Urs Mathis, au prénom typique du canton de Solothurn (Suisse), est né en 1616 à Erschwil dans le NE du canton, une région où se sont développées des verreries [Glashütte(n) en allemand, langue du canton] : il devient verrier. Comme la majorité des habitants du canton, il est catholique - c'est la religion de tous les verriers cités ici.
Il se marie vers 1645 avec Elisabeth Gressli ou Gräsler (1620-1695).
Vers 1650, le départ de verriers du canton fait suite à la rupture du bail de la Verrerie du Rüschgraben, près de Gänsbrunnen, à environ dix km au Sud d'Erschwil, fondée en 1570 et dirigée par Henri Engel, ait eu pour conséquence une arrivée importante de verriers à Rimbach où la première verrerie date de 1651, les Mathis sont du voyage avec les Engel pour aller s’installer à la verrerie dite Glashütte (aujourd’hui une ferme-auberge), sise à Soultz, près de Rimbach-près-Guebwiller, sous le Grand-Ballon : un hameau s'y est implanté avec ses cabanes en bois, la halle du four ; une communauté avec son prévôt, son instituteur, sa chapelle dédiée à Saint Antoine de Padoue et son chapelain. En 1660, il y avait 55 adultes et 39 enfats.
A noter que dans le massif vosgien en Haute-Alsace, l’activité verrière n’a véritablement pris son essor qu’au XVIIe siècle. Les liens familiaux étaient très étroits entre verriers et ce d’autant que l’équipement collectif d'une verrerie exigeait une mise de fond importante.
D’après des données de J. L. Kleindienst, ils ont participé vers 1650 à la mise en route de la verrerie de la Glashütte. En 1655, ils achètent un fief de prés et champs à la verrerie du Ballon à Soultz. Un autre bien en 1665 à Goldbach. En 1668, ils vendent une demeure avec prés et champs. Leurs enfants firent souche et se marièrent sur place avec d'autres enfants de verriers, tels les Magali, Engel, Bretzner, etc. ou des conjoints de village voisins comme Goldbach. D'autres enfants franchirent le peu de distance séparant la verrerie du village de Goldbach, Willer-sur-Thur ou Fellering.
En se basant sur les données publiées pour les baptêmes des enfants, les lieux des paroisses sont de 1655-1656 : Soultz à la Glashütte de Rimbach ; de 1663-1669 : Ligsdorf , à la verrerie du Glasberg ; vers 1673 : Ribeauvillé à la Grande Verrerie.
Vers 1663, Urs Matthis vient à la Verrerie du Glasberg, qui vient d'être déplacée de Raedersdorf à Ligsdorf.
Ensuite, probablement au début des années 1670, la famille Mathis, avec la plupart des enfants, est partie faire souche à la Vordere Glashütte (Grande Verrerie) de Ribeauvillé où habitent encore des descendants. Néanmoins, Deux des enfants se marièrent et restèrent dans les environs de Soultz : Melchior à Willer-sur-Thur, Urs à Fellering et probablement aussi le frère de Urs, Johannes Mathis (1630-1703) qui se marie en 1654 avec Maria Probst à Goldbach où sa descendance existe toujours.
Urs MATHIS 1616-1688 - x 1644 (Soucht 57) avec Elisabeth GRESSLI 1620-1696 |
1. Melchior 1645 (Erschwil) -1677 (Ribeauvillé) - x 1664 Agatha RIETH 1640-1677.
2. Urs MATHIS ca 1650 (Rimbach) -1746 (Willer/Thur) - x 1676 (Willer) avec Anna Maria FORSTACKER ca 1655-.
3. Hans Wolf MATHIS 1655 (Soultz) -1727 (Ribeauvillé) - x 24 août 1682 (Soultz) avec Anna Maria ENGEL (ou MEGELY) 1660-1714 - xx 20 mai 1715 (Ribeauvillé) avec Anna Barbara ENTZMANN.
4. Hans Jacob MATHIS 1656 (Soultz) -1730 (Ribeauvillé) - x 24 mai 1678 (Soultz) avec Anna Maria ENGEL 1657-1698 - xx 30 juin 1698 (Dusenbach) avec Agnes SIGWART 1675-1714.
