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Auguste Bartholdi (1834-1904) :
Repères chronologiques de sa vie et liste de ses œuvres
La liste chronologiques ci-dessous est celle des principales œuvres publiques qu'Auguste Bartholdi a faite durant sa vie, classée par ordre chronologique - elle n'est pas exhaustive. Aussi, nous renvoyons à celle complète publiée par le CRDP du Haut-Rhin [http://www.crdp-strasbourg.fr/bartho/tab_chr.htm#chap1] - et - mis à jour
En bas de page : |
[1] - Parenté avec la famille Scheurer-Berdot
[2] - Un ange du cimetière de Birr (Suisse) à celui du Montparnasse (Paris)
[3] - Enterrement d'Auguste et d'Emilie Bartholdi
♥ - Les obsèques d'Auguste Bartholdi - 7 octobre 1904
♥ - Les obsèques d'Emélie Baheux - 16 octobre 1914
[4] - Centième anniversaire de la mort d'Auguste Bartholdi - en 2004
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1834 : Le 2 août, naissance à Colmar de Frédéric Auguste, fils de Johann Carl Bartholdi (1791-1836), conseiller de préfecture, et d’Augusta Charlotte, née Beysser (1801-1891). |
1843-51 : Auguste fréquente à Paris le lycée Louis-le-Grand et l’atelier du peintre Ary Scheffer.
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1852 : bas-relief de Françoise de Rimini, à Colmar.
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1852 : Bartholdi s’installe dans son premier atelier à Paris, d'abord avec Eugène Dock. |
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1853 : groupe en bronze Le Bon Samaritain au Grand Palais (Musée d’Orsay, Paris).
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1855-56 : 1er voyage en Egypte et au Yémen : moisson de dessins et de photographies.
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1856 : Monument du général Rapp, à Colmar.
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1857 : Médaillon funéraire à Jean-Daniel Hanhart, à Colmar.
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1859... : Palais Longchamp, à Marseille - projet non réalisé : à lire...  |
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1860 : Statue de Martin Schongauer, à Colmar.
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1861 : Quatre statues allégoriques (deux à Paris et deux à Colmar) |
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1863 : Achèvement du monument à Martin Schongauer, à Colmar.
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1864 : Inauguration de la fontaine dédiée à l’amiral Bruat, à Colmar.
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1866 : Le Génie funèbre, à Colmar.
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1866 : Buste d'Edouard de Laboulaye, à Colmar.
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1867 : Statue d'Arrighi de Casanova, à Corte.
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1869 : Statue du Petit vigneron alsacien, à Colmar.
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1869 : 2e voyage en Egypte, projet non réalisé de phare monumental pour l’entrée du canal de Suez.
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1870-71 : Guerre franco-allemande : Bartholdi, officier de la garde nationale, puis aide-de-camp du général Garibaldi et agent de liaison du gouvernement.
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1870 : Statue de Vercingétorix, à Clermont-Ferrand.
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1870 : Monument funéraire de Marguerite Scheurer, née Berdot - voir [1] ci-dessous. |
1871 : 1er voyage aux Etats-Unis. Projet de la statue de la Liberté éclairant le monde.
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1872 : A Gambetta les Alsaciens reconnaissants, à Cahors (collection Gambetta). |
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1872 : Monument funéraire des Gardes nationaux tombés en 1870, à Colmar : Morts en combattant 14 sept 1870 - voir  |
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1872 : Monuments funéraires de Gustave Saltzmann, à Lancy (Suisse).
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1873 : Statue de Vauban, à Avallon.
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1874 : Bas-reliefs avec quatre anges trompetistes dans l’église unitarienne baptiste de Boston (Massachusetts, Etats-Unis). |
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1874 : Tympan de l'église, temple protestant à Boissy-Saint-Léger. |
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1875 : Statue de Champollion, à Paris.
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1875 : Sculpture aux Défenseurs de Brisach, à Neuf-Brisach. |
1875 : Début de la construction de la statue de la Liberté, à Paris. Bartholdi adhère à la loge maçonnique patriotique Alsace-Lorraine, à Paris.
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1876 : 2e voyage aux Etats-Unis. Bartholdi au jury de l’Exposition centennale de Philadelphie (Pennsylvanie, Etats-Unis).
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1876 : Mariage avec Jeanne Emilie Baheux [de Puysieux] à Newport (Rhodes Island, Etats-Unis).
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1876 : Statue de Lafayette, Union square, à New-York (New-York, Etats-Unis).
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1879 : Monument Gribeauval, à Paris.
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1878 : Fontaine du Capitole, à Washington (D.C., Etats-Unis).
