Famille Emig | Les EMIG à Marseille et sa région: les racines flamandes |
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Armoiries de la Flandre
Carte des dialectes allemands |
De la langue bas-francique : les dialectes flamands
La frontière linguistique entre langues romanes et langues allemandes traverse le Nord de la France et la Belgique actuelles. Dès le IXe siècle, elle commence à se figer et restera quasi immuable jusqu'à nos jours, aux seules exceptions notoires de la francisation du Westhoek français (à partir du XVIIIe siècle) (voir Fig. 3) et de Bruxelles (XXe siècle). Cette famille linguistique possède plusieurs aires dialectales en continuum les unes avec les autres permettant une intercompréhension entre elles. La langue écrite est principalement le néerlandais ou dérivé, l’allemand dans certaines aires. Parmi ces dialectes, citons les flamands (France, Belgique et Pays-Bas), le brabançon (Belgique et Pays-Bas), le limbourgeois (Belgique, Pays-Bas et Allemagne), le hollandais (Pays-Bas), le zélandais (Pays-Bas), le Bergisch et le bas-rhénan. Et plus Fig. 1. - Carte du Bas-Francique dans son aire SW. - (1) extension du bas-francique avant de XIIIe siècle, avec régression jusqu'à la limite en a en 1999. a - flamand occidental (Westhoek français) ; b - flamand occidental (belge) et b' - zélandais ; c - flamand oriental ; d-e - brabançon ; f - limbourgeois. En linguistique, on appelle flamand (voir Définitions et Fig. 1) un ensemble de dialectes bas-franciques, à savoir les dialectes flamand occidental et flamand oriental, parlés en Flandre-Occidentale (b: Belgique ; a: France où le flamand est considéré comme une langue régionale) et en Flandre-Orientale (c: Belgique). On y ajoute aujourdhui la Flandre zélandaise (Pays-Bas) dont le dialecte est proche de celui de Gand. Utilisé le terme flamand pour désigner le néerlandais est aujourd'hui considéré comme erroné ou péjoratif. Le flamand occidental français est une langue maternelle très répandue jusqu'au milieu du XXe siècle, période après laquelle il décline rapidement au profit du monolinguisme français. Court historique linguistique du flamand![]() Aujourd'hui le terme linguistique flamand dépasse la Flandre historique (flamingante), celle du comté de Flandre qui représente un peu plus de la moitié Ouest de la Belgique dite aujourd'hui "flamande". En effet, la partie Est comprend la région du duché de Brabant de dialecte bas-francique avec Anvers et le Limbourg, dont une partie est de dialecte moyen-francique (**). Fig. 2. - Le Comté de Flandre au XVIIe siècle - Un clic sur la carte pour l'agrandir
En France :La présence historique de flamand dans le nord de la France est encore vivace dans ses noms de lieux et noms de famille. Ces vestiges témoignent de la longue existence d'une situation de bilinguisme et diglossie dans cette région. Néanmoins, le flamand y a été pratiquement totalement remplacé par le français et le picard, une retraite linguistique entamée il y a trois 3 siècles (Ryckeboer, 2000 ; Vandekerckhove, 2009).
