalolf et leurs formes raccourcies Stal (VIIIe siècle) et Stallo (IXe siècle), qui désignaient une épée en acier, et qui ont complètement disparu par la suite. C'est au cours du XIXe siècle que le nom tend à devenir Stehelin.
Une autre origine du nom pourrait être un diminutif dérivé de l'alémanique Stachel (= pointe, épine) (adj. stachlin, sta[c]hlen) devenant Stacheli Stäheli. Dans les deux cas, cela ferai allusion au caractère d’une personne, voire pour le premier à un travail de forges.
Ci-contre, les armoiries de nos ancêtres Stähelin de Bâle - voir aussi la page Armoiries pour détails. À gauche les armoiries ancestrales dans Staehelin (1917) et à droite l'écu avec une représentation plus récentes
Dans sa version latine, on peut rencontrer Stæhelin, et en français, l’umlaut n’existant, le nom s’écrivait Staehelin [1]. Au sein de la famille elle-même, l'usage pouvait être indifféremment Stähelin ou Stehelin, voire pour une même personne selon la situation.
Notre ancêtre Hans Stähelin a obtenu le statut de bourgeois de la ville de Bâle (Canton de Bâle-Ville, Suisse) en 1520. Devenue protestante, la famille fréquentait la paroisse de la Leonhardkirche, église devenue évangélique-réformée en 1525. La branche alsacienne est formée des descendants d'Ursula Stähelin (1592-1644) qui a épousé à Bâle d'abord Bernhard Greiner, né vers 1579 à Ausgsbourg, puis Weiland Johann Conrad (1592-1656). Et plus sur nos ancêtres Stähelin...
Steib est un patronyme allemand, Steib signifiant « poussière » en alsacien (dialecte alémanique) et le verbe steiben = enfariné de la pâte. Son origine vient du moyen haut allemand :
Ci-contre, l'écu de Matthias Steib (notre Sosa 2132) d'après celui figurant dans le vitrail ci-dessous - voir aussi la page Armoiries - en recherche du blassonnement.
Origine des Steib : Venus du Wurtemberg, les Steib sont connus à Wihr-en-plaine dès la fin du XVe siècle. Après l’édit de 1555, Egenolf III. von Rappolstein (1527-1585) décréta l’application de la Réforme sur ses possessions ; néanmoins il n’était en capacité de le faire appliquer sur l’ensemble de ses terres, mais il s’appliqua notamment à Wihr-en-plaine (aussi nommé Weyher bey Horburg ou Weier auf’m Land), Horbourg et Andolsheim (seigneurie de Horbourg) ; à noter que le changement de religion avait commencé dès 1535 par Georg von Württemberg (1498-1558), comte de Montbéliard. Ce qui permet de penser que le plus lointain ancêtre connu Jörg Steüb (Sosa 4264), Schultheiss de Wihr, avait embrassé la religion luthérienne (Aloird, 1967).
Vitrail héraldique de Matthias Steib (Wihr-en-Plaine, 1616). [27,2 x 36,9 cm]. Collection du Musée Unterlinden, Colmar [inv. Fleischhauer : 735, Vi 168]. Cliquez dessus pour agrandir
Matthias Steib (≈1540-1618), devenu Schultheiss [prévôt-maire] de Wihr-en-Plaine en 1576, fait faire un vitrail en 1616 sur lequel il se fait représenter, tel un guerrier, avec les attributs de sa fonction : le Stab, bâton de commandement et le blason (Aloird, 1967 ; Boehler, 2020).
Ce vitrail contient la légende : "Matthias Steib, derzeit der
Schultheiss zu Weier bei Horburg, und Richart Schneiderin von Ebersheim S.E.H.F. seither im Ehstand zahlt 1575 bis DATTO 1616" (= Mathias Steib, actuellement bourgmestre de Weier près de Horburg, et Richart Schneiderin von Ebersheim S.E.H.F., mariés depuis 1575 jusqu'à ce jour en 1616) -
et entre les jambes de Mathias en face de l'écu, sa devise : " Die Welt ist schön, die Geschöpf doch das Schönste. Durch das Wort die Welt erschaffen ist, durch das Wort besteht ein jeder Christ " (= Le monde est beau, la créature est la plus belle. C'est par la parole que le monde a été créé, c'est par la parole que chaque chrétien existe).
