Famille Emig - Bouisson

Parenté Emig - Sandherr - Städel - Wetzel - Birr - Goll - Fenger : nos ascendants directs à Colmar

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Sommaire

Voir aussi le Wagkeller von Colmar   -   et -   la Réforme à Colmar.

Cette page met en évidence la contribution au patrimoine alsacien (donc allemand) et aussi français de quelques-unes de nos familles ancestrales colmariennes, dans une ville du Saint Empire Romain de la Nation allemande, membre de la Décapole alsacienne. Elle souligne aussi les relations familiales entres ces familles ayant toutes opté pour la Réforme. En effet, ce choix tardif n’a eu lieu que le 13 mai 1575 suite à une décision du Conseil de la ville de Colmar, appartenant à la Décapole d’Alsace depuis 1342 et ville libre de l’Empire. Elle était attendue depuis 1525 ! Et sera celle de l’église luthérienne de la Confession d’Augsbourg. La ville passe au protestantisme par la volonté de l'oligarchie municipale protestante, dont des ancêtres directs et des cousins, comme les Stettmeister Hans Goll, Michael Buob, le Gerichtschreiber Andreas Sandherr, des plus actifs à imposer la Réforme luthérienne. De fait, Colmar n'a compté aucun réformateur, et les laïques y jouèrent un rôle modérateur plus efficace que les théologiens souvent autoritaires. Les caractères spécifiques de son protestantisme furent : prédominance de la collectivité des fidèles, libéralisme, constitution démocratique (Leuilliot, 1950).

Parmi les patronymes de familles patriciennes, citons ceux d'ancêtres directs comme : Birr, Fenger, Liechteisen, Goll, Ortlieb, Rieffel, Sandherr, Städel, Vogel, Wetzel, et ceux de familles apparentées comme : Andräe, Buob, von Edighoffen,Eschbach, Henßlin, Herr, von Kirn, Kriegelstein, Linck, Moller, Rieffel. Mossmann (1878) a publié la liste des burgmeister et des obristmeister, dont est extraite la page 153, liste allant de 1571 à 1640. Et plus sur la Réforme à Colmar .
Durant la courte Contre-Réforme catholique entre 1628 et 1632, des membres s’exilèrent, notamment vers Bâle et aussi dans les possessions princières allemandes et protestantes des environs, notamment les seigneuries de Rappolstein (Ribeauvillé), de Riquewihr, de Horbourg. En 1632, la prise de Colmar par les Suédois permet de rétablir le culte évangélique.
La conquête et l’annexion de Colmar par la royauté de Louis XIV en 1673, puis 1675. Puis, par le traité de Nimègue en 1679, Colmar est devenue ville royale française. Alors que sa population était constituée aux 2/3 de protestants, ceux-ci redevinrent minoritaires.

colmar 1550

Carte Colmariensis civitatis & circumjacentis agri pictura ad vivum expressa, publiée en 1550 par Sebastian Münster, p. 450-451.

Dans ses vestiges du passé, l'Alsace détient une spécialité (au sein des provinces françaises) qui se découvre en se promenant dans les rues des villes et des villages du vignoble, car nombre de portes et portails de maisons  du XVe au XVIIIe siècle ont le tympan orné d'une date, d'une inscription, d'un écu. Ce dernier traduit des armoiries qui sont, pour la plupart, des écus artisanaux, des symboles de métier (dès le XIIe siècle), mais, pour d’autres, de véritables armoiries de la bourgeoisie ou de la noblesse (voir Noblesse du Saint-Empire). Parfois s'ajoute une marque professionnelle, un poinçon (Zinnmarke), ou plus simplement le Hauszeichen (ou Hausmarke ; signe ou marque de maison).
Ce sont des aides précieuses en généalogies pour découvrir le vie et l’histoire de nos ancêtres alsaciens.
Des maisons de nos ascendants peuvent ici être pris comme exemple, d'autant que plusieurs ont été classées monuments historiques.


Pour les noms de famille et l'héraldique: voir les pages Onomastique et l'Armorial familial.


1. Maison Sandherr (Grand-Rue, Colmar) et
nos ancêtres Städel et Sandherr et descendance

STÄDEL (ou Städelin) Andreas (1465-1542), propriétaire en 1532 de l'auberge Zum Hasen (au Lièvre), sise au 40 Grand-Rue, à Colmar, tenait un fief de l’abbaye d’Ebermünster [1]. Il épouse Margaretha Klug (ou Lang) qui habitait la maison Zum Löwen (au Lion). Celle-ci date de 1382 et s’est appelée Zum roten Löwen (au Lion rouge) entre 1542 et 1741 ; elle est classée monument historique depuis 1929.
Leur fille Barbara Städel (~1497-1580) épouse en 1530 Andreas SANDHERR, tonnelier, né vers 1479 à Schwäbisch Hall [2] (ou – Gmünd, Wurtemberg) et décédé à Colmar en 1565: tous les deux en secondes noces,  lui « veuf » de Kathrin Tröscher, originaire de Schwäbisch Hall, elle veuve de Martin Moller [3]. En fait, Andreas aurait promis le mariage à Kathrin, elle veuve du boulanger Peter Gutensberger ; d’elle, il a reconnu un fils naturel Kaspar, devenu serrurier.

Fig.1. Armoiries de la famille Sandherr, qui blasonnent : Porte diapré d'argent à trois trèfles de sinople, dont les tiges de même sont entrelacées en pal et sautoir, et mouvantes d'une colline de trois coupeaux de gueules, et traversées d'une flèche d'or ferrée de sable et empennée de gueules. Ce blason de bourgeois est celui de Johann Jacob Sandherr (Colmar), conseiller du magistrat de Colmar - d'après Hozier (1701) et l'Armorial d'Alsace (1861). Mais, dans ce dernier livre (p. 281), est blasonné un écu d'Andreas Sandherr, aussi conseiller, sans mention de la flèche.

