Famille Emig | Les EMIG à Marseille et sa région: nos racines alémaniques |
|||||||||||||||||||
|
||||||||||||||||||||
☛ Racines alsaciennes Alamannisch
Schwyzerdütsch
Nota : cette page a des parties en allemand, français, et alémanique (als). Les liens vers des sites en allemand et en alémaniques sont plus complets que ceux en langue française.
Liens : Définitions Alemannisch (als) Grenzorte alemannischen Dialektraums Langue alémanique Wörterbuch Schriftdeutsch - Alemannisch
Note personnelle : Ma langue maternelle correspond au parler et dialecte alémanique à la fois, que sont l’alsacien et le Schwyzerdütsch (suisse alémanique), car mes première années (1941-1945 à Colmar) se sont passées en milieu monolingue entre mes parents alsaciens et ma Omutti bernoise. Le français a été appris à l’école et fut une langue étrangère pour moi. La lecture se fera à la fois avec le français et avec l’allemand, car la grande majorité de mes livres d’enfants étant en haut-allemand suisse (Schweizerhochdeutsch qui le standard allemand suisse).
|
Des Liens ... vers la langue et la culture alémanique
Les Alamans ou Alémans (en deutsch Alamannen) sont une lignée issue des branches "germaniques" (deutschen Stämmen) et les peuples qui composent aujourd'hui cette lignée ont une parenté commune et maintenue depuis le II-IIIe siècle. Ils furent aussi des opposants à l'empire romain. Le nom pourrait dériver de alah, le temple : en effet, parmi ces peuples, le plus remarquable fut les Semnons (à l'origine des Suèves), les gardiens du sanctuaire de "Ziu" ou "Zio" (aussi Tiu ou Tyr, prononcez Tur). Ce dieu corespond au dieu nordique Tor ou Thor. Mais l'explication communément donnée est que leur nom signifie tous les hommes alle manni. Carte de l'extension des Alamans III-Ve siècle (d'après Münzer) - pas de l'extension linguistique > voir carte ci-dessous. En 406, les Alamans franchissent le Rhin et conquièrent et s'installent en Alsace et une grande partie de la Suisse. Leur royaume dura jusqu'en 496, quand il fut conquit par Clovis Ier à la bataille de Tolbiac. Ils acceptèrent la suzeraineté des Francs et leur royaume devint le duché d'Alémanie. En Suisse alémanique, l'extension linguistique se poursuit jusqu'au VIIIe siècle, à l'exception des régions alpines (Höchstalemannic) qui n'ont été atteintes qu'au Haut Moyen Âge par la migration du peuple alémanique Walser. Geuenich D. (2010). Pourquoi les Alamans ont échoué face aux Francs. Revue d’Alsace, 136, 33-45. (en pdf )
Dialectes ou parlers alémaniques Afin de bien comprendre l'alémanique, mieux vaut connaître et être capable de parler au moins un peu de dialecte souabe/badien, alsacien ou suisse alémanique. La classification approximative ci-dessus apporte la première lumière dans l'obscurité du complexe groupe dialectal Hochdeutsch (Haut-allemand). L'alémanique a des particularités typiques de la phonétique et du vocabulaire, ainsi que des particularités grammaticales claires. Ce qui permet aussi de distinguer du statut et de la variété des diverses branches linguistiques alémaniques, notamment en allant W en E. Alsacien ou Elsåssisch ou encore Elsässerdytsch Jusqu'au IVe siècle, c'est le celtique continental qui est en usage populaire depuis des millénaires. L'origine de la langue alsacienne remonte au milieu du IVe siècle de notre ère lorsque les peuples germaniques commencent à envahir l'Alsace et y établissent successivement un royaume alaman, puis franc. Leurs langues l'alémanique et le francique vont alors peu à peu s'imposer. La population en Alsace est d'environ 1,8 millions, dont 10% d'étrangers, mais le nombre d'"immigrants" uniquement francophones n'est pas connu.