Boehler J.-M. (2020). Honorabilité et pouvoir dans les communautés rurales alsaciennes de la fin du XVIIe au début du XIXe siècle. Revue d’Alsace, 146, p. 45-70.
Une deuxième famille Steib apparait début du XVIIe siècle à Ostheim se dispersant vers le vignoble proche, notamment Hunawihr et Mittelwihr, elle fait aussi partie de nos Sosa. Aucun lien de parenté avec celle de Wihr n'a pu être établi, mais il n'est pas à exclure, vu la proximité des deux villages, à une dizaine de km.
Le nom allemand Sturm est issu d'un nom du vieil allemand Sturmi, ou encore Störmer=Stürmer (ou Stirmer), c'est-à-dire un soldat. Il se retrouve dans de nombreux pays européens et aussi sous Storm dans les pays anglo-saxons. Sa signification n'est donc pas forcément à mettre en relation directe avec Sturm = tempête, voire tempétueux, mais avec soldatesque !
La flèche dans les armoiries de ma famille Sturm confirme bien leur représentation militaire. →
Notre ancêtre Jacob Sturm est arrivé de Heidelberg, ancienne capitale du Palatinat, avant la Guerre de Trente-Ans. Il s'installe à Ribeauvillé et se marie avec Marguerite Heid, née à Ribeauvillé. Il est serviteur chez les seigneurs zu Rappolstein (= de Ribeaupierre) à Ribeauvillé.
Le patronyme allemand Thomann est un variant du prénom Thomas : la famille portait le nom Thoma, devenu début du XVIe siècle Thomann. Ce nom était, et est encore, très répandu en Bade-Wurtemberg et en Bavière. L'ajout du toponyme d'origine le village de Hagelstein pourrait être une façon de se distiguer des autres familles Thomann.
Hagelstein est aujourd’hui un village au sein de la commune Weiler-Simmerberg, district de Lindau, Souabe bavaroise, Bavière. Il se situe à proximité du lac de Constance et de l’actuelle frontière autrichienne.
Les Thomann ont habité à Ravensbourg (Bade-Wurtemberg) situé à une quarantaine de km et Lindau (à 20 km au bord du lac). Les armoiries sont connues dès 1411 par le sceau d’Albrecht Thoma (von Hagelstein) et en 1503 par un Wappenbrief (lettres d’armoiries) de l’Empereur à Albert Thomann.
Le blasonnement est : In Silber schwarzer Rechtsschrägbalken mit laufendem, silbern behalsbandetem, silbernem Windhund. - D'argent, une bande de sable chargée d'un lévrier courant d'argent, colleté et bouclé d'argent. Cimier : un heaume de bourgeois [Stechelhelm], un lévrier d'argent issant, colleté et bouclé d'argent ; lambrequins de sable et d'argent. - voir la page Armoiries familiales - et Seyler (1860), Rietstap (1887), CHGH.
J
acob von Hagelstein, né vers 1510 à Ravensbourg s'est installé vers 1583 à Saint-Gall (Suisse). Ses deux fils s'y marient. Le blason du village de Mesickon est identique à celui des Thomann : ce village et son petit château (=Burgstall) est à une lieue (7 km) au Sud de Kybourg (Canton de Zürich). D'après Stumpff (1606), cet ancien fief a été géré par un noble, vasal des comtes de Kybourg ; au vu du blason il pourrait s'agir d'un Thomann von Hagelstein.
⇽ Blason du village de Mesickon.
Le peintre baroque de la cour de l'empereur, Jacob Ernst Thomann von Hagelstein, né à Hagelstein en 1588 et mort à Lindau en 1653, a obtenu les lettres de noblesse de l’empereur Ferdinand II (1578-1637) avec mention « von Hagelstein » et amélioration des armoiries. Le blasonement est devenu - voir armoiries ci-contre ⇾ :
D'argent, une bande de sable chargée d'un lévrier courant d'argent, colleté et bouclé d'or. Cimier : un heaume de noblesse [Bügelhelm], surmonté d'une couronne d'or, un lévrier d'argent issant, colleté et bouclé d'or ; lambrequins de sable et d'argent.