Son mariage avec Barbara Städel lui ouvre les portes de notables de la ville. En devenant aubergiste Zum Hasen en 1533, il a pu accéder au titre de bourgeois de Colmar. Puis, en 1542 avec l’héritage de son épouse, il achète la maison Zum Löwen, sise à côté de son auberge, au 36 de la Grand-Rue, son nom devint Zum roten Löwen qu’elle gardera jusqu’en 1741. Peu après, il achète une maison dans la rue des Chevaliers (Rittergaße), derrière l’hôpital : l'une et l'autre n'existe plus, et se situait à la place de l'actuel collège Victor-Hugo [4].

Leur fils Andreas Sandherr (1533-1600), juriste et greffier du tribunal, est devenu bourgeois en 1558 avec la maison Zum roten Löwen qui avait une boucherie au rez-de-chaussée. Son beau-frère Hans Mäder, époux de sa demi-sœur Judith Moller devint bourgeois en 1559 avec la maison de la Rittergaße. Après la mort par la peste de son épouse Barbara Hügel, il épousa en secondes noces Ursula Rieffel selon le rite luthérien, probablement connu pendant ses études à Tübingen. A noter que la famille de sa première épouse a adopté la Réforme. Andreas était très lié avec le pasteur luthérien Nicolaus Cancerinus, surintendant de la seigneurie de Riquewihr. En 1571, il déménage dans sa nouvelle acquisition l’ancien Bruderhaus (maison des Frères) près du pont Saint-Nicolas (rue éponyme). Si son première épouse ne possédait ni biens ni fortune, sa seconde en possédait avec un père boucher et une mère d’une famille de banquier et de marchand.
À la mort de sa mère Barbara Städel en 1581, il fit un important héritage dont la maison Zum roten Löwen et la maison derrière l’hôpital. En 1589, ces dernières furent vendues à son fils Andreas (1560-1622), bien en dessous de leurs valeurs. La fin de sa vie fut gâtée par les querelles familiales des futurs héritiers du premier et deuxième lit. Tiraillé entre son désir de justice et son affection pour ses plus jeunes enfants, Andreas père, sans doute poussé par sa femme Ursula, a fait une série de testaments contradictoires, jusqu’à avoir voulu déshérité ses premiers enfants, et notamment sa fille aînée Susanna (1559-1619) et son gendre Balthasar Schneider (1580-1631) [nos Sosa 4909 et 4908, à G13]. Ce dernier, depuis 1579, lui réclamait les 100 florins de la dot promise. Après la mort du père,  il y eu un procès entre les enfants du premier et du second lit au Reichskammergericht de Spire. Arguant des effets de la maladie, les premiers demandèrent l'annulation du testament injuste de 1596 ; le procès se termina finalement par un jugement en 1610 en faveur des enfants les plus âgés.

Fig. 2. Arbre généalogique des ancêtres directs Städel et Sandherr. Les premiers propriétaires de la maison aujourd'hui nommée Sandherr sont marqués. Voir aussi Johann Balthasar Schneider (1612-1658) sur la branche Sosa Emig.

La maison Zum roten Löwen avec une boucherie (encore ouverte au XXe siècle, Fig. 3) se transmettra aux descendants du fils Andreas Sandherr (1560-1622) et de Salome Heymann (1565-1638). Devenue une famille protestante luthérienne avec Andreas père, certains des membres  de la famille Sandherr devront choisir l’exil, notamment vers Bâle, quand Colmar, ville libre  du Saint-Empire et de la Décapole, ayant eu des foyers luthériens dès 1523, tombera dans la royauté catholique de Louis XIV en 1673, dont les exactions envers les protestants sont historiques !

Le petit fils, Andreas Sandherr (1612-1697), bourgmestre de Colmar et riche négociant, et son épouse Cleophe Wetzel (1610-1696) ont reconstruite la maison Zum roten Löwen en 1668 (Fig. 2-4 ; Tables 2-3).


Fig. 3. A gauche : la maison Sandherr (anciennement Zum roten Löwen), est sise 36, Grand-Rue au coin avec la rue de l'Eglise. Les premiers propriétaires de cette maison sont marqués sur la fig. 2.
Au centre : un dessin de Hansi de l'oriel confirmant encore la présence d'une boucherie au cours du XXe siècle.
A droite : vue depuis l'église protestante St-Matthieu dans la Grand-Rue.

Voir aussi la peinture de David Ortlieb (1797-1875) de 1861 - voir .

A noter que la Fig. 4 est un agrandissement de la partie du 2e étage de l'oriel sous les deux fenêtres (voir Fig. 3 à gauche).
Au-dessus des vitrines du rez-de-chaussée (les unes rue de l’Eglise et les autres Grand-Rue) se trouve trois têtes, de bovins, d’un lion et d’ovins, confirmant la présence d’une boucherie lors de la reconstruction. Aujourd’hui, l’immeuble s’appelle Maison Sandherr, inscrite au titre des monuments historiques depuis le 18 juin 1929.
À noter que Cleophe Wetzel est la petite-fille de Mattheus Wetzel et Margaretha Fang, propriétaire de la maison Fleischhauer (Fig. 2, 6 ; Tables 2-3).