5. Elisabetha Eva MATHIS 1663 (Ligsdorf)-1743 (Ribeauvillé) - x 13 sept. 1683 (Soulz) avec Johann Georg BRETZNER 1653-1694 - xx 26 févr. 1696 (Ribeauvillé) avec Samuel GRANER ?-1720 (Ribeauvillé), fils de Zacharias GRANER (1644-1710) et petit-fils de Sebastian, ces deux derniers nés à Sankt-Blasien (voir carte). Nota : le patronyme des descendants de Samuel Graner est Griner.
6. Maria MATHIS 1665 (Ligsdorf) -1744 (Willer) - x 7 juin 1688 (Willer) avec Johann Jacob WALTER 1665-1740.
7. Johann Georg MATHIS 1668 (Ligsdorf).
8. Anna Maria MATHIS 1668-1742 - x 1695 Johannes ROTH 1671-1696 - xx 1697 Martin FISCHER †1703 - xxx 1704 avec Urs KELLER 1679-1742.
9. Christian MATHIS 1669 (Ligsdorf) -1718 (Ribeauvillé) - x 8 juin 1692 (Ribeauvillé) avec Maria Barbara ROTH 1669-1712 (Ribeauvillé) - xx 27 juin 1712 avec Anna Maria RIEDER. ↪ Descendance 
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Verreries de Ribeauvillé
Des verriers sont mentionnés dès 1667 dans les registres paroissiaux de Ribeauvillé, dont Zacharias Graner (1644-1710), né à Sankt Blasien, puis Johannes Andres (1644-1677) devient en 1668 le maître-verrier, puis en 1670 Giovanni Battista Cingano, un italien venu de Rimbach, et son frère. Il semblerait que les premières installations aient été sises près de l'ancien prieuré d'Eberlinsmatt (tout le site a disparu), pour lesquelles Johann Jacob, comte de Rappolstein (1598-1673), donna une autorisation d'exploiter une partie des forêts voisines. Cette première exploitation fut interrompue en 1674 et un nouveau site fut installé à la Grande Verrerie (Vordere Glashütte), avec un hameau édifé autour. Urs Mathis fut parmi les fondateurs de cette verrerie. En 1680 sont arrivés deux de ses fils Johann Jacob et Hans Wolf et son beau-fils Georges Bretzner : en 1687, ils signeront avec leur père Urs et 7 autres Censitaires, le premier bail de la verrerie : Jean Georges Fischer (de Savoie), Georg Bretzner (de Salzbourg), Johann Daniel Megely (de Soultz), Johann Georg Graner (de St. Blasien en Forêt Noire) et Johann Jacob Roth (du canton de Solothurn). À la demande du duc protestant Christian II von Pfalz-Zweibrücken-Birkenfeld (1637-1717), comte de Rappolstein (Ribeaupierre), un bail est conclu pour une durée de 20 ans dès 1701 depuis la Saint-Martin pour 200 florins annuels. Hans Wolf Mathis devient le prévôt de la verrerie.
Urs Mathis décède en 1688 à Ribeauvillé.
Pendant quinze années, vont alors travailler avec eux, les verriers comme Christian Mathis un autre fils d’Urs, et des membres des familles Graner, Entzmann, Bretzner, Gressli… tous mariés à des filles de verriers.
Le 28 janvier 1704, les verriers Hans Wolf Mathis et Samuel Graner (dit Griner) diront que le bois se trouve trop loin et demande l’autorisation de déplacer leur four à Adelspach, ce qui leur sera accordé. Les foyers étant alimentés par du bois de hêtres, la vie d’une verrerie est directement liée à ce bois, sa rareté entraîne alors la fermeture définitive : pour produire un kilo de verre, il fallait couper un stère de bois de chauffage - c'est une industrie particulièrement xylophage. En effet, une fois la forêt coupée et transformée en pâturages ou en cultures, l'approvisionnement en bois devenait problématique et il était plus simple de déplacer la verrerie.
En 1707, le bois venant à manquer, un nouveau site fut créé, à l'ouest du précédent et fut appelé la Petite Verrerie (Hintere Glashütte). Peu auparavant, deux des verriers, Matthias Graner) avec son beau-frère Bartholomeus Bretzner, quittent Ribeauvillé pour (re)construire, avec des verriers locaux, la verrerie de Plaine-de-Walsch (57, Lorraine), qui emploiera ultérieurement jusqu'à 1250 personnes. à noter que Matthias, né en 1674 à Ribeauvillé, a épousé Margaretha Bretzner, et, Bartholomeus, né en 1684 (Soultz) et décédé en 1721 (Obersteingen, 67 Alsace), a épousé en 1706 Maria Greiner (1684-1755) de Walscheid (57, Lorraine).