De son fils David Thomann von Hagelstein (né à Lindau en 1624, mort en 1688), deux lettres ont été trouvées portant son sceau et sa signature - en extrait fac-similé ci-dessous ; ces lettres ont été écrites à Augsbourg (Bavière).
À noter :
• le sceau est malheureusement illisble (manque de résolution), il fermait cette lettre de 4 pages - ici il a été incrusté dans le bas de la p. 3 ;
• cette dernière porte la signature qui est David Thomann (c'est que l'usage de la particule von ne commence qu'au début du XVIIIe siècle, cela s'observe aussi dans la noblesse provençale pour la particule de, pour rester dans mon environnement familiale) ;
• la date de la lettre est à la fois en calendrier julien et en calendrier grégorien, le premier encore en usage chez les luthériens (David l'est) et le grégorien en usage chez les catholiques. J'ai déjà fait le même constat dans des registres luthériens de 1681 à Riquewihr (Alsace). Ceci confirme que le changement de calendrier par les luthériens datent généralement de la fin du XVIIe siècle. Voir Calendrier julien .
Le nom alsacien Um den Stock ou Umb den Stock est plus connu sous ses variantes Umbdenstock ou Umdenstock. Il est vient du du vieil haut-allemand Stoc (devenu Stock) pouvant désigner un poteau de frontière, et désignait une personne vivant dans sa proximité.
Dans notre généalogie, la famille portant le nom de famille Umbdenstock est connue depuis la fin du XVe siècle à Beblenheim, puis au siècle suivant surtout à Ostheim, et aussi Hunawihr, Mittelwihr, Riquewihr...
Le patronyme allemand Utzmann peut avoir deux origines possibles :
Les armoiries ci-contre sont celles de Hanß Conrad Utzmann, né le 26 octobre 1639 à Ribeauvillé et décédé le 10 juin 1710 à Ostheim, où il fut bourgeois, aubergiste et justicier, aussi manant de Ribeauvillé ; il est notre Sosa 1154.
Son père Hans Utzmann, mort à Ostheim, et d'Elisabeth Gissing, sont les premiers ancêtres Utzmann connus - nos Sosa 2308 - 2309 ; il était jardinier à la cour (Hofgartner), probablement à Ribeauvillé, et aubergiste zum Hirsch (au cerf) à Ostheim.
Les noms Vix, Veith, Fix ont pour origine le prénom germanique Withold ou Wido, dérivé du « Althochdeutsch » (vieux haut Allemand) Wit (ou Wid ou Widu) signifiant forêt. D'autres variantes allemandes, parfois latinisées, sont Gui, Guido, Wido, Vitus... Ce prénom est devenu en langue romane (dont le français) Guido, Guion, Guiot, Guy...
Nota : ces noms sont parfois considérés par erreur (et méconnaissance de l'allemand) comme un diminutif de Friedrich (= Frédéric).
En remontant au XVIe siècle, deux ancêtres directs (Sosa), protestants luthériens, portent le nom de Vogel ou Vogler qui devient rapidement Vogel (Vogelin étant leur forme au féminin). Difficile de savoir s’ils appartenaient à une même famille :
Une troisième famille, celle de Melchior Vogel, né vers 1570 à Beringhausen (Rhénanie du Nord) et décédé en 1611 à Mittelwihr.
Le patronyme allemand Vogler vient du Viel Haut-Allemand (Althochdeutsch) : Fogalâri, un nom de métier devenu Vogler = oiseleur. À savoir :
Originaire du nom Fogal en Vieil Haut-Allemand, il est aussi mentionné sous Vogel = oiseau, nom donnné par métaphore : volage, étourdi, chanteur comme un oiseau. À savoir :
Le patronyme Vogel a une large distribution dans les pays de langue allemande et germanique. Il est bien répandu notamment en Alsace et Moselle, Bade-Wurtemberg, Bavière, Tyrol autrichien et italien, Suisse alémanique. Et aussi aux Pays-Bas et Rhénanie du Nord, Norvège, Hongrie… et par émigration, comme aux USA, en France.