Fig. 4. La Maison Sandherr porte le texte suivant sur son oriel :
« Andreas Sandherr, patriaprimarius Urbis Colmariae Consul Cleophe Wezelia coniux quam cernis struxere domum peramice Viator Spectator tamen Haud Nudus sed et Aemulus esto atque deum supplex Opus Hoc Protegat Ora.  »
      qui est traduit en ces termes:
« Andreas Sandherr, bourgmestre régent de la ville de Colmar et son épouse Cleophe Wezel ont érigé la maison que tu vois, cher voyageur. Mais ne sois pas simple spectateur. Fais de même et prie Dieu en suppliant qu'il protège cette œuvre. »

Il existe aussi à Colmar une rue Charles Sandherr qui fut un avocat : Emmanuel Carl Matthias Sandherr (1782-1852), époux de Luise Francisca Amalia Gloxin. Son grand-père Johann Mathias Sandherr(1676-1712) épousa Anna Salome Sandherr, qui sont tous deux descendants de Nicolaus Sandherr (1588-1634) et Appolonia von Kirn (1595-1638) ; ces derniers sont aussi les parents de Andreas Sandherr (1612-1697) (Fig. 2).


Ascendance Emig > Sandherr-Städel

Table 1. Ascendance directe (Sosa) Emig - Sandherr ; les ancêtres ici sont à G15 - voir aussi Fig 2 et Tables 2 et 3. L'ascendance de tous les conjoints cités sont évidemment aussi des Sosa. (**) voir Table 3.

 SANDHERR Andreas (1479-1565) = Sosa 19636 x 1530  STÄDEL Barbara (1497-1581) = Sosa 19637
père de
 SANDHERR Andreas (1533-1600) x 1557  Barbara HÜCKEL ca 1534-1564
père de
 SANDHERR Susanna (1559-1619)

x 1579  Balthasar SCHNEIDER ca 1540-1616

mère de
 SCHNEIDER Hans Balthasar (1580-1631)

x 1611  Ursula LEYTTING 1592-1656 = Sosa 2455 (**)

père de
 SCHNEIDER Susanna (1620-1694)

x 1647  Tobias MEYER 1611-1683

mère de
 MEYER Maria Susanna (1652-1728)

x 1669  Johann Heinrich BINDER 1646-1718

mère de
 BINDER Johann David (1672-1712)

x 1698  Anna Barbara LEIB ca 1677-

père de
 BINDER Maria Salome (1711-1751)

x 1734  Johann Conrad KESSEL 1707-1751

mère de
 KESSEL Johann Jacob (1745-1834)

x 1765  Maria Susanna GREINER 1745-1816

père de
 KESSEL Johann Conrad (1787-1839)

x 1809  Catharina Salome MÜLLER 1789-1869

père de
 KESSEL Anne Marie (1815-1880)

x 1839   Jean WITTNER 1811-1880

mère de
 WITTNER Anne Marie (1840-1933)

x 1860  Jean Jacques EMIG 1836-1916

mère de
 EMIG Jean Charles (1865-1928)

x 1908  Barbara STURM 1878-1942

père de
 EMIG Charles (1909-1970)

x 1938  Cornélie WOHLHÜTER 1910-1989

père de
 EMIG Christian Charles Théodore (1941-)


2. Maison Fleischhauer (Rue Corberon, Colmar) et Maison Pfister (Rue des Marchands, Colmar)
et nos ancêtres Wetzel, Birr, Goll et descendance

 

Les WETZEL de Colmar sont une ancienne famille patricienne de cette ville. L'ancêtre Nicolaus WETZEL y est cité dès 1369, car il y possédait une maison (Tables 2-3). Comme les Sandherr et familles apparentées, ils adoptèrent la religion protestante. Bourgeois de Colmar, parmi les premières générations il y avaient des potiers d'étain, ce qui peut expliquer les armoiries. La rose était une fleur souvent représentée ; dans le contexte de l'époque, il faut aussi remarquer que la rose était le meuble majeur des armoiries du réformateur Martin Luther.

Fig. 5. Armoiries de la famille Wetzel, qui blasonnent : Porte de gueules à un vase garni de trois fleurs d'argent, tigées et feuillées de sinople, posé sur une terrasse de même. C'est le blason de Johannes Wetzel, né en 1652 à Colmar (fils de David), négociant et marchand, tandis que le blason de Samuel Wetzel, aussi né en 1652 à Colmar (fils de Samuel), passementier, blasonne : Porte de gueules à un vase d'argent, garni de trois fleurs d'or, tigées et feuillées de sinople sur une terrasse de même (Hozier, 1701; Armorial d'Alsace, 1861) > voir et Fig. 6 et 7.

La famille Wetzel qui tint le haut du pavé pendant plusieurs siècles à Colmar s'allièrent à toutes les familles patriciennes qui dirigeaient le gouvernement de la ville, notamment les Birr, Buob, Thurninger, Krauss, Glaser, Goll, Kriegelstein [5], Sandherr, Rieggert. Tous ces noms ont été portés par des stettmestres colmariens.


Maison Fleischhauer

Aujourd'hui sis au 3 rue Corberon, l'immeuble de style Renaissance, datant du milieu du XIVe siècle, été restauré en 1583 (Fig. 6) par Mattheus Wetzel, hôtelier et intendant, et son épouse Margaretha Fenger (Table 3), sur l'emplacement d'une l'ancienne synagogue, la rue s'appelant alors la Judenschulgaße (rue de la Synagogue). Cette synagogue avait été confisquée aux juifs en 1349, année de la grande peste dont on les a accusé. Les blasons des deux époux sont représentés sur la Fig. 6, chacun avec leurs initiales. Le meuble de celui de la famille Fenger est une truelle. En premières noces, en 1566, Margaretha Fenger (Table 3) a épousé Nicolaus Goll, tous les deux sont nos Sosa 9822 et 9823 à G14. Dans la collection Fleischhauer au Musée de Colmar, il y a un vitrail représentant le couple : une occasion rare de voir une "photographie" de son ancêtre directe de la fin du XVIe siècle (Fig. 7).
À noter que leur petite fille Cleophe Wetzel (1610-1696) a épousé Andreas Sandherr (1612-1696) et ils ont acheté et rénové la maison Pfister (Fig. 7 ; Table 3).