En 1722, plusieurs verriers quittèrent Ribeauvillé pour la vallée de la Bruche et la verrerie fut définitivement abandonnée en 1733. Un groupe d'habitants resta sur place et se consacra à l'élevage et à l'exploitation de la forêt.
Verrerie du Hang
En 1722, des verriers, dont des descendants Mathis et Graner, quittent Ribeauvillé pour s’installer au Hang au pied du Climont (Weinberg), près de Bourg-Bruche et Saales, sur le territoire de Johann Heinrich von Anthès (1670-1733), maître des Forges : une verrerie y fut construite en 1723 pour pouvoir continuer la tradition familiale. Elisabeth Eva Mathis (1663-1743), veuve de Samuel Graner, est une fondatrice de la verrerie avec plusieurs de ses fils (dont Samuel Griner) et gendres. Parmi les maîtres de la verrerie, il y a le petit-fils Urs Mathis (1685-1758), époux d'Elisabeth Sigwart, qui a quitté la verrerie de Ribeauvillé à son extinction vers 1733, père de Chrysostome et Melchior. Chrysostome Mathis (1720-1795) cède en 1759 sa maison à son frère Melchior, mais garde la maison de leur père. Il retournera à Ribeauvillé où il est emphytéote en indivision avec son frère de 6 dixièmes du terrain et des droits de la Petite Verrerie suivant le bail accordé le 19.9.1741 à son père. Bourgeois de Ribeauvillé, il sera Conseiller du Magistrat de la ville, tout en continuant à s'occuper de verreries du Hang, dont il est propriétaire.
En 1750, la colonie de verriers du Hang compte 10 familles, toutes catholiques, ayant pour nom Geburth, Bretzner, Mathis, Griner, Raspiller, Schmid, Sigwart, Raspiller, Gressli.
A partir de 1743, l’activité diminue à cause du manque de bois. Pour assurer leur subsistance, les verriers sont aussi cultivateurs. L’activité s'éteint en 1771 date à laquelle la présence des verriers n'apparaît plus au Hang, En avril 1769, étaient encore présents les maîtres-verriers Chrysostome Mathis, Joseph et Victor Bretzner, Johannes Geburth, Johannes Raspiller, les marchands de verres Melchior et Georg Bretzner et Andreas Bächer, qui décédera en 1790.
Dès le XVIIe siècle, des familles anabaptistes, venus de Suisse, occupent également la cuvette de la Bruche naissante. Ils arrivent principalement de Suisse et profitent des surfaces défrichées pour travailler la terre et vivre de l'agriculture. Ils vivent en autarcie et n'ont que peu de contacts avec d'autres villages. Plusieurs d'entre eux sont des ouvriers à la verrerie.
Des descendants de Christian Mathis (1669-1718), fils d'Urs, habitaient encore, au XIXe siècle, à la Grande ou à la Petite Verrerie de Ribeauvillé, ou encore au hameau du Schelmenkopf. C'est là que Sebastian Mathis et Catharina Vogel son épouse, et leurs enfants, ont émigré vers Naperville (DuPage County, Illinois, USA) : ils sont arrivés aux USA le 5 décembre 1854.
Liens
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Références
Arnold Tétard M. (2006). La transmission des patronymes verriers du Sundgau à la Haute-Alsace en passant par la Suisse et la Forêt Noire. Eclats de verre (GenVerre), n° 6, 34-39. http://assifarnoldinfos.canalblog.com/, consulté le 23 janvier 2017.
Braun G. (2017). Les verreries de Ribeauvillé. 33e Congrès des Historiens d'Alsace, Ribeauvillé.
Emig C. C. (2012). Alsace entre guerres et paix. In : Faire la guerre, faire la paix : approches sémantiques et ambiguïtés terminologiques. Actes des Congrès des Sociétés historiques et scientifiques, Éd. Comité des Travaux Historiques et Scientifiques, Paris, p. 195-207.
Jéhin P. (2010). Verriers et forêts sous l’Ancien Régime en Alsace. Les actes du CRESAT, 7, 49-58. 
Lutz R. (1969). Les verriers du Hang (Bas-Rhin). Bulletin du Cercle généalogique d'Alsace, 7, p. 60-61. 
