Famille Emig - Bouisson

Généalogie des BOUISSON : à Marseille aux XVIIIe - XIXe siècles

De  Trets  à  Marseille...

Jean Jacques Bouisson, drapier et négociant, né à Trets en 1752, est mort en 1825 à Marseille dans sa maison au 8, rue Nau, sise dans le quartier de la Plaine, à Marseille. Il fut le premier à quitter sa famille de Trets pour s'intaller à Marseille, après la mort de sa femme Anne (née Moustier, à Fuveau) en 1796 à Trets. Parmi leurs enfants au moins cinq ont habité à Marseille et quatre y sont morts.


À Marseille, en 1804, l'un d'eux, Jean Baptiste Bouisson, commis courtier, a eu une fille Anne avec Marianne Arnoux, ils n'étaient pas mariés. Anne décède deux mois après sa naissance. Puis, il y a le décès de Marianne à Marseille en 1808, à l'hospice de la Charité. Ensuite, nous retrouvons Jean Baptiste à l'Isle de France (aujourd'hui Mauritius) avec la reconnaissance d'un enfant né en 1812 de Marie Laval, puis en 1816 une fille Marie Anne Lucie. Cette dernière va se marier en 1836 avec Honoré Berenger qui est son cousin germain venu de Marseille. Et leur descendance..


Un autre fils, Joseph Antoine (1781-1851), est parti en Turquie où il se maria, en 1806, avec Marie-Catherine Roboly, née à Smyrne(1787). Quatre enfants naîtront de cet union.

  •  L'aîné Jean-Baptiste Bouisson est né en 1807 à Bournabat (Smyrne, Turquie) où vivaient ses parents - [voir Bouisson au xixe siècle en Turquie]. Il s'est marié avec Hélène Dapery, née à Constantinople - où ils ont vécu ; leurs trois aînés y sont nés en 1838 et 1842. Puis, en 1843, ils rentrent en France pour s'installer à Marseille (voir Carte ci-dessous) où naîtront les autres enfants : Sophie, en 1844 au 49, Cours du Chapître (actuellement Cours Joseph Thierry), le suivant en 1845 au 42, Chemin Neuf de la Magdeleine (ou Magdelaine). Les enfants suivants, Hélie (1847), Alexandre (1849), et Jules (1850), verront le jour dans la maison familiale achetée au 35, Chemin Neuf de la Magdeleine.
    Joseph Antoine, le père de Jean-Baptiste, y décèdera en 1851. Ensuite, ils ont acheté une maison au 83 du même chemin où Marie-Catherine Roboly, sa mère, est morte en 1857 (date à laquelle le 35 était occupé par un ingénieur nommé René Joseph).

  •  Adèle Bouisson habitait avec ses parents ainsi que son frèere Jules avant de se marier avecHilarion Bruno - au 9 rue de l'Académie, à Marseille. Plus de détails d'un clic.

  •  Anne Sophie, épouse Moutte, puis Faucon, au 116, Rue Sylvabelle. Leur fils Alphonse Moutte est un peintre marseillais connu de l'Ecole Provençale du XIXe siècle. Plus de détails d'un clic.

  •  Jules Bouisson, médécin, décède à Marseille le 16 mars 1840. Il habitait avec ses parents au 9 rue de l'Académie, à Marseille.

Tableau d'Alphonse Moutte (fils d'Anne Sophie Bouisson)


      L'arbre Bouisson x Roboly sur le  site abouisson


Jean Baptiste Bouisson meurt en 1863 à Londres, précisement dans Ashburnham Grove, une rue de Greenwich située à quelques centaines de mètres de la Tamise. Son épouse Hélène Dapery déménage au 19 de la Rue du Loisir avec son fils Hélie. Elle part ensuite, vers 1877, s'intaller à Fontainebleau chez son fils Alexandre et ses deux filles Marie et Sophie qui habitent dans la maison de leur frère, au 59 rue Saint-Honoré ; elle meurt en 1891 à Nîmes au cours d'une visite chez son fils Alexandre, au 24 Rue Fénelon.

De ses enfants survivants (6/8), nous connaissons la descendance de trois d'entre eux :

  • Etienne, le fils aîné, habitait au 20, Rue des Bergers, au moment de son mariage en 1875, avec Eliza Grugeon. Et plus sur la descendance d'Etienne...