Dans les cours intérieures, on peut voir les armoiries des Wetzel aux initiales MW (Mattheus Wetzel), datée de 1581 (Fig. 6). En 1627, l'immeuble a subi une nouvelle restauration, probablement par Hans Wetzel et son épouse Maria Kleinlogel (Fig. 6), lui est un des fils de Mattheus et il a épousé Maria à Colmar en 1602.

   
 

Fig. 6. Haut - de gauche à droite : la maison Fleischhauer, vue depuis le Bd du Champ-de-Mars ; et depuis la rue Nicolas-de-Corberon, la flèche rouge marque l'emplacement des deux blasons représentant le blason des Wetzel (ici Mattheus, 1545-1599) et celui des Fenger (ici Margaretha, épouse Wetzel 1545-1619), avec leur initiales.
Bas : une porte gothique aux motifs Renaissance est timbré aux armes des Wetzel et datée de 1581 ; encastrée dans le mur de la dernière cour, une pierre  avec armoiries des Wetzel, avec les initiales H W (Hans Wetzel, fils de Mattheus) et celles de Maria Kleinlogel, avec ses initiales M K - datées de 1627.

Le vitrail (Fig. 7) a été restauré vers 1870, car dans un assez mauvais état après son achat par Edmond Fleischhauer en 1867 auprès de l’antiquaire nancéen Legay. C’est l’identité des deux couples qui y sont représentés, qui peut faire débat. Car leur inscription originelle avait disparu dans les deux cartouche du bas.
Le couple de gauche est sans conteste celui mentionné par Fleischhauer, à savoir Mattheus Wetzel et Margaretha Fenger, propriétaire de la maison de style Renaissance au 3 rue Corberon (où était localisé le vitrail acheté). Comme le remarque Fleischhauer, l’homme de ce couple tient dans sa main un vase d'argent, garni de trois fleurs d'or figurant dans l’écu de ses armoiries : ses initiales étaient gravées sur la porte d'entrée de l'escalier tournant de la tourelle, celles de l'écusson sculpté sur l'avance marquait la propriété de l'immeuble par la famille Wetzel.

Fig. 7. Vitrail proviennant de la maison Fleischhauer : son titre est « Les époux Wetzel », n° d'inventaire Vi.105, collection d'Edmond Fleischhauer (XIXe siècle, n° 150 de l'inventaire Fleischhauer), léguée au Musée des Unterlinden de Colmar - lire fiche .
L'inscription dans les 2 cartouches inférieurs date de la restauration vers 1870 - lire fiche d'Edmond Fleischhauer lors de son legs au Musée Unterlinden [ crédit/© Musée : Unterlinden, Colmar ]. Cliquez sur le vitrail pour l'agrandir

Pour le couple de droite, Fleischhauer note qu’il a « remplacé l'ancienne inscription disparue par celle du nom d'un des propriétaires de ma maison que j'ai trouvé dans les titres de propriété ; c'est celui de DAVID WETZEL, 1621. » Or, c’est là qu’il s’est trompé de personne, car il n’a pas vu qu’à cette époque il y avait deux David Wetzel, tous deux nés en 1584 et cousins germains : celui, né le 20 décembre 1584 (Fig. 8 main bleue), marié avec Maria Kylan [orthographe correcte] n’est que le neveu du propriétaire dont le fils David, né le 10 octobre 1584 (Fig. 8 main rouge), était marié en 1611 avec Esther Ehringer, puis en 1624 avec Barbara Sandherr. Sa première épouse avait épousé en premières noces Samuel Henßlin, fils de Beat, représenté sur le vitrail Henßlin. On peut donc légitimement penser que c’est David, fils de Mattheus, qui est représenté sur le vitrail, ce qui rend caduque la phrase de Fleischhauer : « j'espère être tombé juste. » À noter que les parents avaient six autres enfants (dont quatre fils et deux filles). Sauf, cas peu probable, à produire un acte notarié que le neveu est bien devenu propriétaire de la maison de son oncle, il faudra remplacer l’inscription sur le cartouche de droite par : David Wetzel und Esther Ehringer / Eheuleut ANNO 1621 pour lui rendre la version d’origine, pour peu que l’année soit correcte.

Fig. 8. Ascendance et descendance de Mattheus Wetzel (1545-1599). Voir texte pour explication. Les rectangles jaunes indiquent nos Sosa ou leurs descendants - voir Tables 1-4 et fig. 2, 11.

En outre, un historique de la maison mentionne que ce sont les descendants de Maria Catharina Rieggert, épouse de Johannes Wetzel (Fig. 8 main noire), qui ont vendu la maison en 1714 à Nicolas de Corberon (1653-1729), président du Conseil souverain d'Alsace.
En 1865, l'avant-dernier propriétaire de l'hôtel Corberon devint Edmond Fleischhauer (1812-1896), avant d'entrer après sa mort dans le patrimoine de la ville de Colmar sous le nom de Maison Fleischhauer ; de 1880 à 1896, il fut aussi le président de la Société Schongauer, association privée de droit local alsacien, qui gère et administre le musée Unterlinden de Colmar. Elle a été classée monument historique depuis 1929.


Maison Pfister

Elle a été construite en 1537 (date figurant sur l’une des fenêtres) sur l'emplacement d'une ancienne maison dénommée Zum roten Hanen (au coq rouge) par Ludwig Scherer, un chapelier originaire de Besançon et bourgeois de Colmar. Elle est sise aujourd'hui au 11 rue des Marchands, à l'angle avec la rue Mercière (anciennement Krämergaß).