Michel G.-J. (1996). Verriers et verreries en Franche-Comté au XVIIIe siècle. Etudes et Réalisations des Techniques d'Imprimerie, 2 vol., 715 p.
Risacher B. (2010). Les mutations successives d'un espace enclavé et déshérité. Industrialisation et désindustrialisation dans la vallée de Rimbach (XVIIIe siècle à nos jours). Histoire. Université de Haute Alsace - Mulhouse, 2010.
Schwab F. (1927). Die industrielle Entwicklung des Kantons Solothurn und ihr Einfluss auf die Bevölkerung. Festschrift zum hundertjährigen Bestehen des solothurnischen Handels- und Industrieverein, Solothurn, tome 1, 659 p.
Siegwart D. (2018). Die Glasmacherfamilie Si(e)gwart(h): Chronik, Wappen, Stammbäume, Lexikon. BoD, 2e ed., 400 p.
Strenger A. (1987). Verreries et Verriers d’Alsace : la verrerie du Hang. L'Essor, Schirmeck, n° 135 (épuisé).
Strenger A. (1988). Verreries et Verriers d’Alsace du XVIe au XXe siècle. Saisons d'Alsace, Nuée-Bleue & DNA, Strasbourg, n° 99, 5-107.
Spenlinhauer H., Schnoering J. P., Kleindienst J. L. & B. Ganter (1982). Les verreries de Ribeauvillé et la famille Griner. Bulletin du Cercle généalogique d'Alsace, 60, p. 575-581. 
Zinderstein E. (1992). Les verriers du Grand Ballon. In : Regards sur le passé de Soultz. Recueil d’essais divers publiés par les Amis du Vieux Soultz de 1993 à 1996, tome 2, Guebwiller, 31-49.
Remarques généalogiques : voir en fin de page 
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Suite à une récente demande de données généalogiques d'une cousine étatsunienne sur cette branche Nadelhoffer, j'ai buté sur les beaux-parents de John Daniel Nadelhoffer, à savoir Mackensworth Joseph et Mattis Theresa, les deux étaient originaires selon les données familiales US ou d'Allemagne ou d'Alsace. Le nom de famille Mattis m'a interpellé - pourquoi pas Mathis ? Une famille apparentée aux Nadelhoffer dans le vignoble alsacien, et notamment à Ribeauvillé. En recherchant la tombe sur le site findagrave , j'y ai trouvé une nouvelle donnée : sa date de naissance. Bingo ! A la date donnée, il y a bien une Thérèse Mathis dans les archives d'état-civil de Ribeauvillé (à lire - acte 102) elle est née au Schelmenkopf (voir carte de Ribeauvillé - ci-contre). Mais, il s'avère que la famille est de religion catholique tout comme la descendance de John Daniel Nadelhoffer. Or, la lignée Nadelhoffer est protestante (luthérienne) en Alsace et aussi au moins pour les premières générations ayant émigré aux USA - la branche de John Daniel est une exception. L'établissement de l'ascendance de Thérèse Mathis confirme ce que cette lignée catholique Mathis n'a aucune parenté en Alsace avec les Nadelhoffer et familles apparentées. Les ascendants Mathis étaient des verriers : leur origine est brièvement contée ci-dessus.
Quant à Mackensworth, des descendants supputent que ce patronyme aurait été américanisé de l'allemand Merkinswert. Or, malgré diverses recherches, ce nom n'a pas été retrouvé dans les patronymes allemands (alsace inclus). Curieusement, on retrouve ces deux derniers noms dans des bases généalogiques étatsuniennes (dont Ancestry), alors que le nom officiel, mentionné dans les actes d'état-civil de l'Etat de l'Illinois et aussi sur les tombes familiales, est bien Mackensworth - et donc le seul valide définitivement quelque soit l'origine de ce nom. À noter que le patronyme Nadelhoffer n'a pas été américanisé et maintenu dans sa forme originale connue depuis au moins le XVIIe siècle.
Néanmoins on retrouve bien sur le cadastre de Lisle un champs appartenant à J. Merkinswert : s'agit-il de Joseph Mackensworth ? Aucune preuve officielle n'a été apportée. Et à proximité il y a un champs de J. Nadelhoffer qui est probablement Jean (1836-1889), frère de Charles, le beau-père de Mary Mackensworth.