Le Walh ou Walah du vieux haut allemand (Althochdeutsch) devient Walch ou Wahl en moyen haut allemand et sa forme adjective walesc ou wal(a)hisc devient wälhisch et wel(hi)sch en moyen haut allemand. Aujourd’hui encore en allemand moderne, l’adjectif welsch et le substantif die Welschen sont utilisés pour parler des locuteurs de langue romane. Il est important de noter que ces mots ont une portée linguistique et non ethnique ou géographique et il est considéré à tort comme signifiant « étranger ».
En Alsace, les minorités romanes notamment de la Haute-Bruche, d'Orbey et Labaroche ou du haut du val de Villé étaient désignées (et se nommaient elles-mêmes) par le même terme Welsch (Welche) Ce terme s'utilise encore abondamment en français "welche" ou en alsacien "Walsch/Welsch" pour désigner la langue romane de ces populations, ces populations elles-mêmes ou encore, souvent avec une nuance péjorative, pour désigner l'ensemble des francophones extérieurs à la région.
Dans nos familles protestantes alsaciennes, les patronymes Walch et Wahl sont présents - en ne citant que les premières signalisations :
Les mots anglo-saxons walsh ou weahl ou wales ont la même origine et indiquent généralement en patronyme celui, celte, qui vient du pays de Galles (Wales). Walsh est devenu un patronyme courant en Irlande, souvent prononcé « welsch ».
C’est ainsi qu’au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle, un Walch André d’Algolsheim, fils des cultivateurs Walch André x Baltzinger Salomé, qui fut valet de chambre à Versailles probablement chez une Walsh, de petite noblesse et d’origine irlandaise, en vint à la considérer comme une parente, de Walch à Walsh, et à s’inventer une ascendance irlandaise et un blason ; on y trouverait même un armateur négrier nantais Antoine Walsh ! Des recherches généalogiques récentes n’ont pu corroborer des liens avec la généalogie des Walsh .
L’origine du nom Walch dans le Ried colmarien est plus à rechercher au sein de la zone welche de Labaroche-Orbey à une vingtaine de km de Colmar dans les Vosges.
La famille Werenfels est connue à Nuremberg (Bavière). Le nom est probablement celui d'un toponyme, la seule référence trouvée est de Pott (1859) dont l'extrait ci-contre (cliquez dessus pour l'agrandir) ---☛
L'ancêtre Niklaus von Werenfels [Sosa 72420 - G17], né à Nuremberg, est parti s'installer comme pharmacien (Stadtapotheker) à Berne vers 1488 jusqu'à sa mort en 1530. Puis, ses deux fils Niclaus (1487-1561) [Sosa 36210 - G16], né à Nuremberg, et Hans Rudolf (1499-1539) deviennent bourgeois de la ville de Bâle respectivement en 1522 et 1534. Margret Werenfels (1521-1564), fille de Niclaus et d'Elisabeth Löwenstein, épouse en 1553 à Bâle le drapier Hans Hagenbach (1512-1584) [respectivement, Sosa 18105 et 18104 - G15]. La particule von disparaît du nom dès la troisième génération. Elle devait être la mention du lieu d'origine et non d'une noblesse (voir Armoiries familiales
).
Ce blason est celui de l'ancêtre Niklaus von Werenfels [Sosa 72420 - G17], repris par les descendants suisses (voir CHGH).
Et ses armoiries d'après Staehelin (1917, in Wappenbuch der Stadt Basel).
Durch eine weiße geschweifte Spitze von Blau und Rot gespalten, in den drei Feldern je eine goldene Lilie. Zimier: Mannsrumpf mit Schildbild und Farben; Helmdecke gold, blau, rot. -/- D'argent, chapé ployé parti d'azur et de gueules, chaque émail chargé d'une fleur de lys d'or. Cimier : un heaume de bourgeois [Stechelhelm], homme issant, habillé et coifé selon l'écu ; lambrequins d'or, d'azur et de gueules.