C’est le drapier Claus Sattmann avec son épouse Cleophe Wetzel qui en deviennent propriétaires après 1567. Ils la font rénover et peindre par Christian Vacksterffer qui mêle les éléments historiques, bibliques et allégoriques, illustrant les goûts de la bourgeoisie colmarienne du XVIe siècle. Malgré ses caractéristiques médiévales, elle est le premier exemple de la Renaissance architecturale à Colmar et caractéristique de la culture humaniste. Sur la façade de la rue des Marchands, au premier étage, sont représentés les blasons des deux époux (Fig. 7).
Claus possédait aussi une maison au 9, rue des Marchands, nommée maison Zum Kragen, datée de 1419 et reconstruite (après effondrement ?) par lui en 1588 ; elle a été classée monument historique en 1949.
Acquise en 1841 par François Pfister, elle prendra définitivement son nom. Aujourd'hui, elle a été classée monument historique depuis 1927.

 

Fig. 9. À gauche : la maison Pfister, une aquarelle de Jean Jacques Waltz, dit Hansi. Adossée à gauche, la maison zum Kragen, appartenant aussi à Claus Sattmann et Cleophe Wetzel [clic sur l'image pour une autre vue]. Les deux maisons ont été classées monuments historiques, respectivement en 1927 et 1949.

Au centre : le blason de Nicolaus Sattmann et celui de son épouse Cleophe Wetzel (avec ses initiales) ; ils sont représentés sous la fenêtre au premier étage de la maison Pfister, et datés de 1572.

À droite : une représentation modernisée qui correspond aussi au blason de Mattheus Wetzel qui est le cousin germain de Cleophe (Fig. 7, avec la date de 1583).


Puits Wetzel

C'est au 3, Krämergaß (depuis 1920, rue Mercière), en face de la maison Pfister, qu'un puits a été construit, daté de 1592, portant le blason Wetzel par un membre inconnu à ce jour de la famille (ci-contre). Puis, en 1931, il a été déplacé au 16, place de la cathédrale...

Pour en savoir plus...


Ascendances Emig > Birr et > Goll

Table 2. Ascendance directe (Sosa) Emig - Wetzel (ancêtre à G20) - Birr ([**] ancêtre à G16 : Ludwig, père de Martin) - voir aussi Tables 1 et 3. L'ascendance de tous les conjoints cités sont évidemment aussi des Sosa.

 Clewin WETZEL 1340-1373/ = Sosa 626 208
Clewin WETZEL
 Johannes WETZEL 1370- x   Catharina X Claus WETZEL 1365-1451
 Johannes WETZEL 1400- Martin WETZEL 1400-1470
 Hughes WETZEL 1425-1479 Nicolaus WETZEL 1440-1490/
 Nicolaus WETZEL 1460-1526/ Egenolf WETZEL 1465-/1529

voir suite Table 3

 Elisabeth WETZEL 1490-1544/
        x 1510  Martin BIRR 1485-
  [**]
 Martin BIRR 1515-1582
        x 1535  Susanna KEGEL 1515-1551
 Martin BIRR 1540-1600
        x 1579  Maria GÜNTZER 1558-1616
 Johann Conrad BIRR 1585-1634
        x 1607  Maria RIEFFEL 1588-
Anna Maria BIRR 1608-1675
        x 1628  Johann OBERT
 Ursula OBERT 1635-
        x 1668  Conrad der Alte GSELL 1643-1723
 Anna Catharina GSELL 1669-
        x 1701  Johann Michael KESSEL 1679-1712
 Johann Conrad KESSEL 1707-1751
voir suite Table 1

Les BIRR sont une famille de notables, connue à Colmar depuis le début du XVe siècle (Table 2). Ils ont participé activement à la vie et à la gestion de la ville de Colmar, ils étaient alliés aux autres familles patriciennes protestantes. Citons Martin Birr (1540-1600 - Sosa 4892 - G13), Stettmeister, il siègeait au Wagkeller. Son blason de bourgeois (ci-contre) figure sur la clé de voûte de l'escalier du Wagkeller et blasonne de sable à trois fleurs de lis mal ordonnées d'argent. Dans le blason de son fils Hans Conrad Birr (1585-1634), négociant, les fleurs de lis sont...montées des trois lettres H, C et B d'or, rangées en chef (Hozier, 1701, p. 620).

 

Table 3. Colonne 1 : Ascendance directe (Sosa) Emig - Goll ; l'ancêtre est à G16. L'ascendance de tous les conjoints cités sont évidemment aussi des Sosa.
     Colonne 2 et 3 : Suite de la descendance Wetzel, jusqu'aux propriétaires des Maisons Fleischhauer (lien avec les Goll) et Pfister. Voir aussi Tables 1 et 2. A noter que la petite-fille Cleophe Wetzel de Mattheus Wetzel et Margaretha Fenger a épousé Andreas Sandherr, et ils ont rénové la maison Sandherr dans son aspect toujours actuel. A noter que Salome Liechteisen est la petite-nièce de Barbara Liechteisen, notre Sosa 9787 - G14

 Heinrich GOLL 1490-1547
Egenolf WETZEL 1465-/1529 x Agnes X. - voir suite Table 2
 Lorentz GOLL 1515-1566 Egenolf WETZEL 1503-1558 x 1539 Elisabeth X †1558 Peter WETZEL †1568 x Magdalena X.
 Heinrich GOLL 1533-1569
x1 1566  Margaretha FENGER
Mattheus WETZEL 1545-1599
x2 1571  Margaretha FENGER 1545-1619
Voir Maison Fleischhauer
Cleophe WETZEL
x1 Joseph GLASER      
x2 Claus SATTMANN
 Margaretha GOLL 1568-
x 1588  Hans Adam LEYTTING 1568-
Egenolf WETZEL
x1 Salome LIECHTEISEN (1587-1610)
Voir Maison Pfister
 Ursula LEYTTING 1592-1656
x 1611 H. Balthasar SCHNEIDER 1580-1631
Cleophe WETZEL (1610-1696)
x 1636 Andreas SANDHERR (1612-1696)
  voir suite Table 1
Voir Maison Sandherr - voir suite Table 1