Extrait de la carte du cadastre de Lisle (1874)
Il y avait à Naperville et villages environnants, dont Lisle et Downers Grove (DuPage county, Illinois), une forte communauté de langue allemande, notamment des alsaciens, notamment des Sturm , des Nadelhoffer et des Wohlhüter pour ne mentionner que mes familles les plus proches, liées à mes grands-parents et arrière-grands-parents.
Carte des cadastres Naperville, Lisle et Downers Grove
(DuPage county, Illinois)
Notre cousinage
Les liens de parenté avec les Nadelhoffer s'étoffent régulièrement. Pour les branches qui ont émigré, la connaissance des ancêtres alsaciens augmente corrélativement leur ancrage dans la région ancestrale et aussi les liens avec de nombreuses familles, notamment du vignoble, mais aussi le Ried (voir ).
Nos relations avec les Mathis (descendants d'Urs) le sont par alliance à travers John Daniel Nadelhoffer (1870-1952). Notre parenté avec ce dernier se fait à travers 62 ancêtres communs listés ci-dessous - en date de janvier 2018 :
1. VOGEL Magdalena (~1652-~1712)
2. STEIB Anna (-<1635)
3. STURM Magnus Friederich (1679-1737)
4. RUMMEL Anna Barbara (1684-1767)
5. UMBDENSTOCK Friderich (1594-1667)
6. HANSZ Johann David (1678-1728)
7. FRÖHLICH Barbara (1615-1691)
8. VOGEL Martin (1612-1691)
9. ROSENBERGER Künigunda (~1560-)
10. KÜCHEL Friederich (~1650-1712)
11. VOGEL Nicolaus (~1560-<1618)
12. LAUX Martha (-1685)
13. OBRECHT Margaretha (1592-1651)
14. FRÖHLICH Hans Michel (1625-1689)
15. RENCK Margaretha (<1545-)
16. DEIBER Johann David (~1660-1722)
17. EISEN Margaretha
18. BALTZINGER Hans (der Alt) (1590-1633)
19. FRÖHLICH Michel (1583-1662)
20. GLITSCH Apollonia (-1692)
21. SPECHT Johann Wilhelm (-1717)
22. RESS Barbara (~1630-1686)
23. HESSKUNTZ Appolonia
24. KOPP Agatha (~1550-1610)
25. MEYER Cecile (<1555-> 1619)
26. SCHUHLER Mathias (~1541-1629)
27. UMBDENSTOCK Melchior (~1533-1607)
28. BAUER Jacob (1620-1695)
29. SCHULER Mathias (1572-~1642)
30. HAUTMANN Katharina (~1542-<1605)
31. HESSKUNTZ Anna (~1535-~1568)
32. SPECHT Margaretha (<1567-) |
33. BENTZ Michel (~1530-~1600)
34. SCHMIDT Elisabeth
35. KÜCHEL Thöny (-<1587)
36. UMBDENSTOCK Ulrich (~1595-~1645)
37. DEIBER Anna Catherina (1685-1757)
38. BIPPERT Martin (-1631)
39. PONTIUS Johann Georg (1683-1744)
40. VOGEL Apollonia (1589-1672)
41. Von NAESCHENHEIM Maria (-1633)
42. PONTIUS Barbara (~1630-)
43. UMBDENSTOCK Melchior (~1595-)
44. X Ottilia
45. VOGEL Nicolaus (1591-1675)
46. X Magdalena (~1530-)
47. KLINGER Gregor (~1530-J ~1581)
48. KIPPINGER Barbara (-J 1578)
49. HANSZ Matern (-1650)
50. BENTZ Maria (~1558-1610)
51. VOGEL Maria Salome
52. BAUER Barbara (1656-1737)
53. HORRENBERGER Claus (~1550-1616)
54. RUMMEL Hans Philipp (1653-1722)
55. KLEIN Susanna (1566-1617)
56. PFURLIN Barbara (~1550-1608)
57. NADELHOFFER Johann Jacob (1770-1829)
58. RUSTERHOLTZ Marie Salomé (1779-1845)
59. KLINGEL Hans Gregori (1560-1631)
60. OBERLIN Bernhardt (1548-1608)
61. UTZMANN Anna Maria (-1717)
62. SCHÄFFER Thennig (~1520-) |
NADELHOFFER John Daniel et EMIG Christian sont parents à 4 et 5 générations |
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♥ Descendance et ascendance de Charles Nadelhoffer x Elsbeth Geldmeister - 
Pour des données généalogiques plus complètes, consultez :
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Blasiwald est documenté pour la première fois en 983. En 1559 un bail est accordé à Dobias Siegwart, le vieux, pour s'installer dans le Blasiwald en tant que maître verrier et ferronnier avec sa famille, ses ferronniers et ses domestiques. Il a été autorisé à y construire et à utiliser une verrerie à ses propres frais, fondée en 1579. Dobias et ses fils sont liés par mariage au maître verrier Ulrich Mahler, et, en 1597, leur verrerie s'appelle l'Altglashütte près de Muchenland. Puis, le groupe familial de verriers se dote de règlements et statuts qui, dès lors, les lient non seulement par la parenté, mais aussi par un ensemble complexe de règles. Les membres de la famille travaillent désormais ensemble, même si c’est dans des verreries différentes. Les membres n'étaient autorisés à épouser que des filles issues elles-mêmes de familles de verriers. C'est ainsi que les différentes familles de verriers sont devenues étroitement liées les unes aux autres. Les Graner cités ici en sont un exemple.