Depuis l'arrivée à Bâle en 1519 de la famille Werenfels, les descendants ont poursuivi pendant des siècles les deux professions traditionnelles : pharmaciens et marchands d'épices, notamment le safran (Häfliger, 1932 ; Müller, 1971). Parmi les personnalités marquantes, on peut citer le pasteur, théologien et professeur d'université Peter Werenfels (1627-1703), l'architecte Samuel Werenfels (1720-1800), le géologue Alfred Paul Warenfels (1895-1968). Les Werenfels étaient alliés aux familles patriciennes bâloises.
Le nom de famille Wetzel est largement répandu en Alsace, Allemagne et Suisse. Aussi peut-il avoir plusieurs origines :
Deux familles Wetzel sont de nos Sosa, sans qu’une parenté entre les deux ait pu être établie. Les ancêtres sont respectivement :
La famille protestante Wickersheim dans le Ried et vignoble colmarien (Haut-Rhin) est venue au XVIIIe siècle de Malterdingen (D-79364, Baden Württemberg), situé en face sur la rive est du Rhin près de Freiburg im Brisgau. L'arrivée de Hans Jacob Wickersheim à Beblenheim vers les années 1710 peut avoir plusieurs motifs historiques, notamment : - dans le cadre du repeuplement de l'Alsace après la guerre de Cent-Ans ; - un départ lié à l'occupation des troupes française, en 1713-1714, en conflit contre les Habsbourg Hans Jacob (1688-1752) se marie avec Maria Magdalena Hussler (1696-1765), de Beblenheim où il décède Un de leurs fils, Johann Jacob (Sosa 146) s'intalle à Ostheim.
Wicker en allemand est un devin, voyant, diseur de bonne aventure - synonyme Weissager, Wahrsager. Le s de Wickers marque le génétif en allemand. Heim signifie le domicile, maison, village. Cela pourrait donc être, à l'origine, quelqu'un qui habite le lieu, la maison du devin. D'autres explications pourraient aussi être aussi possibles avec le mot Wicke qui a plusieurs sens. À noter que Wickersheim se prononce en alsacien colmarien: Wekersa.
Nous sommes loin de l'explication donnée sur Geneanet à savoir : Wickersheim - Le nom est porté en Alsace, où on le rencontre dès le XVIe siècle à Boersch, dans le Bas-Rhin. Il désigne dans ce cas celui qui est originaire de Wickersheim, commune du même département (Wickersheim-Wilshausen). Sens du toponyme : la ferme, le hameau de Wicker. A noter que ce bourg est dans le Nord du Bas-Rhin. D'autres familles avec le même patronyme existent en Sarre, en Alsace bossue, et près de Stasbourg, à Mutzig, une famille juive - extrait daté de 1790, à lire dans Revue des Études juives (1910) :
" Il est enjoint à Salomon, syndic des Juifs pour le comté de Hanau, à Marx Béer, de Strasbourg, et à Samuel Wickersheim, de Mutzig, d'indiquer à Meyer Bloch et Hirtzel Schwartz, Juifs de Westhotfen, les véritables préposés de la nation juive en vue d'une demande en décharge d'impositions. "
La famille protestante Wilfersheim (devenue Wölfersheim) dans le Ried, notamment à Ostheim, et vignoble colmarien (Haut-Rhin) était connue au XVIe siècle à Strasbourg. L'ancêtre s'appelait Wilfersheimer. Le patronyme s'est modifié en Wilfersheim et aussi Wölfersheim, ce dernier est le seul utilisé à partir de 1792 dans les registres d'état-civil. Tout laisse à penser que c'est un lieu qui en est à l'origine : plusieurs localité existent, le plus proche de Strasbourg est Wolfersheim, D-66440 Blieskastel, à une centaine de km. Néanmoins, ce nom composé est formé de Heim, signifiant le domicile, maison, village, et de Wolf, Wëlf (au pluriel Wölfer ou en francique Welfen) ou une autre ancienne forme signifiant loup ou plus généralement un canidé, et bien d'autres significations, notamment : - Wolf : machine à nettoyer les céréales dans un moulin à vent et l'action wolfe ou wölfle ; - Wolfer est un chien de berger ; - définir le caractère d'une personne (différentes possibilités), etc. [voir dictionnaires cités en Références].