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1880 : Lion de Belfort, à Belfort - voir  |
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1880 : Lion de Belfort - Réplique au 1/3 en cuivre repoussé sise à Paris (place Denfert-Rochereau, 14e) - voir  |
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1882 : Statue de Rouget de Lisle, à Lons-le- Saunier.
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1884 : Statue de Diderot, à Langres.
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1884 : Musée des Beaux-Arts, à Rouen.
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1885 : Fontaine Bartholdi, à Reims.
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1885 : Médaillon funéraire de Charles Penquer, à Brest.
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1885 : Monument funéraire Gustave Jundt, à Paris
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1885 : 3e voyage aux Etats-Unis. Construction du piédestal de la statue de la Liberté. Réduction en bronze de la Liberté, à Paris (pont de Grenelle).
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1886 : 4e voyage aux Etats-Unis.
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1886 : le 28 octobre, inauguration de la statue de la Liberté, à New York (Etats-Unis). |
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1888 : Fontaine Roesselmann, à Colmar.
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1888 : Monument funéraire de Paul Bert, à Auxerre.
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1890 : Monument funéraire d'Emile Hubner, à Mulhouse.
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1890 : Monument funéraire d'André Robberechts, à Paris.
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1890 : Monument funéraire de Théodore Deck, à Paris.
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1890 : Monument funéraire de Jean-François Soitoux, à Paris.
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1891 : Monument Gambetta, à Sèvres, près de la maison de Gambetta. |
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1892 : Fontaine de la place des Terreaux, à Lyon.
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1893 : Les Maraudeurs, coupe en marbre (original) et coupe en bronze argenté, Musée Bartholdi, Colmar - voir  |
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1893 : Statue de Christophe Colomb (à l’Exposition universelle de Chicago ou World's Columbian Exposition), à Providence (NY, Etats-Unis). |
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1894 : Statue Gustave Adolphe Hirn, à Colmar.
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1895 : Monument la Suisse secourant Strasbourg, à Bâle (Basel, Suisse). |
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1895 : Monuments La Fayette et Washington, à Paris.
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1896 : Monument funéraire de Frédéric Faudel, à Colmar.
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1896 : Monument funéraire de Georges Kern, à Colmar.
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1898 : Fontaine Lazare de Schwendi, à Colmar.
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1899 : Ajout de la statue de Victoria au monument Bourbaki, à Birr (Aargau, Suisse) - voir [2] ci-dessous. |
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1901 : Statue du Tonnelier alsacien, à Colmar. - voir  |
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1902 : Groupe des Grands soutiens du Monde, à Colmar.
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1903 : Monument Vercingétorix, à Clermont-Ferrand.
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1904 : Monument funéraire du Sergent Hoff, à Paris.
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1904 : Tombe Bartholdi, cimetière du Montparnasse à Paris - voir [2] ci-dessous. |
1904 : Le 4 octobre, mort de Bartholdi, à Paris - voir [3] ci-dessous. |
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1906 : Monument à la mémoire des ballons et pigeons du siège de Paris; aux héros des postes, des télégraphes, des chemins de fer, des aéronautes et des colombophiles 1870-1871, à Paris (Place des Ternes) - œuvre achevée par Hubert-Louis Noël, 1906 - monument détruit en 1941 par le gouvernement de Vichy maquette au musée Bartholdi à Colmar. |
1907 : La ville de Colmar inaugure le monument dédié à Bartholdi, en présence de Mme Bartholdi
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1907 : La veuve Jeanne Emilie Bartholdi, née Baheux, lègue à la ville de Colmar la maison natale, ainsi que œuvres, maquettes et souvenirs du statuaire - voir testament et legs. |
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1912 : Inauguration posthume du monument des Trois Sièges, à Belfort.
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1914 : Le 12 octobre, mort d'Emilie Baheux, à Paris - voir [3] ci-dessous.
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1922 : Ouverture du musée Bartholdi à Colmar.
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[1] - Parenté avec la famille Scheurer-Berdot.
Le monument funéraire de Marguerite Scheurer, née Berdot, créé par Auguste Bartholdi est celui de la fille de sa cousine germaine Emilie d'Edighoffen, dont le père est le général d'empire Johann Georg von Edighoffen, aussi l'oncle du général Jean Rapp, aide de camp de Napoléon, dont la statue à Colmar fut la première grande œuvre du sculpteur.
Emig C. C. (2019). Statue du général Jean Rapp par Auguste Bartholdi : liens de parenté entre le sculpteur et le général. Edition CdM Créations, Marseille, 7 p. 