Les liens pour l'Alsacien :
Schwyzerdütsch Entre les termes Schwyzerdütsch et Schweizer Hochdeutsch, le français ne fait pas de différence en traduisant par suisse alémanique ou suisse allemand. Et pourtant ils ne sont pas identiques. Le terme Schwyzerdütsch (ou Schweizerdeutsch) ne renvoie pas à une variété linguistique uniforme. Il désigne plutôt tous les dialectes alémaniques parlés dans la partie germanophone de la Suisse, laissant ensuite préciser celui qui est parlé selon le lieu. L’accent dispose bien sûr de caractéristiques différentes en fonction de l’endroit. Ma famille du canton de Berne parle le Bärndütsch (bernois allemand) : il ne représente pas une des langues officielles de la Suisse. Car, c’est le cas du Schweizer Hochdeutsch qui est le standard du suisse allemand, distinct du standard allemand (utilisé en France), les deux sont des variétés linguistiques allemand, ainsi que le Österreichischen Hochdeutsch qui est le standard autrichien. Ces trois standards sont des variantes de la langue allemande avec des règles écrites spécifiques qui établissent clairement ce qui est correct et ce qui ne l’est pas. Les règles suisses sont définies et adaptées par l’association Schweizerischer Verein für die deutsche Sprache. En effet, il possède des caractéristiques propres dans plusieurs domaines, qu’il s’agisse de la grammaire, de la prononciation ou du vocabulaire. Les mots et expressions exclusifs au dictionnaire suisse allemand portent le nom d’helvétismes (Helvetismen). Certains de ces helvétismes sont faciles à comprendre lorsqu’on parle déjà l’allemand standard. D’autres, par contre, sont plus complexes à saisir. D’après un sondage, de nombreux Suisses considèrent l’allemand parlé en Allemagne comme une langue étrangère. Dans de nombreux domaines de la vie quotidienne à l’exception de l’enseignement scolaire et de certains postes officiels on parle essentiellement le suisse alémanique. En parallèle, cela peut conduire à des problèmes de communication, les Suisses issus d’autres communautés linguistiques n’apprenant que le Hochdeutsch et non le Schweizerdeutsch. Avec pour conséquence directe de renforcer la place de l’anglais dans la sphère professionnelle et économique. D’où le désir de promouvoir le Hochdeutsch en Suisse. Une ambition qui cohabite avec la crainte de voir les dialectes germaniques disparaître. Des liens vers le suisse alémanique :
Et quelques références sur la linguistique alémanique et germanique :Ammon U. (1991). The differentiation of the German language into national varieties of the Federal Republic Of Germany (F.R.G.), the German Democratic Republic (G.D.R.), Austria and Switzerland. History of European Ideas, 13 (1/2), 75-88. Baur G. W. (1987). Mundartwörterbücher für alle. Zu Möglichkeiten des SammeIns, Ordnens, Erklärens und Publizierens von Dialektwortschatz. Beiträge zur Volkskunde in Baden-Württemberg, Bd 2, p. 53-84. Beyer E. (1963). La flexion du groupe nominal en Alsacien: étude descriptive et historique avec 60 cartes. Les Belles Lettres, Paris, 384 p. - le même, La palatisation vocalique spontanée de l'alsacien et du badois, Strasbourg, 1964, 373p. & 49 p. (annexe) : sur les patois de Bitche, Fénétrange et Sarrebourg. (H. H.) Chaix G. (2005). Pierre Deyon et l'enseignement de l'allemand dans l'académie de Strasbourg. Histoire de l'éducation, 106, 269-273. - et Divers auteurs (2014). Le francique (platt lorrain). Bulletin de l'Observatoire des Pratiques linguistiques, Langues et cité, n° 25, 15 p. Emig C. C. (2011). Alsace entre guerres et paix. Nouveaux eCrits scientifiques, NeCs_03-2011, p. 1-12. - et Fournier J. (2003). Preliminary thoughts on the structure of a network of dialect dictionaries. Zeitschrift für Dialektologie und Linguistik, 70 (2), 155-176. Harbert W. (2007). The Germanic Languages. C.U.P., Cambridge. Henry V. (1900). Le dialecte alaman de Colmar (Haute-Alsace) en 1870, grammaire et lexique (en français) - et Horning A. (1887). Die ostfranzösischen Grenzdialekte zwischen Metz und Belfort. Henninger, Heilbronn, 122 p. Hug M. (1975. La situation en Alsace. Langue française, 25 (25), 112-120. - et Joseph J. E. (1996). Undoubtedly a powerful influence: Victor Henry's Antinomies linguistiques (1896), with an annotated translation of the first chapter. Language & Communication, 16 ( 2), 117-144. Keller H. (1989). Alamannen und Sueben nach den Schriftquellen des 3. bis 7. Jahrhunderts. Frühmittelalterliche Studien, 23 (1), 89-111. Keller H. (1993). Probleme der frühen Geschichte der Alamannen ("alamannische Landnahme") aus historischer Sich. Vorträge und Forschungen, 41(1). Leahy S. (2005). The Alsatian dialect in the post-WWII period. et Lienhart H.(1891). Laut- und Flexionslehre der Mundart des mittleren Zornthales im Elsass. Trübner, Strasbourg. Marandet A. (2017). La dominance du dialecte suisse allemand en Suisse alémanique : un obstacle à l'apprentissage et à l'utilisation de la langue nationale. Memoire de Master, Département Sciences du langage, Université de Grenoble-Alpes, 65 p. Münzer H. (2023). Die Alamannen nannten sich selber Sueben. https://www.rhetorik-netz.de/alemannen-alamannen/, consulté le 1er février 2023. Pap L. (1990). The language situation in Switzerland: An updated survey. Lingua, 80, 109-148. Siebenhaar B & A. Wyler (1997). Dialekt und Hochsprache in der deutschsprachigen Schweiz. Pro Helvetia, Zürich, 5, 46 p. et Sonntag K. (1984). Aus der Geschichte des südwestdeutschen Sprachgebiet. In : Allemanisch dunkt üs güët, Heft III/IV, Sprachbuch A/B 10, Klett, Stuttgart (Muëttersproch-Gsellschaft Freiburg) Steuer H. (1998). Theorien zur Herkunft und Entstehung der Alemannen Archäologische Forschungsansätze, de Gruyter, 19 (19), p. 270-324. Tappolet E. (1913). Die alemannischen Lehnwörter in den Mundarten der französischen Schweiz; kulturhistorisch-linguistische Untersuchung, Reinhardt, Bâle. - et Tabouret-Keller A. & F. Luckel (1981). Maintien de l'alsacien et adoption du français. Eléments de la situation linguistique en milieu rural en Alsace. Langages, 15 (61), 39-62. Weckmann A. avec la collaboration de T. Rieger (2011). Brève histoire linguistique de l'Alsace. Langue et Culture régionales, Cahier n°1, CNDP-CRDP, Académie de Strasbourg, 3e édition, 41p. - et Wiese R. (2009). The grammar and typology of plural noun inflection in varieties of German. J. Comp. German Linguistics, 12, 137-173. Et des liens à écouter :
|
Web site design and build by CdM Créations | Copyright © Christian C. Emig et Christian de Mittelwihr | Contact |