Dans le cas présent, il est impossible de préciser l'origine de ce nom de famille.
L'origine du patronyme Wohlhüter ("Wohlhueter") se trouve dans l'actuel Sud du Bade-Wurtemberg (notamment dans l'arrondissement de Sigmaringen) et dans les zones limitrophes de la Suisse alémanique. Sa signification est en allemand : wohl = bien, agréable, bien-portant, et Hüter = garde, gardien. Le nom de Wohlhüter est peu porté en France (environ 265 personnes) : il est pratiquement restreint à la seule Alsace où il vient en 446e position.
Et plus...
Estimer l'importance du nom (allemand) Wohlhüter parmi les patronymes français et en tirer des conclusions quant à la rareté de ce nom en France ! n'a, en toute évidence, que peu d'intérêt en matière d'onomastique. En effet, c'est en Alsace et dans le Sud du Bade-Wurtemberg qu'il faut rechercher les origines et la distribution des familles portant ce patronyme ; elles y sont connues depuis le début du XVIe siècle en Allemagne dans la région d'Ulm et en Suisse dans des régions limitrophes avec l'Allemagne, ce qui pourrait laisser suggérer des liens de parenté.Voir la carte de distribution du nom Wohlhüter en Allemagne en 2018.
Diverses familles Wohlhüter ont des branches aux USA parfois sans parenté entre elles.
En Alsace, la généalogie de trois familles Wohlhüter ont été étudiées. Les ancêtres connus sont respectivement :
Nota : Tenter de trouver des explications sur ce nom en imaginant des significations sans l'Umlaut sur le u, par ex. Hut (= chapeau) mène à un faux-frère, car la garde n.f. se dit Hut en allemand et le gardien Hüter ! Ou encore évoquer Haut = peau par la prononciation alsacienne, c'est simplement ne pas savoir que la prononciation varie grandement du Sud au Nord et aussi ne pas connaître celle du suisse alémanique.
L’origine dela famille Württemberg est à rechercher dans l’entourage de la maison impériale salienne. Ils sont venus d'ailleurs pour s'intaller dans la région de Stuttgart.
Le patronyme Württemberg provient probablement du nom Werdenberg d'une montagne au Luxembourg où se dressait autrefois le château de cette famille de nobles francs-saliens. Plus rarement évoqué par les historiens, il pourrait dériver du Wirtenberg sur lequel le château ancestral a été construit à Beutelsbach par Konrad von Württemberg à la fin du XIe siècle ; l'origine du ce nom est probablement du celtique Wirodunum. Konrad, dont l’écu sera celui de la maison des von Württemberg, en est le fondateur en Souabe.
Nos ancêtres von Württemberg sont parmi les premières générations des comtes de la famille, vivant à Beutelsbach, puis Stuttgart. A partir de 1324, ils ont acquis des possessions en Alsace, puis le comté de Montbéliard.
Le nom de famille Zapff est ancien, mais il reste répandu dans de nombreuses régions d'Allemagne et d’Alsace. Il est souvent associé à des qualités telles que la discipline, le travail acharné, et la fierté. En règle générale, les Zapff sont connus pour être travailleurs, disciplinés et bien organisés. On le trouve aussi sous la forme Zapffe (ou Zapfe), Zapffel / Zäpffel (ou Zapfel).
Deux origines en Mittelhochdeutsch (moyen haut-allemand) sont possibles à partir de Zapfe : un « cône pour égoutter un liquide, notamment les cornets de bière ou de vin ; ou Zapfen pour bouchon d’un fût, de bouteille.
Des Zäpffel de Dambach-la-ville font partie de nos Sosa... voir .
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