Originaire de Souabe (Schwabish Hall ou Ulm) [6], GOLL Heinrich, boulanger, est l’ancêtre venu s’installer à Colmar où il a acquis le droit de bourgeoisie en 1513. Il devint Maître de la corporation des boulangers, et, en 1527, membre du Conseil des XIII. Il habita en 1537 la maison Zum Monen (à la lune), aujourd'hui au 21 rue des Marchands, qui resta propriété de la famille pendant plusieurs générations. Nos Sosa (Table 3) sont de la lignée de son fils aîné Lorentz (1515-1566), boulanger, qui lui succéda dans les fonctions de Maître de corporation et membre des XIII de 1541 à 1553. Lorentz devint le propriétaire de l’auberge zum Schwarzenberg (à la Montagne noire) qui fut pendant plusieurs siècles la plus renommée de Colmar [7].
Les Stettmeister de Colmar, Hans Goll, Michael Buob et Sebastian Linck de Jebsheim, avec le Gerichtschreiber Andreas Sandherr, furent des plus actifs à imposer la Réforme luthérienne en 1575.

Dans la grand majorité des armoiries des familles Goll, le blasonnement de l’écu comporte en meuble central un oiseau, en général un Gimpel ou Goll (en français bouvreuil) (Riestap, 1884 ; Metzenthin, 1955) d’où la signification du patronyme. Avec les générations, les membres des familles ne savaient plus eux-mêmes quel oiseau c’était !

À Colmar, les armoiries Goll sont d'azur à un bouvreuil au naturel (ein natürlicher Gimpel oder Goll) posé sur un mont de trois coupeaux de sinople. Bourrelet d'or et d'azur. Cimier : un bouvreuil au naturel sur le mont de trois coupeaux. Lambrequins : d'or et d'azur. Ces armoiries ont aussi fait l'objet d'une concession d'armes du comte palatin Wilhelm Boecklin von Boecklinsau, le 12 Juillet 1542, à Hans Goll dont le portrait, daté de 1568, est conservé au Musée Unterlinden, y figurent aussi ses armes. Dans l'Armorial d'Alsace, deux autres blasons sont aussi décrits, ceux de :

  • N°245. Jean-Ulrich GOLL, cabaretier à Colmar : Porte de gueules à un oiseau d'argent perché sur un rocher de trois pointes rangées de même.
  • N° 302. Jean-Ulrich GOLL, marchand-drapier à Colmar : Porte d'azur à un geai au naturel, posé sur un mont de trois coupeaux de sinople.

3. Cousinage Emig > Kriegelstein

Les KRIEGELSTEIN de Colmar sont apparentés avec les diverses familles patriciennes protestantes citées dans cette page. Nous partageons avec eux au moins 11 ancêtres communs (Table 4). L'origine du nom et des ancêtres se trouve à Hollfeld, dans les environs de Bayreuth (Haute-Franconie, Allemagne) : il est lié au château de Krögelstein (ou Krügelstein) appartenant aux nobles von Krögelstein de 1149 jusqu'en 1329. Détruit en 1523, il n'y a plus de ruine de ce château, par ailleurs de petite taille mesurant à la base environ 18 x 11 m.
L'étymologie du nom pouvait venir de la forme de cruche (Krug, Krueg ; Krugel est une grande cruche et Krügel est une petite) des roches (Stein) ou du lieu près des roches auprès desquelles on venait remplir sa cruche, car il y avait à proximité du château une source d'eau pure, où aujourd'hui encore où les habitants viennent chercher de l'eau. Parfois un nom local est évoqué et notamment la tenue du Krögelmark, un marché. Or, ce dernier est postérieur à l'existence du château.
Le nom du lieu a connu différents variants au cours du temps : 1149 Crogelstein ; 1182 Grogelstein, Grugelstein ; 1213 Crogelstein ; 1239 Krogelstein ; 1306 Groegelstein ; 1316 Kroegelstein ; 1437 Krügelstein ; 1445 Crügelstein ; 1447 Crugelstein ; 1505 zum Krogel ; 1520 Krögelsteyn.

Les armoiries primitives représenteraient les parois rocheuses sur lesquelles se dressait le château constituant trois immenses rectangles de roches naturelles saillantes, superposés l'un sur les deux autres. Ils se retrouvent dans celles de bien d'autres descendants de familles allemandes et autrichiennes. Elles blasonnent In Gold drei blaue Ziegelsteinen comme aussi dans la concession d'Armoiries aux frères Sigmund, Gilg et Benedikt Kriegelstein (de Colmar) par l'empereur Maximilien [D'or à trois billettes d'azur, l'une sur les deux autres, coupées d'azur]. La famille de Colmar y ajoutera ultérieurement und unten in Blau eine halbe, goldene Sonne [coupées d'azur, à un soleil de douze rayons dardant d'or, mouvant du trait]. Elles sont représentées ainsi en 1595 dans la clé de voûte de l'escalier du Wagkeller dans le cloître des Unterlinden (aujourd'hui le Musée éponyme de Colmar).

Les descendants de Martin Kriegelstein von Wandelburg (du nom du château de Soultzmatt qu'il avait acheté) (1544-1603), fils de Rupert Kriegelstein (1490-1559), ont fait valoir les lettres d'anoblissement données par l'empereur Rudolf II à Martin et à sa fille unique Magdalena (1573-1620), épouse de George Herr (1575-1609), puis de Martin Birr (1580-1660). Parmi ces utilisateurs, il y a des descendants Pfeffel et le titre de baron de Georges Eugène Haussmann (1809-1891).

Table 4. Cousinage entre la famille KRIEGELSTEIN et Christian EMIG - liste établie le 23 avril 2020.

Ancêtres communs : 11.

