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Noblesse du Saint Empire : Note importante |
Notre Armorial familial
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Note sur la noblesse du Saint Empire
Depuis les Carolingiens, les souverains de l’Empire Franc [1] - römische Herrscher sont principalement désignés comme roi romain römisch et empereur romain römisch. Puis, durant le Saint-Empire, créé en 962 par l’empereur romain Otto I. der Große, c’est à partir de Rudolf I. [2] von Habsburg (1218-1291) que le terme allemand [3] deutsche est apparu comme supplément auxiliaire : il a été élu roi romain-allemand römisch-deutsche du Saint-Empire en 1273 jusqu’à sa mort, mais tentera en vain de se faire sacré empereur. L’histoire de la noblesse du Saint-Empire - Adel des Heiligen römischen Reiches [4] débute le 10 janvier 1356 avec la promulgation par l’empereur Charles IV. de la Bulle d’or (Goldene Bulle) à la Diète de Nuremberg, puis le 25 décembre 1356 à la Diète de Metz. Cette loi fondamentale donne à l’institution du Saint-Empire sa forme définitive, jusqu’à sa dissolution en 1806 ; elle attribua aussi le choix du roi romain-allemand aux sept princes-électeurs - Kurfürsten. Rien n’indiquait comment se décidait son sacre comme empereur.
Les heaumes (ou Helm) en usage dans les armoiries allemandes sont représentés ci-contre : le Topfhelm jusqu'au XIIIe siècle, le Kübelhelm au XIVe siècle, puis à partir du XVe siècle le Stechhelm pour les armoiries de la bourgeoisie et le Bügelhelm pour la noblesse.
Transmission des noms, titres et particule. Dans le Saint-Empire, la transmission est toujours déterminée par les lettres de noblesse Adelstand, qui sont alors supérieures aux traditions locales ou régionales de succession. L'empereur avait le choix de donner les caractéristiques qu'il voulait aux titres qu'il accordait, ainsi que de donner des modalités précises de succession selon sa volonté et sans forcément tenir compte des coutumes locales. Ainsi on distingue principalement :
Contrairement à la transmission des titres de noblesse en France, par ordre de primogéniture des mâles, les titres de noblesse du Saint-Empire étaient transmissibles à tous les membres de la famille noble, quel que soit l'ordre de naissance. En cas d’extinction de toutes les lignes masculines d’une maison, la succession passait généralement à l’aînée des filles de la ligne la plus proche du défunt et redevenait ensuite masculine dans la descendance de l’héritière qui reprenait souvent le nom et les armes de la maison éteinte. Notes : [1] Les souverains de l’Empire franc sont des nobles allemands, originaires de la tribu des Francs. Parmi les plus célèbres, Charlemagne et Hugues Capet, assimilés par les français comme appartenant à la noblesse française ! - voir ci-dessous. [2] Rudolf I. (1218-1291) est notre ancêtre direct (Sosa 10 034 378 - G24), comme son petit-fils Ludwig VI. der Bayer von Bayern (1282-1347), roi romain-allemand élu vers 1314 et sacré empereur du Saint Empire en 1327 (notre Sosa 2 508 594 G22). [3] allemand est traduit en français comme en latin par germain, ce qui ne correspond à la réalité, mais politiquement plus acceptable pour les Français ! [4] C’est la fin du XVe siècle que la dénomination devient Saint Empire romain de la Nation allemande (en France - Heiliges Römisches Reich Deutscher Nation. [5] Il faudra attendre presque 400 ans pour la mise en place d’un écu de bourgeois par Louis XIV pour faire payer aux bourgeois une taxe sur leur écu ! [6] L’usage généalogique est de ne pas traduire des noms et prénoms tels qu’ils sont écrits dans les actes originaux, ce qui oblige d’utiliser la seule particule von. Comme en France, la particule dans le Saint-Empire n'est pas une preuve d'appartenance à la noblesse, ni son absence pour prétendre l'inverse. Mais dans le cas d'un titre associé à une terre, elle était incontournable. Le "von" représentait une attache ancienne voire immémoriale à la terre, alors que le "zu" marquait un changement de terre ajouté au nom ou une acquisition récente. Dans un même titre on pouvait trouver ensemble "von" et "zu" pour montrer l'ancienneté de l'attache à une terre par rapport à une seconde. Références et Liens Bara, Hierosme de (1581). Le Blason des armoiries, auquel est monstrée la manière de laquelle les anciens & modernes ont usé en icelles. 247 p., Barthélemy, Lyon [Charlemagne : p. 163, 166]. Bara, Hierosme de (1628). Le Blason des armoiries, auquel est monstrée la manière de laquelle les anciens & modernes ont usé en icelles. Édition revue et corrigée, 197 p., Rolet Boutonné, Paris [Charlemagne : p. 130, 132]. Carolus-Barré L. (1955). Les armes de Charlemagne dans l'héraldique médiévale. Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France, 1952-1953, p. 46-47. Duhamelle C. (1999). Les noblesses du Saint-Empire du milieu du XVIe au milieu du XVIIIe siècle. Revue d’Histoire moderne et contemporaine, 46 (1), p. 146-170. Hassler E. (2022). La vieille noblesse alsacienne, un Stiftsadel ? Revue d’Alsace, 148, p. 89-125. Puhle M. & C.P. Hasse (2006). Heiliges Römisches Reich Deutscher Nation 962 bis 1806 - von Otto dem Großen bis zum Ausgang des Mittelalters: 29. Ausstellung des Europarates in Magdeburg und Berlin und Landesausstellung Sachsen-Anhalt. Sandstein, Dresden. extrait. Wrede M. (2017). De la haute noblesse à la semi-noblesse. Formes d’existence nobiliaires en Europe au XVIIIe siècle, p. 47-68. In : Le Roux N. & Wrede M., Noblesse oblige : Identités et engagements aristocratiques à l’époque moderne. Presses universitaires de Rennes, http://books.openedition.org/pur/152597 • Glossaire « Les Mots du Saint-Empire. https://saintempire.hypotheses.org/publications/glossaire - regards franco-allemands - aide à la recherche historique. • DHIA - Droit de l'Alsace (Saint Empire romain germanique. lnstitut d’Histoire d’Alsace, Université de Strasbourg • German nobility (Encyclopédie de Charles Cawley) - en anglais. Les armoiries de la noblesse et de la bourgeoisie du Saint-Empire ont fait l'objet de nombreux armoriaux. • Siebmacher's Wappenbücher (armoriaux) : Uni. Heidelberg - & - liste Wikipedia Rietstap J. B. (1884-1887). Armorial général ; précédé d'un Dictionnaire des termes du blason. Van Goor Zonn, Gouda, vol. 1, 2e éd. (1884), A-K, 1149 p. - & - vol. 2, 2e éd. (1887), L-Z, 1316 p. • Armoiries des états immédiats du Saint-Empire • DHIA - Armoiries d'Alsace (Arma, Stemma, Stemmata, Wappen) A. de B. (Barthélémy Anatole) (1861). Armorial de la Généralité d'Alsace. Recueil officiel dressé par les ordres de Louis XIV et publié pour le première fois. Aubry, Paris, 449 p. Hozier C. R. d' (1700). Armorial général de France, dressé, en vertu de l'édit de 1696. Vol. 1. Haute et Basse Alsace, 812 p. Lehr R. (1870). L'Alsace noble - suivie de Le livre d'or du patriciat de Strasbourg, 3 vol., Berger-Levrault, Strasbourg : vol. 1, 5 2 6 p .
Origine de la fleur-de-lys comme meuble héraldique La fleur-de-lys est un meuble héraldique commun qui porte très mal son nom, car ce n'est pas un lys (Liliacée du genre Lillium **), mais un iris des marais ou iris jaune (Sumpf-Schwertlilie en allemand) stylisée (Iridacée du genre Iris), dont la hampe florale très graphique présente six folioles : trois pétales composant une corolle verticale et trois sépales recourbés vers l'extérieur pour le calice. Comme meuble héraldique, sa couleur est d'or ou d'argent. Si cette fleur est connue comme l'emblème de la royauté française, sa présence dans des armoiries n'implique pas un lien avec cette royauté. La fleur-de-lys apparaît dans des sceaux en usage dans le monde l'Empire Franc à la fin du règne du roi Franc Pippin der Jüngere (715-768), aussi Pippin III (en français, Pépin le Bref), et au début de celui de son fils Karl I. der Große (747-814) (en français, Charlemagne), futur empereur romain de l'Empire Franc. Le sceau de Hugo Capet, fondateur de la lignée des Capétiens, avait une couronne avec trois fleurs-de-lys. L'apparition de la fleur-de-lys en "France" a fait l'objet de diverses légendes, dont celle de la fleur-de-Lys reçue par la reine Chrodechild d'un ange et qui la donna à son époux Chlodwig I, roi mérovingien (un Salien allemand), connu en France sous Clovis Ier. Et il a plusieurs variantes à cette légende. Primitivement « armoiries de fantaisie » (imaginées), l'écu parti d'Empire et de France (ci-contre) est présenté et offert comme le symbole du rapprochement entre la France et l'Empire par Charles-Quint (1500-1558), lors de sa réception solennelle par François Ier, à Paris, le 1er janvier 1540.
** NOTE : La vraie fleur de lys apparaît très tôt dans la Bible comme évocation traditionnelle du peuple d'Israël. Le terme hébreu Shoshannah,désignant le lys, a donné le prénom Susanna, Suzanne. Il est aussi symbole de pureté. Sous l'Empire romain, la fleur de lys avec ses six pétales était gravée sur les tombeaux juifs des catacombes et sa stylisation a abouti à l'étoile à six branches. Aujourd'hui, plus connu sous l'étoile de David, emblème du drapeau d'Israël. Néanmoins, cette étoile à six-branches est courante dans de nombreuses armoiries. Ascendants de Christian C. EMIG jusqu'à Hugo CAPET
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