En Belgique :Surtout aux XIXe et XXe siècles , la frontière étatique entre la France et la Belgique a eu un impact sociologique de plus en plus fort sur l'utilisation de la langue et sur les caractéristiques du dialecte flamand d'origine de chaque côté de la frontière . Une divergence considérable sur le niveau de l'utilisation de la langue norme a entraîné une divergence secondaire dans le dialecte flamand , qui est aujourd'hui menacée d'extinction sur le côté français de la frontière (Ryckeboer, 2000). En Belgique la situation n’est guère plus encourageante, car la disparition du dialecte flamand, au cours des dernières décennies, est un phénomène assez général en Belgique. Il y a une tendance générale à remplacer les caractéristiques dialectales primaires d'une portée relativement locale par des caractéristiques linguistiques à forte ressemblance avec les équivalents néerlandais standard (Vandekerckhove, 2009). Ainsi, la Belgique dite "flamande" s.l. (**) n'a pas choisi flamand, mais pour le néerlandais comme nouvelle langue de prestige. Nombre de caractéristiques linguistiques originelles de ces dialectes ont ainsi disparues au coursdes derniers siècles. Au XVIIe et XVIIIe siècles, il n'y avait pas d'élite linguistique en Flandre, car ceux qui auraient pu développé la norme flamande , sont passés au Français. Après 1830, les orangistes mis en avant trois arguments majeurs pour rejeter flamand et d'opter pour le néerlandais :
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, un processus de néerlandisation est progressivement mis en place. L'importance de la langue en tant que facteur politique, social, économique a, par conséquent, augmenté de l'influence du néerlandais. Les lois des années 1930 marque un repère primordial dans l'histoire linguistique de la Flandre : le néerlandais est devenu la seule langue officielle en "Flandre". Pourtant aujourd'hui, il semble y avoir des limites à la néerlandisation de la société flamande et, par conséquent, des dialectes flamands avec un certain rejet du néerlandais sont un modèle pour la Flandre (Deprez, 1999; Jaspers & Van Hoof, 2013). Court historique linguistique du picard![]() Le picard et le français partagent des origines communes, au sein d'un groupe de langues apparentées, généralement dénommées " langues d'oïl ", parlées dans la France du Nord : ces langues ont évolué à partir du latin populaire amené par les légions romaines et adopté par les habitants de la Gaule, puis, à partir du 5e siècle, modifiées sous l'influence de la langue francique des envahisseurs francs. Fig. 4. - Carte des localités de la famille Rosseel Voir cette autre carte Le picard couvre un domaine linguistique homogène en tout ou partie des régions Picardie et Nord-Pas de Calais en France, et de la province de Hainaut en Belgique. Cette base linguistique débordait avant le XIVe siècle sur les zones flamandophones dans le Pas-de-Calais correspondant partiellement au comté d’Artois. L’utilisation du glossonyme « chti('mi) » pour désigner, de façon englobante, les pratiques langagières autochtones du Nord-Pas de Calais, est relativement récente et rejettée par les linguistes comme contraire à la vérité scientifique. Aujourd’hui, le « chti » est plutôt un urbain, habitant du Bassin Minier ou Lillois. L’origine de l’appellation « ch’ti mi » (et de sa forme apocopée « chti ») remonte aux tranchées de la 1e Guerre Mondiale, comme sobriquet appliqué aux Poilus du Nord parlant le picard (Poulet, 2005 ; Dawson, 2012). Fig. 5. - Carte des localités de la famille Meilliez
Branches familiales de l’aire bas-franciqueROSSEEL de la Flandre occidentale belge et française (Figure ci-dessus : zones a et b) Sophie Rosseel, née en 1973 à Dunkerque, épouse à Malo-les-Bains Jean-Philippe Emig, né en 1966 à Marseille. Leurs deux enfants sont nés à Marseille. DRION d’Anvers (Sud-Brabant, Belgique) Parmi les ascendants de la grand-mère paternelle de ma mère (Cornélie Wohlhüter, 1910-1989) : Caroline Heiby (1843-1894), épouse Philippe Wohlhüter (1843-1932), est en lignée directe avec Balthasar Drion, né près d’Anvers en 1634, peintre à la cour d’Anvers, puis au château de Bischwiller en Alsace où il est décédé en 1719. Christian Emig est un de ses descendants. Van GELE de Gand (Flandre orientale, Belgique) Adelaïde Valls, née à Alger en 1834, une tante de l’arrière grand mère d’Annie Bouisson, épouse Emig, s’est mariée le 29 septembre 1855 à Alger avec le compositeur et chef d’orchestre Charles François Van Gele (ou Ghele), né à Gand en 1825. Adelaïde décède à Bruxelles en 1856 en couches. Il décède en 1885 à Colombo (Ceylan). Il est le fils de François Léonard Van Gele, maitre de chapelle, né à Gand en 1797. La langue allemande![]()
Références[classées par années]
“Ni Français, ni Prussien, Alsacien suis” |
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