  •   Hélie [1] vit avec sa mère jusque vers 1880. Le premier fils d'Hélie, Etienne Félix, est né en 1871 au 21, rue des Petits-Pères au domicile de sa mère Félicité Laugier, rentière, qui a reconnu son fils en 1872. Puis, Hélie a déménagé au 34, Cours Julien, où est née en 1880 sa fille Julia - de mère inconnue -. Ensuite, il est parti avec sa fille pour l'Algérie où il s'est marié, en premières noces, avec Lucie Valls à Alger en 1884, engendrant la descendance directe actuelle - [voir Bouisson au xix - xxe siècle en Algérie]. Les descendants reviendront d'Alger à Marseille en 1962.  -  Voir aussi l'Arbre des Cousins

  •   Alexandre sort de l'Ecole Polytechnique comme militaire, il devient colonel d'artillerie et professeur à l'Ecole militaire d'Artillerie ; il se déplacet au gré de ses nominations dans diverses garnisons, notamment Paris, Nîmes, Marseille, Toulon, avant de terminer sa carrière à Paris (Fontainebleau). [voir Bouisson au xix - xxe siècle à Paris]

Des trois autres enfants, nous ne savons que peu de choses :

  • Marie née à Constantinople en 1840 et décédée 1883 à Fontainebleau, dans la maison de son frère Alexandre.

  • Sophie née en 1844 au 49 cours du Chapître à Marseille et a vécu avec la famille de son frère Alexandre.

  • Jules Joseph, né en 1850 à Marseille, est décédé à l'hôpital militaire de Bayonne le 2 février 1880. Il était lieutenant à la retraite et commissaire de surveillance pour le Chemin de fer du Midi. Son acte de décès (ci-dessus) informe sur sa grand-mère Dapery.

Leur mère Hélène Dapery est décédée le 28 juillet 1891 à Nïmes chez son fils Alexandre. Ci-contre, l'annonce de la messe à Marseille en l'église ND-Mont sise au-dessus du n° 34 sur la carte ci-dessous. Elle est publiée dans "Le Petit Marseillais" dont le directeur était Jean-Baptiste Samat, fils du co-fondateur du journal, et mari de Marie Thérèse Moutte, fille d'Alphonse et petite nièce d'Hélène Dapery.

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avérera de plus en plus modéré au fil des ans. D’abord très local, il fut l’un des premiers à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.


[1] Le prénom Hélie a été francisé du nom grec Helios, le dieu du Soleil. La forme féminine est Hélène qui signifie "éclat du soleil", le prénom de sa mère.
Son grand-père maternel Dapery avait le prénom grec d'Elia qui signifie "lumière du soleil". Ne pas le confondre avec le prénom Elie qui lui est d'origine hébraïque et signifie "Yahvé est Dieu" (en hébreu elî-Yahû), du nom du prophète d'Israël.


Nota : dès le XVIIIe siècle, d'autres "cousins" Bouisson venant de Trets se sont installés à Marseille, notament rue Saint-Savournin, bd Michel, quartier des Chartreux...

Localisation des différents domiciles
8 = Rue Nau ; 19 = Rue du Loisir ; 20 = Rue des Bergers (la maison n'existe plus) ; 116 = Rue Sylvabelle;
34 = Cours Julien. Aujourd'hui : A = Emig-Bouisson ; B = Meyrinne-Laforêt-Bouisson

Grand rectangle : voir détail ci-dessous - les numéros indiquent celui des maisons.

Le 35 Chemin neuf de la Madeleine - Marseille - Extrait du Cadastre napoléonien (1827)
Section : B Les Récollets - Côte: P4 1802 p.84


Une photo du 35 "Bd de la Libération"



Le Vieux-Port en 1920

Ci-dessous : le fac-similés de la p. 271 de "Les anciens chemins de Marseille" (suite). Revue de Marseille et de Provence (1866) - et - de la p. 37 de Répertoire des Travaux de la Société de Statistiquede Marseille, 19 (1856).

Vers le milieu du XIXe siècle, ce Chemin devient le Boulevard de la Madeleine (ou Magdeleine). Le Vieux chemin de la Magdeleine devient aussi rue Consolat.

Après la deuxième Guerre mondiale, il prit le nom de Boulevard de la Libération qui commence aux Réformés et se termine aux 5-Avenues (où se situait avant 1790 le hameau de la Magdelaine). Il est maintenant la continuation de la Canebière qui auparavant, depuis le Vieux-Port, se nommait successivement La Canebière, Rue Noailles, Allées de Meilhan - voir Cartes ci-contre et Carte de 1914 en G3.


chapitre

Le vaste périmètre du Chapitre était propriété de la Major, la cathédrale de Marseille. Il fut vendu pendant la Révolution. Il reprendra vie petit à petit en se prolongeant par le boulevard Longchamp. Le cours s'appelle depuis 1920 Cours Joseph Thierry.


Une photo du 19 rue du Loisir


Une photo du 34 Cours Julien


Des plans de Marseille de cette époque voir dans...

  • Antonini-Fournier G. (2012). Réduire la ville en carte, une mise en ordre du territoire ? Vues et plans de Barcelone, Gênes et Marseille du xviie à la fin du xixe siècle. Liame, 24 | http://liame.revues.org/262.