Ce n'est qu'à partir du XVIIe siècle que le centre du massif de Blasiwald, entre Sankt Blasien et le Schluchsee, est largement offert aux verriers par les seigneurs ecclésiastiques des abbayes bénédictines de Sankt-Peter et de Sankt-Blasien - et laïques, notamment les Fürstenberg, tous cherchent à tirer profit des forêts jusqu'alors restées sauvages. Plusieurs verreries s‘y installent
Les Fürstenberg accordent l'autorisation de fonder une verrerie dans le massif du Feldberg en 1634, mais le terrain défriché devait être planté, obligeant les verriers à cultiver du chanvre et du lin et de faire un jardin potager et des champs avec blé et betteraves et, s'ils l'omettent, l'autorité le leur rappelle. Cette tâche a été confiée aux verriers plutôt qu'aux autres travailleurs de la forêt, comme les charbonniers, car leur consommation en bois était si importante que le défrichement était trop rapide.
L'abbaye bénédictine de Sankt Blasien fut de loin la plus active dans l'exploitation des forêts qui couvrent les alentours du Feldberg et l'établissement de verreries. La conséquence a été de féconder non seulement les environs immédiats, mais, loin au-delà, faire naître de nombreux établissements en Lorraine, en Alsace, en Suisse, en Franche-Comté… Là encore les Graner peuvent être cités en exemple.
Les verreries de la Forêt-Noire étaient spécialisées dans le Schwarzwaldglas (ou Schwarzwälder Glas = verrerie de la Forêt-Noire) qui était principalement du Hohlglas (= verre creux) faisant référence aux récipients en verre ce qui les distingue de tous les autres types de verre, car ils sont omniprésents dans la vie quotidienne. Donc, il s'agit de biens de consommation (comme les bouteilles de boissons ou les bocaux de conserve) ou d'objets d'usage quotidien (comme les verres à boire ou les lampes en verre). La majorité du verre creux est fabriqué à partir de Kalknatronglas (= verre sodocalcique). Aujourd’hui, on le retrouve dans la plupart des fabrications industrielles de verres à usage alimentaire.
Plusieurs Graner verriers sont partis du Blasiwald pour s’installer en Alsace, notamment à Ribeauvillé, probablement dans la 2e moitié du XVIIe siècle : Zacharias et Hans Peter Graner (qui se marie à Ribeauvillé en 1667 et y décède en 1668). Les relations familiales se montrent étroites avec différentes autres familles de verriers, comme l’atteste les mariages et soulignent des liens anciens, comme avec les Mathis, Bretzner, Raspiller, Schmid…
Zacharias Graner (1644-1710) s’installe à Ribeauvillé où il se marie en 1667 avec Catharina Busch et ils ont huit enfants. Sa veuve décède en 1716 à Ribeauvillé. En 1668, il est le premier maître-verrier de la verrerie de Ribeauvillé, crée en 1667. Voir plus ci-dessus 
Samuel Graner [1], fils de Zacharias, épouse Elisabetha Eva Mathis, fille d’Urs, à Notre-Dame de Dusenbach, près de Ribeauvillé. Ils ont quatre garçons et leur patronyme change en Griner, nom donné par leur père au baptême. Après la mort de ce dernier, sa veuve avec plusieurs de ses enfants, tous verriers, iront fonder une verrerie au Hang. Voir plus ci-dessus 
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Arbre descendant des Graner, qui reste largement fragmentaire.