 1. BIRCKEL Catharina (-1600)
 2. GRETSCHER Michael (-1595)
 3. KOPP Margaretha (~1584-)
 4. X X
 5. RINCKENBACH Hans (-~1628)
 6. IRTZ Margaretha (~1530-1583)
 7. BERGER Georg (-~1591)
 8. SANDHERR Andreas (1533-1600)
 9. FRITSCH Maria Cleophe (1581-1628)
10. KOPP Michel (1500-1549)
11. RINCKENBACH Georg (-1632)

KRIEGELSTEIN Maria et EMIG Christian sont parents à 6 et 13 générations
 

Autre lien de parenté : 1.

KRIEGELSTEIN Maria est la petite-fille du grand-oncle par alliance d'un ancêtre (6G) d'EMIG Christian.

Détail de l'ancêtre commun 8 :

 SANDHERR Andreas (1533-1600)
x2 1565 M  RIEFFEL Ursula (1567-1623) x1 1557 M  HÜCKEL Barbara (1534-1564)
M SANDHERR Barbara (1567-1623)  SANDHERR Susanna (1559-1619)
M KIRCHNER Johann Christoph (1600-)  SCHNEIDER Hans Balthasar (1580-1631)
M KIRCHNER Salome (1641-1726)  SCHNEIDER Susanna (1620-1694)
M SCHMIDT Johann Christoph (1658-1711)  MEYER Maria Susanna (1652-1728)
M SCHMIDT Maria Salome (1698-1742)  BINDER Johann David (1672-1712)
M KRIEGELSTEIN Maria Salome (~ 1731-1801)  BINDER Maria Salome (1711-1751)
 KESSEL Johann Jacob (1745-1834)
 KESSEL Johann Conrad (1787-1839)
 KESSEL Anne Marie (1815-1880)
 WITTNER Anne Marie (1840-1933)
 EMIG Jean Charles (1865-1928)
 EMIG Charles (1909-1970)
 EMIG Christian Charles Théodore (1941-)

 


4. Beat Henßlin (Rue des Juifs, Colmar)

Beat Henßlin fut un magistrat municipal colmarien : Stadtschreiber (greffier-syndic), Schultheiss (prévôt) et Stettmeister. Il acheta ou en était déjà propriétaire la maison sise au 12, rue des Juifs (aujourd'hui 12, rue Berthe-Molly) quand, en 1584, il la fit rebâtir (aujourd'hui cette bâtisse est nommée Wildungshof). A cette occasion, il commanda probablement le vitrail daté de 1589 pour sa maison (Fig. 10).

Les armoiries de Beat Henßlin ont été incomplètement décrites, sauf l'écu qui blasonne D'azur, à un carré d'argent et ses diagonales évidé du champ et soutenu par un mont de trois coupeaux de sinople en pointe. Celles représentées sur le vitrail (Fig. 10) permettent de décrire le cimier : un casque de bourgeois [Stechhelm], surmonté de trois étendards d'azur chargés de l'écusson des armes. Lambrequins d'argent et d'azur.

Fig. 10. Vitrail de Beat Henßlin daté de 1589 au Musée Unterlinden, Colmar [Crédit/© : Musée Unterlinden]     -     Cliquez dessus pour l'agrandir
Extrait de la fiche d'inventaire du vitrail au Musée Unterlinden, avec description détaillée.

Armoiries de Beat Henßlin :
au centre, le blason redessinée d'après le blasonnement (original © C.C. Emig) et
à droite, les armoiries extraites du vitrail ci-contre.

Plusieurs liens par l'épouse Esther Ehringer (née en 1581) de Samuel, fils de Beat Henßlin, montrent des cousinages par alliance avec plusieurs de nos Sosa, appartenant aux familles Fenger, Goll, Leytting, Schneider, Sandherr (Fig. 8, 11 ; Tables 1-4).

Fig. 11. Liens par alliance entre la famille Henßlin et nos Sosa (en jaune) - [ 5 ont été observés au 30 janvier 2021 ].


Notes :

[1] L'abbaye d'Ebersmünster a été fondé par Etichon/Adalric (635-690) - voir Osthaim.

[2] Ou dans la localité voisine de Schwäbisch Gmünd, la première fut une ville d’Empire, située dans le royaume de Wurtemberg à environ 70 km dans le NE de Stuttgart. Andreas Sandherr est notre Sosa 19636 - G15 et Barbara Sosa 19637 - G15.

[3] Hans Moller, sellier (1515-1567).

[4] Cet ancien hôpital se situait dans l'angle de la rue St-Jean avec la rue des Écoles, à l'emplacement d'une aile de l'ancien Collège Technique (aujourd'hui nommé Victor Hugo) où se tenaient les classes de 6e et 5e du Lycée Bartholdi, voisin. Cet hôpital a été démoli au début du XVIIe siècle avec la construction du Gymnase protestant. A proximité se trouvait la Commanderie de l'ordre des Hospitaliers de S-Jean, un lieu d'asile érigé au XIIIe siècle et en déclin dès 1530 ; le batiment a été totalement remanié au XIXe siècle. La rue des Chevaliers devait probablement son nom à ces chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem (ou Johanites), une rue effectivement située à l'arrière de l'hôpital d'après nos recherches et probablement la commanderie.

[5] Issus d'une famille patricienne de Colmar, les descendants de Martin Kriegelstein von Wandelburg (nom du château de Soultzmatt) (vers 1544-1603) ont utilisé les lettres d'anoblissement données par l'empereur Rudolf II au père et à sa fille unique Magdalena (1573-1620), épouse de George Herr (1575-1609), puis Martin Birr (1580-1660). Parmi eux, il y a des descendants comme Gottlieb Conrad Pfeffel (1736-1809) et Georges Eugène Haussmann (1809-1891) et son titre de baron !

[6] Nous avons aussi des ancêtres Goll parmi ceux établis à Sélestat dès le XVe siècle, puis dans le vignoble, notamment Anatasia Goll (1614-1659) qui s’est mariée à Beblenheim avec Oswald Berger (1606-1659). Cette famille Goll serait originaire d’outre-Rhin, de Ehingen à l’époque en Souabe, à une vingtaine de km dans le SW d’Ulm.