Les deux filles Marguerite et Louise Scheurer, arrières-petites-cousines germaines d'Auguste Bartholdi, sont ses deux légataires selon son testament s'il est survit à son épouse Emilie Bartholdi, née Bayeux, qui devient la légataire universelle si Auguste décède avant elle - extrait du testament . Ce fut elle qui, en 1907, a réglé sa succession devant notaire à Colmar en respectant la mémoire de son époux - voir testament et legs.
[2] - Un ange du cimetière de Birr (Suisse) à celui du Montparnasse (Paris).
Sise dans le cimetière de Birr (Aargau, Suisse), la stèle est un hommage aux 22 soldats français de l'armée de Bourbaki, morts à Schinznach-Bad en 1871 en internement, au cours à la défaite française en 1871 contre l'Allemagne. La stèle initiale a été offerte par des curistes français de la proche station thermale de Schinznach-Bad et inaugurée en 1883 : un obélisque de granit avec les 22 noms des défunts. Ce discret monument funéraire est ensuite devenu plus connu quand Auguste Bartholdi, fort de sa renommée internationale par sa statue de la Liberté, y ajouta, en 1899, la statue de Victoria, un ange prenant son envol : dans la main droite un glaive à la lame brisée et dans la gauche une couronne de laurier abaissée. Il fut rénové en 1972. Il est nommé Bourbaki-Denkmal, du nom du général Charles Denis Bourbaki (1816-1897) qui commanda ces soldats français.
Et ce même ange se retrouve sur la stèle de la tombe Bartholdi qui a été crée par le culpteur lui-même, mais là la main droite levée vers le ciel et la main gauche, la même, est vide.
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La stèle a été érigé en 1883 et ajout en 1899 de la statue de Victoria créée par A. Bartholdi. |
Le monument funéraire Bourkaki a été renové
en 1972 [photo récente]. |
La tombe Bartholdi en 1904 à Paris :
elle a été réalisée par Bartholdi lui-même (vers 1886). |
La concession du caveau Bartholdi, sis au cimetière du Montparnasse (Paris 14e, aussi nommé cimetière Sud - localisation de la tombe ) a été signée en 1885 : 251-1885 - caveau n° 28 - 1e ligne Ouest n°11 par le sud [voir registres des tombes, annuels et journaliers]. Ainsi, on peut supposer que ces deux créations figurées ci-dessous se sont inspirés de la même idée. Cependant, l'obélisque de Birr existait avant l'ajout de l'ange Victoria en 1899 : une idée peut être retenue pour sa propre tombe. La représentation d'anges est utilisée par Barthodi dans plusieurs de ses œuvres.
Nota : C'est la mère d'Auguste, Augusta Charlotte Beysser, Vve Bartholdi, qui est la première enterrée dans le caveau. Elle est décédée le 24 octobre 1891 à son domicile 38, rue Vavin, Paris 6e, qui est l'adresse de l'ancien atelier du sculpteur. Pour l'enterrement, le 27 octobre 1891, le service religieux a eu lieu en l'église luthérienne de la Rédemption, sise 16 rue Chauchat, Paris 9e, et l'inhumation au cimetière du Montparnasse a eu lieu dans le caveau de son fils Auguste et de sa belle-fille Emilie (voir actes ci-dessous). Ceci confirme que les relations bru - belle-mère ne sont pas celles parfois supposées lors du mariage . En effet, la succession Bartholdi telle qu'Emilie l'a préparée (voir inventaire), en tant que légataire universelle, laisse à penser que la catholique qu'elle était a choisi la religion réformée lors de son mariage, jusqu'à son office funéraire.

Enterrement de Charlotte Beysser, Vve Bartholdi : Acte du service funéraire dans le registre de l'Église luthérienne de la Rédemption [paroisse aujourd'hui membre de l'église Protestante Unie (EPU].
[3] - Enterrement d'Auguste et d'Emilie Bartholdi
Auguste Bartholdi est mort à Paris à son domicile au 82, rue d'Assas, le 4 octobre 1904. Son enterrement a été célébré le 7 octobre par le pasteur Jules Emile Roberty (1856-1925) à l'Oratoire du Louvre (Paris 1er). Ce pasteur, connu pour son libéralisme, est arrivé dans ce temple en 1890 ; il a joué rôle éminent dans le protestantisme français. Ces deux personnalités se sont fréquentées et liées d'amitié dès les années 1890. C'est ainsi que le pasteur Roberty a présidé les obsèques d'Auguste Batholdi qui est resté profondément attaché au protestantisme comme toute sa famille ; il a aussi officié pour l'inhumation d'Emilie, veuve d'Auguste, en 1914, confirmant sa conversion au protestantisme (voir actes ci-dessous).