[Cliquez sur les arbres pour agrandir]

Courte descendance d'Elisabeth Eva Mathis, épouse Bretzner puis Graner.

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Distribution des patronymes Graner et Griner en Allemagne en 2020.
[Cliquez sur l'arbre pour l'agrandir]
Il faut noter que les patronymes allemands les plus proches pour Graner et Griner ne sont pas tous les mêmes ! - voir aussi Onomastique > références.
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[1] Dans le site Web Geneanet, Samuel Graner (époux Mathis) apparaît sous le patronyme Griner-Griener-Criner-Kriner 71 fois, Greiner 155, Gruner-Grüner 27, Grenier 2 - sans référence aux actes mais citant souvent comme source celui/celle qui cite celui/celle qui est à l'origine de l'erreur. Un bel exemple des ravages du copier-coller « aveugle» sans vérification dans les registres. Et pour nombre de ces généalogistes, ce sont des Sosa ! [Comptage établi en septembre 2021] Cette confusion se retrouve dans divers articles historiques sur les verriers de la région.
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↪ Remarques généalogiques :
Il est primordial de garder tous les faits dans le contexte historique de l'époque : usage de la langue allemande et parlers alémaniques (Suisse, Alsace), importance de la religion, appartenance seigneuriale des lieux (longtemps du Saint Empire Romain de la Nations allemande), les frontières ne sont celles d'aujourd'hui.
Faire une courte synthèse de la vie de Urs Mathis et de ses enfants s'est avéré plus aisé, car les registres paroissiaux ont été mis en ligne à partie de 2020 par les Archives départementales du Haut-Rhin ; néanmoins, nombre de données publiées manquent de fiabilité, parfois contradictoires, ou colportées par du copier-coller, surtout par des non-germanophones - voir note [1]. À chaque fois que cela fut possible, à travers les nombreuses recherches effectuées, des erreurs ou manquements ont été comblés en consultant les sources originelles. Bien-sûr des incertitudes restent et des vérifications à faire aussi.
Pour établir la généalogies de branches étatsuniennes, on se heurte d'entrée à des données des actes civils américains difficiles d'accès et à des données généalogiques familiales souvent peu précises ou peu fiables, voire différentes selon les sources. Puis, la spécificité étatsunienne - un gros point noir - est la perte pour l'épouse de son nom dit autrefois de jeune fille (maiden name) pour être substitué par celui de mari. Rappelons qu'en Europe, le maintien officiel du nom d'une personne mariée évite en généalogie bien des erreurs et surtout permet de construire des arbres ascendants et descendants fiables. En effet, un conjoint est toujours identifié par sa conjointe et vice-versa.
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Quelques références donnant des conseils et rappelant les règles et lois s'appliquant à la généalogie :
Emig C. C. (2012). Alsace entre guerres et paix. In : Faire la guerre, faire la paix : approches sémantiques et ambiguïtés terminologiques. Actes des Congrès des Sociétés historiques et scientifiques, Éd. Comité des travaux historiques et scientifiques (CTHS), Paris, p.195-207. 
Emig C. C. (2017). Des règles, lois et coutumes françaises, suisses et allemandes à appliquer en généalogie. Nouveaux eCrits scientifiques, NeCs_01-2017, 13 p. 
Emig C. C. (2021). De la généalogie protestante en Alsace... quelques remarques et conseils. Nouveaux eCrits scientifiques, NeCs_01-2021, 10 p. 
Emig C. C. (2021). The Protestant genealogy in Alsace... remarks and advices. Nouveaux eCrits scientifiques, NeCs_01-2021-en, 9 p. 
Et plus... lire les autres travaux et dossiers sur la généalogie familiale et historique.
Les noms de verriers sont allemands et il ne faut pas confondre des variants qui sont généralement chacun un patronyme distinct avec des variations orthographiques souvent liées aux parlers locaux (alémanique, bernois, alsacien, Platt lorrain) dans l'écriture d'un nom de famille dans des actes à une période donnée, d'autant que pratiquement tous les verriers étaient illettrés. À ne pas être un germanophone averti ou de souche, mieux vaut éviter de modifier les données des actes et les copier-coller. Les confusions ne sont pas loin et vite envahissantes et ingérables - voir ci-dessus la note [1] .
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