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Généalogies d'Auguste Bartholdi et d'Emilie Baheux,

et de leurs familles proches.


Suite à la lecture d'une vingtaine de pages extraites de l'inventaire de la maison Bartholdi au 82 rue d'Assas (Paris 6e) après la mort d'Emilie, veuve Bartholdi, en 1914, il s'est avéré que la vie du couple ne correspondait pas à ce que certains auteurs ont déduit de connaissances lacunaires sur le couple et de leurs relations familiales et amicales contemporaines. En effet, la généalogie paternelle Bartholdi et celle maternelle Beysser et des familles apparentées ne sont bien connues que depuis peu, et encore elles ne prennent pas en compte le contexte familial alsacien, notamment l'éducation protestante luthérienne et l'engagement religieux depuis des générations, ainsi que les relations au sein des familles de la bourgeoisie patricienne. Certes, il faut connaître l'histoire de l'Alsace dans le Saint-Empire et l'importance de la Réforme, qui est bien distincte de l'histoire de France. La « ligne bleue » des Vosges fut la frontière jusqu'à la Révolution qui la déplaça vers le Rhin quand en 1798 la République de Mulhouse se prononça pour un traité avec la France (voir les pages Alsace).

De la proche parenté d'Auguste Bartholdi tant du côté paternel que maternel s'est retrouvée à Paris, la première fréquentait surtout la paroisse luthérienne de la Rédemption et celle des Billettes, et la seconde la paroisse réformée de l'Oratoire du Louvre, parfois la fréquentation de l'église réformée du Saint-Esprit. Tous ont des engagement dans les structures ecclésiales et dans servies de l'église comme la Société des Œuvres des Missions, le Diaconat, Société biblique... (Betz, 1954 ; Romane-Musculus, 1967).

Arbre descendant d'Egide Frantz Bartholdi venu de Wissembourg pour s'installer à Colmar (cliquez dessus pour agrandir).
    Arbre complet depuis l'ancêtre Bartholdi Veit en

Le grand père paternel, Johann Carl Barthodi, né à Colmar en 1756 et baptisé en l'église Saint-Matthieu (luthérienne depuis la Réforme), médecin, fut conseiller municipal et membre du Consistoire luthérien. Il décède en 1830. Fils unique, le père d'Auguste, décède en 1836 à Colmar ; sa mère Charlotte Beysser, née en 1801 à Ribeauvillé, est morte en 1891 à Paris et a été enterrée au cimetière Montparnasse le 27 octobre après un service funéraire en l'église luthérienne de la Rédemption (aujourd'hui toujours au 16 rue Chauchat, Paris 9e). Parmi des cérémonies marquantes dans cette église, citons : en 1837, la princesse Helene zu Mecklenburg-Schwerin, protestante, s'y marie avec Ferdinand-Philippe d'Orléans, catholique, fils du roi Louis-Philippe. Paul Gauguin, le peintre, s'y marie en 1873 avec une jeune danoise, Mette-Sophie Gad (1850-1920). Les obsèques du baron Haussmann, protestant et un habitué de l'église, s'y déroulent le 15 janvier 1891.

Au vu de la qualité des membres des familles de Charlotte Beysser, ses mondanités, mentionnées par certains auteurs, pouvaient fort bien correspondre à des repas de famille ou entre amis.

Avec des cousins germains surtout côté maternel, le couple Auguste et Emilie, à l'origine catholique, fréquentait la paroisse réformée de l'Oratoire du Louvre où se fit le service funéraire pour les deux par leur ami le pasteur libéral Roberty. La petite cousine germaine Léonie Mathieu a épousé le catholique Marie Valère Doin et leurs enfants y ont été baptisés ; elle est dotée par Emilie dans son testament.

Arbre descendant de Simon Beysser, maire de Ribeauvillé (cliquez dessus pour agrandir). Nota : la seigneurie de Ribeauvillé devient française en 1793.