L'importance de l'éducation et de l'enseignement protestante, et luthérienne en particulier chez les Alsaciens, couplée à l'histoire et l'origine de chaque famille, est trop souvent occultée ou mieux méconnue, voire même ignorée, notamment par des auteurs ou chercheurs catholiques ou d'origine catholique. En Alsace, l'éducation religieuse protestante, proprement dit, se faisait en allemand jusque dans les années 1950 et les écoles publiques, parfois obligatoires, protestantes ont été mises en place dès 1540 dans la région colmarienne : lire la Bible tous les jours est devenu une habitude luthérienne avec la Réforme. Au XIXe siècle, 98% de la population alsacienne savait lire et écrite, mais seulement environ 5% connaissaient le français. Ainsi, cette éducation permet d'expliquer bien des comportements à la fois familiaux et sociétaux et leurs relations aux autres. Auguste Bartholdi n'y échappe pas : voir son ascendance . Une des devises qui a pu le marquer, comme moi, est "Liberté et Responsabilité " (d'après l'Épître de Paul à Philémon, Nouveau Testament).
Ainsi, se marier avec Emilie Bayeux, une catholique, aura nécessité de la part d'Auguste une bien grande diplomatie pour préparer sa mère avec laquelle il échangeait dans des rapports assez fusionnels. En effet, ce type de mariage était simplement exclu dans les familles luthériennes, et il faudra attendre les années 1960 pour ressentir un assouplissement ! Et son mariage protestant, à New-York, ne pesait que relativement peu. Certes, au vu de l'âge des mariés, aucune descendance n'était prévisible, mais peut-on ne pas évoquer les conséquences de l'application du Code du Droit Canon à l'épouse catholique contractant un mariage protestant [ ]

Médaillon en bronze avec les profils droits du couple Bartholdi, sur la stèle ci-dessus. Une œuvre du sculpteur Auguste Eugène Rubin (1841-1909), élève et ami des Bartholdi - daté de 1905 avec l'inscription "a mes amis Bartholdi " A. Rubin.
Et pourtant, quoique supputent certains auteurs, ce mariage fut d'une grande sincérité entre Auguste et Emilie, au point pour cette dernière d'embrasser la religion protestante et de défendre les volontés strictes de son époux quant à l'héritage. Très probablement au grand dam et déplaisir de la famille Bayeux et descendants, tous catholiques ! Dès lors on pourrait aussi se poser la question de son changement de nom et de prénom - et même pour son décès, le pasteur note Mme Auguste Bartholdi - ne serait-ce pas une rupture avec sa famille ?
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Extraits du registre des décès de la paroisse Réformée de l'Oratoire du Louvre (cliquez dessus pour agrandir) : actes d'inhumation d'Auguste et de sa veuve Emilie Bartholdi par leur ami le pasteur J. E. Roberty - envoi reçu d'Isabelle Appia de https://oratoiredulouvre.fr/ juste quelques heures avant de continuer en 2022 ! Et je la remercie de tout cœur, car à lire le testament et legs d'Emilie (voir ci-dessous), j'avais acquis la certitude qu'elle était devenue protestante, restait à trouver la preuve comme son inhumation. CQFD !
Nota : le service funèbre protestant (luthérien et réformé) s'appelle culte d'action de grâce suivi de l'inhumation se distingue fondamentalement des traditions funéraires catholiques.
♥ - Les obsèques d'Auguste Bartholdi - 7 octobre 1904
Le 7 octobre 1904, dans le grand salon de la maison du défunt, au 82 rue d’Assas (Paris 6e) [1], les obsèques d’Auguste Bartholdi ont commencé à 10h par le culte [2] présidé par le pasteur Jules Emile Roberty [3] (1856-1925) de la paroisse réformée de l’Oratoire du Louvre (Paris 1er), celle du couple Bartholdi. C’est lui, leur ami, qui a prononcé l’éloge funèbre.
Parmi les nombreuses personnalités présentes ou représentées, on remarque : le président du Conseil des ministres représenté par M. Gustave Fort, chef de cabinet ; le général Dessirier, gouverneur militaire de Paris représenté par le capitaine Bernheim, son officier d'ordonnance ; le général Horace Porter, ambassadeur des Etats-Unis en France, et Henry Vignaud, chargé d'affaires de l'ambassade ; la délégation du Conseil municipal de Colmar, ayant à sa tête le premier adjoint, M. Kiener avec les conseillers Doll, Engel et Manheimer ; Gustave Eiffel, ingénieur constructeur ; Auguste Renoir, peintre ; Camille Flammarion, astronome ; Jules Claretie, romancier ; Louis Lépine, préfet de police de Paris ; Akermann, ministre de Suède et Norvège ;…
Localisation de la maison des Bartholdi, 82 rue d'Assas, Paris 6e, en face du Jardin du Luxembourg et de leur tombe dans le cimetière du Montmarnasse, à côté du Bd Raspail, Paris 14e, situées à environ 1 km l'une de l'autre. Fond de carte actuelle © IGN 2022 - www.geoportail.gouv.fr/.