[7] Aujourd’hui, le lieu s’appelle place des Six-Montagnes-Noires en faisant référence à l’hostellerie "Zum Schwarzenberg" citée dès 1312 et qui disparut en 1880 à la suite d'un gigantesque incendie. Elle servit longtemps de lieu d'hébergement aux visiteurs de marque (comme Turenne, Voltaire, les princes de Wurtemberg, Wellington).


Remerciements

Je tiens à remercier tout particulièrement Karina Kulbach-Fricke pour nos échanges et la généalogie des Sandherr, qu’elle a mise à ma disposition. Elle est une cousine par les Sandherr et habite Merzhausen, une banlieue de Fribourg-en-Brisgau, situé en face de Colmar en Allemagne ; elle est écrivaine et vous trouverez ses livres notamment à la FNAC et Amazon. "Blickweiler seine Einwohner seit dem Dreißigjährigen Krieg" est un de ses livres, dédié à son grand-père et disponible en ligne à https://blickweiler.info/files/einwohner-blickweiler.pdf, avec une partie de sa généalogie.
Aussi, tous mes remerciements à Raphaël Mariani, conservateur au Musée des Unterlinden de Colmar, car nos échanges m'ont permis de compléter bien des données et aussi d'apporter des illustrations inédites, issues des collections du musée [Crédit/© : Musée Unterlinden, Colmar].

Références

Armorial de la Généralité d’Alsace (1861). Recueil officiel dressé par les ordres de Louis XIV et publié pour la première fois. Aubry, Paris, 547 p. [Greiner, p. 251, n° 58]

Burlet P., Eilers R. & C. Wolff, 2013. À propos de Gottlieb Conrad Pfeffel (1736-1809) écrivain, poète, pédagogue. Bulletin du Cercle généalogique d'Alsace, 182, 99-107.

Emig C. C., 2018. Osthaim et l’origine toponymique et historique du village alsacien Ostheim (Haut-Rhin). Nouveaux eCrits scientifiques, NeCs_03-2018, p. 1-14.

Fischer C. (1923). Colmar en France. Cent dix aquarelles, eaux-fortes et dessins par Hansi. Floury, Paris, 107 p.

Grandidier P. A. (1867). Œuvres historiques inédites. Revue d'Alsace, Colmar, tome 6, 475 p. [Goll : p. 352].

Hellbach J. C. von (1825). Adels-Lexikon, oder Handbuch ber die historischen, genealogischen und diplomatischen, zum Theil auch heraldischen Nachrichten vom hohen und niedern Adel, besonders in den deutschen Bundesstaaten, so wie von dem östreichischen, böhmischen mährenschen, preussischen, schlesischen und lausitzischen Adel. Voigt, Ilmenau, vol. 1, 744 p.

Hozier C. R. d' (1701-1800). Volumes reliés du Cabinet des titres : recherches de noblesse, armoriaux, preuves, histoires généalogiques. Armorial général de France, dressé, en vertu de l'édit de 1696, par Charles D'HOZIER. (1697-1709). I - Alsace. Manuscrit, 812 p.

Kneschke E. H. (1859-1870). Neues allgemeines Deutsches Adels-Lexicon im Verein mit mehrere Historikern. Voigt, Leipzig, 9 tomes.

Kraus F. X. (1884). Kunst und Alterthum in Elsass-Lothringen: beschreibende Statistik (2. Band): Kunst und Alterthum im Ober-Elsass. Schmidts Universitäts-Buchhandlung, Friedrich Bull, Strassburg, Bd 2, 719 p.

Kulbach-Fricke K. (1999). Blickweiler seine Einwohner seit dem Dreißigjährigen Krieg. Kulbach-Fricke, Merzhausen, 314 p. - https://blickweiler.info/files/einwohner-blickweiler.pdf.

Leuilliot P. (1950). Le protestantisme alsacien. Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, 5e année, 3, 315-333.

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Metzenthin E. (1951-1952). La famille Hecker à Colmar. Annuaire de la Société historique et littéraire de Colmar, 2, 33-44.

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Mossmann X. (1878). Recherches sur la constitution de la commune à Colmar. Vve Jung, Colmar, nouvelle édition, 175 p.

Rietstap J. B. (1884, 1887) Armorial général, précédé d'un dictionnaire des termes du blason. Van Goor, Gouda,  tome 1 (A-L), 1149 p. & tome 2 (M-Z), 1316 p.

Scherlen A. (1922). Topographie von Alt-Colmar. Impr. strasbourgeoise, Strasbourg, 414 p. - trad. fr. par Wilsdorf C. & Meyer J., Topographie du vieux Colmar, 1996.

Société Schoengauer (1890). Revue d'Alsace, 28, p. 143-144.

Thérel M. (1854). Les vieux écussons de Colmar. Annuaire de la Société historique et littéraire de Colmar, 5, p. 44-55.

Wallace P. G. (1995). Communities and conflict in early modern Colmar: 1575-1730. Humanities Press, Boston, 299 p.

Wolff C. (1960). La famille Wetzel. Annuaire de la Société d'histoire du val et de la ville de Munster, p. 15-32.

Nota : les références en bleu sont disponibles sur le WEB.

Liens :

Emig C.C. : L'abbaye d'Ebersmünster a été fondé par Etichon/Adalric (635-690) - voir Osthaim

Ittel M. https://gw.geneanet.org/ittelm, consulté le 15 avril 2020.

Nicolas de Corberon, Colmar http://etienne.biellmann.free.fr/colmar/fr/corberon.htm, consulté le 15 avril 2020.

Le Wagkeller, Colmar.

Onomastique alsacienne.

Maison Fleischhauer


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