Le couple Bartholdi soutenait financièrement des structures protestantes, et aussi par des legs après leur décès, notamment pour la Société historique protestante française [SHPF].

Pour la défense de son projet Longchamp à Marseille, Auguste a travaillé avec son cousin germain par alliance Friedrich Rauter et son fils Jean (1827-1876), juriste à Paris.


L'ascendance de Jeanne Emélie (dite Emilie) Baheux a fait l'objet de quelques spéculations qui peuvent être rapidement dissipées en regardant son ascendance généalogique ci-contre, de même pour une supposée particule et noblesse. C'est probablement à mettre sur une facilité de modifier son patronyme aux USA où eut lieu le mariage avec Auguste Bartholdi en 1876.

Arbre descendant Baheux et éventail généalogique d'Emilie Baheux
(cliquez dessus pour agrandir).

Les relations intimes du couple elles aussi ont pu mener à des spéculations qui n'ont jamais pu être démontrées, et de même au sujet des relations difficiles d'Emilie avec sa belle-mère. À ce sujet il est intéréssant de noter que par son testament établi en 1909 (d'après l'inventaire après son décès), elle assure à l'ancienne femme de chambre de sa belle-mère (qui est décédée en 1891 à Paris) une rente viagère de six cent francs incessible ni saisissable dont le service sera assuré par un titre de rente sur l'Etat français à trois pour cent de six cents francs immatriculés à son nom pour l'usufruit et au nom de sa légataire universelle pour la nue-propriété. La première occupante du caveau Bartholdi au cimetière Montparnasse fut justement sa belle-mère.

Au sujet des relations entre Emilie et ses sœurs, après son mariage avec Auguste, l'inventaire après son décès cite avec les objets légués à Mme Février selon l'extrait en fac-similé ci-contre - il s'agit de sa nièce Hortense Charlotte Baheux (épouse d'Albert Février, qui fut maire d'Houlgate), fille naturelle de sa sœur Charlotte Baheux ; leurs descendants ont émigré au Mexique.

Serait-ce le contenu de la malle d'Houlgate évoquée par Belot (2017) ? Cette histoire semble peu vraissemblable, car la généalogie des Pugibet rapporté dans le livre ne correspond pas avec les données puisées dans les registres et divers documents, ce qui laisse à penser qu'il pourrait bien s'agir un de ces "petits-mensonges" de famille. Monique Février, fille du couple ci-dessus, épouse Juan Bautista (Jean Baptiste) Pugibet, né à Mexico, militaire, en 1914 à Paris (6e) ; elle en divorce en 1929 à Paris et décède en 1954 à Houlgate.
Le père Ernest Pugibet quitta la France en 1867 à l'âge de 14 ans pour le Mexique, il y est devenu un des grands industriels, notamment dans les tissus et cigarettes (chevalier de la Légion d'honneur - son dossier peut être consulté en ligne) : il est né à Saint-Martory (Haute-Garonne) où son père était instituteur.


  site emig  

[Les résultats complets avec mises à jour régulières]

  aussi sur site abouisson

Généalogie Bartholdi go

Généalogie Beysser go

Généalogie Baheux go

Généalogie Pugibet-Février go

Généalogie Denfert-Rochereau go

Généalogie Emig go

Note sur la généalogie alsacienne et
ses différences avec la française -
Emig (2021) go
☛ se rappeler que le prénom usuel est le dernier des prénoms !

En rappel... quelques autres liens de parenté d'Auguste Bartholdi

  • Parenté avec la famille Scheurer-Berdot.
  • Le sculpteur Auguste BARTHOLDI et le général Johannes (dit Jean) RAPP : neveux du général d'Empire Johann Georg von Edighoffen (dit Jean Georges Edighoffen).
  • Parenté avec le Lion de Belfort, surnom du colonel Pierre Denfert-Rochereau.
  • Ancêtre commun avec Philip Mountbatten, duc d'Edimbourg, époux d'Elisabeth II.
  • Nos ancêtre communs - avec Christian Emig et nos relations familiales.

  • Références



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