Ensuite, les honneurs militaires sont été rendus au défunt, commandeur de la Légion d'Honneur, par un détachement du 102e de ligne avec drapeau et musique qui, au moment où le cercueil a été chargé sur le char mortuaire, a joué des airs funèbres.
Le cortège funéraire vers le cimetière du Montparnasse a été conduit par Jules Beyssier, Paul Denis, Charles Bordof et les cousins du sculpteur. Les cordons du poële [4] ont été tenus par Armand Dayot, inspecteur des Beaux-Arts, représentant le ministre de l'instruction publique, le peintre Tony Robert-Fleury, président de la Société des artistes français, Alfred Duquet, président de la Société la Plume et l'épée, et Charles Robichon, président de la Société des défenseurs de Belfort.
L’inhumation a eu lieu dans la tombe œuvre du sculpeur : des discours ont été prononcés par Armand Dayot, au nom du gouvernement ; Tony Robert-Fleury, au nom de la Société des artistes français Alfred Duquet pour la Plume et l’Épée ; Jennuys, vice-président de la Société des Arts décoratifs ; Kiener, pour la ville de Colmar ; Henry Deutsch, pour l’Aéro-club de France [5] ; Charles Robichon, au nom de la Société amicale des anciens défenseurs de Belfort ; et par un représentant de la Société française de navigation aérienne.
Theodor Roosevelt, président des Etats-Unis, a fait parvenir à Mme Bartholdi une dépêche de condoléances, ainsi qu’Horace Porter, ambassadeur des Etats-Unis en France et présent aux obsèques. Ci-dessous l'article (fac-similé) dans Le Figaro de 1904 :
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Divers journaux ont relatés ces obsèques avec plus ou moins de détails (voir Gallica-BNF). Le plus complet que nous ayons lu est l'article ci-dessus dans Le Petit Parisien (en fac-similé), proche de celui dans Débats.
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Notes :
[1] Adresse de la maison et de son atelier personnel, démolis fin des années 1960. Ci-contre l'entrée principale (photo de 1965 Gösta, © Paris-Musée Carnavalet) - cliquez sur la photo pour détail ☛
[2] Le culte d’obsèques chez les Réformés s’appelle culte d’action de grâce : paroisse de l'Oratoire - article Réforme 
[3] C’est aussi le pasteur Roberty qui présida en 1914 le culte des obsèques et l’enterrement d’Emilie Baheux, veuve Bartholdi, qui était d’origine catholique.
[4] Naguère, "les cordons du poêle" étaient les cordons attachés au drap funéraire qui recouvrait le cercueil lors d'un enterrement. Ces cordons étaient tenus par les proches du défunt lors de la marche funèbre. C'était en quelque sorte un geste symbolique.
[5] Une des œuvres posthumes d’A. Bartholdi : le monument élevé à la mémoire des aéronautes du siège de Paris (1870-1871), inauguré en 1906 à la place des Ternes, Paris - monument détruit en 1941 par le gouvernement de Vichy. Et une autre était le monument des Trois Sièges à Belfort, inauguré en 1912.
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♥ - Les obsèques d'Emélie Baheux - 16 octobre 1914
Jeanne Emélie Baheux (dite Emilie Baheux de Puysieux et Mme Auguste Bartholdi pour l'inhumation) décède le 12 octobre 1914 et est inhumé le 16 octobre dans le caveau Bartholdi par le pasteur J. E. Roberty. Légataire universelle, elle avait réglé sa succession dès 1907, devant notaire à Colmar - voir testament et legs. Il faut relever qu'elle avait expressement stipulé dans son legs que le directeur du futur Musée Bartholdi doit être protestant et de souche alsacienne-lorraine ; pourtant, rien ne l'y obligeait, sauf la fidélité maritale à son célèbre époux et sa conversion au protestantisme.
 
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Extraits des registres journaliers du cimetière du Montparnasse (Paris 14e) : - inhumation de Veuve Bartholdi née Beysser Augusta, la mère d'Auguste.
- inhumation d'Auguste Bartholdi et de Mme Bartholdi née Baheux. Plus de détails dans les registres annuels.
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